Jean-Jacques Wondo Omanyundu
POLITIQUE | 13-02-2020 12:35
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RDC – Probable rupture entre FFC-CACH : qui en prendra l’initiative ? – Jean-Bosco Kongolo

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

RDC  – Probable rupture entre FFC-CACH : qui en prendra l’initiative ?

Personne n’aurait imaginé quelques mois avant les élections que l’UDPS s’unirait à l’UNC pour la conquête commune du pouvoir. Mais au nom de la réalité politique et face au clan de Kingakati, qu’il fallait éliminer à tout prix ainsi qu’à Lamuka, soupçonné à tort ou à raison de vendre les intérêts du pays aux multinationales, les combattants ont accepté d’avaler la pilule quoi qu’amère. Cependant, à l’exception de Dieu le père et des anges du ciel qui le savaient certainement, l’alliance entre CACH et le FCC est apparue pour beaucoup comme une fiction de mauvais goût dans laquelle l’image monstrueuse de Kabila venait hanter les esprits alors qu’on le croyait se contenter de son statut de sénateur à vie, après un règne ininterrompu de 18ans.

Durant les premiers mois de « la lune de miel », un simple avis émis sur la nature ou l’avenir de cette alliance qualifiée d’alternance « pacifique et civilisée » pouvait être assimilé au négationnisme de l’holocauste juif et valoir à son auteur d’être gratuitement considéré de haineux, tribaliste, jaloux ou d’être rangé dans la « peste » de Lamuka.

Une année vient de s’écouler, le peuple est las d’assister à d’interminables querelles de ménage entre les partenaires – aussi bien au sein de la plateforme CACH entre l’UDPS et l’UNC qu’entre les partisans du FCC et CACH, au point que des voix de plus en plus audibles s’élèvent de toutes parts pour en réclamer la (double) rupture. Si cela ne dépendait que de la volonté de la base, qui y pousse le Président de la République, cette rupture aurait déjà eu lieu. Du côté de Kingakati, personne n’a intérêt à précipiter les évènements, question d’archiver méthodiquement toutes les erreurs de l’allié afin de les exposer, comme des bombes, le moment venu.

En effet, tout observateur attentif est en mesure de constater une grande agitation dans le camp du FCC chaque fois que l’escalade monte du fait de la maladresse des uns ou des autres comme le témoigne la récente diatribe de Barnabé Kikaya Bin Ramazani contre le Chef de l’Etat[1]. Si ce n’est pas une réunion qui est précipitamment convoquée à Kingakati pour recadrer les « sujets », c’est en tout cas une rencontre au sommet entre le Sénateur à vie et son successeur pour calmer la tempête. Mais jusqu’à quand le peuple assistera-t-il à ces querelles de ménage pour que le pays soit enfin gouverné? Chez Desc, où nous avons l’habitude d’anticiper les évènements, nous estimons utile d’ouvrir le débat en abordant sans tabous les questions ci-après :

  • FCC-CACH : une nécessité ou une alliance encombrante ?
  • Y a-t-il des chances de survie de l’alliance FCC-CACH ?
  • Qui peut prendre l’initiative de la rupture et à quels risques ?

1. FCC-CACH : une nécessité ou une alliance encombrante?

Pour répondre à cette question, il faut remonter à l’ambiance de fin de règne de Joseph Kabila, en disgrâce de la part de ses anciens soutiens européens et américains et dont plusieurs collaborateurs étaient déjà sous sanctions diplomatiques et/ou financières du fait d’avoir notamment entravé le processus électoral. Sous prétexte de défendre la souveraineté, Joseph Kabila ne voulait rien entendre de l’immixtion de la communauté internationale, sous quelle que forme que ce soit, dans l’organisation des élections. En réalité, il s’agissait d’éviter que des observateurs indépendants découvrent l’ampleur des tricheries à grande échelle déjà programmées avec la complicité de la CENI, entièrement inféodée. Empêché de se maintenir au pouvoir par toutes sortes d’artifices et de briguer un troisième mandat qui aurait été inconstitutionnel, Joseph Kabila avait tout planifié pour continuer de contrôler les institutions à travers ses pions. L’introduction de la machine à voter, non prévue par la loi électorale, et les mises en place quelques mois avant les élections dans la magistrature, l’armée et la police procédaient de ce plan, pendant que l’opposition était distraite. Un fait très important paraît échapper à l’analyse de ceux qui déplorent ce qu’ils appellent aujourd’hui «blocage institutionnel », il s’agit de la loi personnalisée, taillée sur mesure, portant statut d’anciens chefs de l’État élus. Outre que cette loi a été votée par des députés et sénateurs hors mandat, elle n’était juridiquement pas utile dans la mesure où la Constitution ne la suggérait pas et se limitait à faire de tout ancien président de la République un sénateur à vie. Aujourd’hui, ce double statut donne des ailes à Joseph Kabila, qui se considère psychologiquement comme un Président bis et comme un incontournable partenaire à consulter régulièrement.

Avec la justice, l’armée, la police et toutes les institutions à mandat électif sous son contrôle, il s’en prévaut sciemment ou inconsciemment pour se faire tenir en respect et pour négocier des garanties nécessaires pour sa sécurité, celle de sa famille ainsi que de toutes les richesses illicitement amassées durant son règne. Cela fait de lui un allié encombrant et étouffant pour toute action tendant à concrétiser le changement intervenu à la tête du pays. Il ne serait en tout cas pas exagéré de dire qu’on est revenu à la case de départ. Ceci a été rendu possible à cause notamment de la naïveté de l’opposition, qui ne voyait rien venir malgré les mises en garde contre cette loi taillée sur mesure, que les sénateurs sans mandat s’apprêtaient à adopter in tempore suspecto pour flatter Joseph Kabila qui n’entendait pas quitter le pouvoir. « Deux ans après le dépôt de cette proposition de loi au Bureau du Sénat, le Sénateur Mutinga continue paradoxalement de défendre sa proposition de loi alors qu’entretemps, Joseph Kabila a plusieurs fois violé la Constitution déstabilisant les institutions, refusant d’organiser l’alternance démocratique et, par ce fait, troublant gravement la paix et la sécurité à travers tout le territoire national. A ce jour, aucune institution (y compris celle qui examine la proposition de loi), centrale ou provinciale, ne fonctionne dans la légalité et la légitimité tandis que toutes les manifestations pacifiques organisées ou annoncées pour réclamer la tenue des élections sont réprimées dans le sang, à défaut d’être simplement interdites.                                                                                                                                  Pour cette seule raison, Joseph Kabila n’est pas éligible à ce statut d’ancien Chef de l’État, lui qui a maintes fois montré qu’il n’en était pas digne.  A moins de vouloir le caresser dans le sens du poil en attente d’une quelconque récompense, le Sénateur Mutinga serait mieux inspiré d’être logique avec lui-même en dénonçant son initiative d’autant plus que si cette matière était prioritaire, le gouvernement en aurait déjà fait la demande conformément aux dispositions de l’article 117 de la Constitution. »[2]

Convaincu de l’échec de son dauphin aux élections de décembre 2018, Joseph Kabila n’a trouvé mieux que de chercher la collaboration de son successeur pour obtenir sa protection contre d’éventuelles poursuites pour les crimes de tout genre qu’on lui attribue: « Ceci pourrait-il expliquer les rumeurs de contacts qu’il aurait initiés avec les deux candidats de l’opposition à la présidentielle (Félix Thilombo Tshisekedi et Martin Fayulu Madidi) avant la proclamation des résultats électoraux ? Chaque lecteur pourrait y répondre en âme et conscience. Ce qu’il convient déjà de constater, c’est la présence quelque peu envahissante, sinon asphyxiante de Joseph Kabila dans les premiers pas de l’exercice du pouvoir de son successeur. Une chose est aussi certaine, peu avant les élections, Joseph Kabila n’avait pas exclu la possibilité pour lui de revenir aux affaires en 2023. »[3] A partir du moment où l’on comprend les motivations profondes à la base de cette alliance, on ne peut point être étonné de comprendre les obstacles régulièrement dressés dans les attentes du peuples vis-à-vis des promesses électorales du Président de la République et des interrogations sur l’avenir de cette alliance.

2. Y a-t-il de chance de survie de l’alliance FCC-CACH ?

Dans cette alliance qui a toutes les caractéristiques d’un contrat privé, la bonne foi des parties dans l’exécution de leurs obligations est un des éléments essentiels à observer dans ce que le jargon politique congolais qualifie de « deal », mot anglais qui signifie un accord, une entente ou un marché. Même si les clauses de cette entente n’ont jamais été révélées au public, d’aucuns avaient qualifié cet accord de contre-nature et n’y avaient perçu que l’intention pour Joseph Kabila d’avoir un droit de regard sur l’institution Président de la République, qui ne devait pas lui échapper.

En effet, Kabila n’est pas dupe pour imaginer que Félix Tshisekedi est devenu son ami, pas plus qu’il ne peut pas non plus croire que des postes ministériels attribués aux membres du CACH, suffiraient à faire oublier tout ce qu’il a fait vivre au peuple congolais et particulièrement aux membres de l’UDPS. Ce deal ne peut pas suffire à rassurer Joseph Kabila, dont les sanctions des États-Unis d’Amérique et de l’Union européenne à l’encontre de ses anciens proches collaborateurs sont toujours maintenues et risquent d’être renforcées à tout moment. Le maintien de ces sanctions, les pressions incessantes exercées sur le Président de la République pour qu’il s’émancipe de lui, l’appel à la lutte contre la corruption et l’épée de Damoclès que fait peser la justice sur l’affaire d’Albert Yuma, tout comme l’exemple angolais des déboires de la famille de Dos Santos ne sont pas de nature à lui procurer un sommeil paisible.

C’est pourquoi, soufflant de temps en temps le chaud et le froid pour donner l’impression que les rapports FCC-CACH sont au beau fixe, dans les coulisses il n’a aucun intérêt à voir Félix Tshisekedi réussir là où lui a échoué. Faudrait-il dès lors continuer de jouer au chat et à la souris et laisser se multiplier des incidents qui distraient l’opinion et qui empêchent le pays d’être gouverné? La majorité de la population penche pour la rupture, qu’advienne ce que les alliés déballeraient les uns contre les autres. Quant à lui, le Président de la République n’a pas intérêt à encaisser continuellement les coups au risque de déplaire au peuple ou de décevoir les partenaires extérieurs, juste pour ménager quelqu’un qui a précipité le pays dans le fossé.

3. Qui peut prendre l’initiative de rompre l’alliance FCC-CACH?

Mariage « contre nature » et rupture entre le FCC et le CACH sont des mots devenus familiers dans les conversations de la plupart des Congolais, engagés ou non dans les familles politiques concernées. Plus qu’une simple métaphore, la gestion de cette alliance ressemble fort étrangement à l’un des régimes matrimoniaux du code congolais de la famille, à savoir : la communauté réduite aux acquêts. En plus de traduire le déséquilibre entre les deux partenaires, ce régime matrimonial fait régulièrement surgir les difficultés qui fragilisent chaque jour l’harmonie pour une cohabitation durable. En effet, l’article 516 du code de la famille dispose ce qui suit :

« Le régime de la communauté réduite aux acquêts est composé d’une part des biens propres de chacun des époux et d’autre part des biens communs. Sont propres, les biens que chacun des époux possède au moment de la célébration ou de l’enregistrement du mariage ou qu’il acquiert postérieurement au mariage par donations, successions ou testaments. Sont communs et comme tels qualifiés acquêts, les biens que les époux acquièrent pendant le mariage par leur activité commune ou séparée ainsi que les biens conjointement acquis par les deux époux par donations, successions ou testaments. »

Appliqué au cas qui nous préoccupe, cela signifie que dans cette union, CACH n’a apporté que le Président de la République, laissant le FCC remplir toutes les institutions, à l’exception du gouvernement, que nous pouvons comparer au bien commun : acquêt.

Ce n’est donc pas étonnant que des chicanes soient fréquentes entre les deux partenaires, d’une part et, entre leurs familles d’autre part. En effet, comme cela se vit dans notre culture africaine, aucun clan ne peut tolérer que son fils ou sa fille soit l’objet d’humiliation de la part de son conjoint ou des membres de sa famille alors qu’en principe, l’on se marie pour à la fois consolider et élargir les liens entre deux clans.

Concrètement, pour ceux qui sont choqués ou surpris par ce déséquilibre « matrimonial », il est important de rappeler qu’il n’est que l’aboutissement logique d’un processus concocté de longue date par Kabila pour atomiser l’opposition et s’ouvrir un boulevard sans résistance de règne illimité. Pour y parvenir, et pendant que l’opposition était distraite, Kabila avait compris qu’il fallait atteindre directement le noyau dur de la résistance qu’était l’UDPS. Le débauchage de Samy Badibanga n’ayant pas suffi, celui de Bruno Tshibala permit de contraindre l’opposition d’accepter sa participation aux élections d’avance préparées pour l’humilier : création arithmétique d’un méga regroupement politique appelé FCC avec des partis politiques sans envergure sociologique, modification des règles de jeu avec l’adoption d’une nouvelle loi électorale imposant le seuil de représentativité national, introduction de la machine à voter non prévue par cette même loi et dont il ne fallait pas être sorcier pour comprendre l’intérêt, la mise en place précipitée au sein du pouvoir judiciaire pour entériner des résultats déjà programmés, etc. Pendant que tout cela se mettait en place, l’opposition, plus que jamais déboussolée, divisée et distraite, ne visait principalement que l’institution Président de la République sans se préoccuper des règles constitutionnelles de répartition et de gestion du pouvoir.

Grâce à une alliance qui n’existe que de nom et moyennant la servilité de ses collabos éparpillés à travers tous les services, Kabila a une vue générale sur la marche du pays tout en préparant pour lui-même ou pour sa famille politique une victoire plus retentissante en 2023. Le temps file, ça serait une illusion d’espérer que ces querelles de ménages entre alliés prendront un jour fin pour que le pays soit gouverné. Mais lorsque viendra le moment de faire le bilan, seul le Président de la République sera comptable de tout ce que le gouvernement, à la gestion duquel CACH participe, n’aura pas pu réaliser selon sa vision.

Pour la base de l’UDPS, appuyée par une grande partie de l’opinion publique et des partenaires extérieurs, Félix Tshisekedi doit rompre avec la kabilie. Cette probable rupture rendra plus ou moins les choses claires, le peuple pouvant désormais multiplier les pressions sur le gouvernement dirigé exclusivement par le FCC, de stigmatiser davantage son autorité morale. Il doit être tenu pour vrai que le FCC, qui utilise le Président de la République comme couverture et qui prépare son retour complet aux affaires, continuera à poser des peaux de bananes, à les retirer quand cela risque de se retourner contre son autorité morale ou contre ses membres, tout en poursuivant ce jeu de distraction jusqu’à la fin du mandat.

Conclusion

L’alliance FFCC-CACH est à ranger dans la série des plans déployés ces dernières années par la kabilie pour anéantir l’opposition, avec pour principal objectif de faire disparaître l’UDPS, parti politique considéré depuis la Deuxième République comme l’obstacle majeur à la jouissance paisible de tous les aventuriers politiques. Après avoir déstabilisé l’UDPS par le débauchage successif de Samy Badibanga et de Bruno Tshibala, l’appât tendu au peuple et aux combattants fatigués par 32 ans de lutte a consisté à « partager » la gestion gouvernementale. Les incidents, qui ne font que se multiplier, ont fini par montrer que contrairement aux apparences, chacun des alliés n’hésiterait pas à brandir contre l’autre l’arme fatale à sa disposition : dissolution de l’Assemblée nationale ou destitution du Président de la République. Faut-il attendre qu’on en arrive là ? Que gagnerait le peuple d’assister chaque jour à ces chicanes dès lors que la rupture peut ramener la paix dans les esprits de tous et mettre chacun devant ses responsabilités? A l’allure où les incidents se succèdent, celui qui prendra l’initiative de la rupture aura un avantage psychologique sur l’autre, en le mettant sur la défensive. En ce qui nous concerne, nous estimons que le Président de la République, soutenu jusque-là par sa base, par la majorité de la population et par des partenaires significatifs du monde occidental, a tout intérêt à prendre cette décision courageuse.

J.B. Kongolo M. , Juriste & Criminologue / Exclusivité DESC
Références

[1] https://lepotentielonline.net/tag/deboulonnement/.

[2] Kongolo, JB., 2017. In http://afridesk.org/statut-danciens-chefs-de-letat-gare-a-une-loi-taillee-sur-mesure/.

[3] Kongolo, JB. 2019, In http://afridesk.org/double-statut-de-senateur-a-vie-et-dancien-president-de-la-rdc-les-pretentions-infondees-de-joseph-kabila-pour-2023-jb-kongolo/.

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