Jean-Jacques Wondo Omanyundu
DÉFENSE & SÉCURITÉ GLOBALE | 26-01-2015 06:30
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RDC : L’intervention de la GR est-elle comparable au plan Vigipirate ? JJ Wondo / J. Ziambi K

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Photo des soldats de la Garde républicaine tirant sur l'opposition

RDC : L’intervention de la GR est-elle semblable

au plan Vigipirate en France?

Par JJ Wondo O. avec la collaboration J. Ziambi K.

Répondant à une publication de l’analyste politique Jean-Pierre Mbelu, M. Joseph Yumbu Ndjo, se qualifiant d’analyste politique kabiliste, a avancé ce qui suit pour défendre l’usage abusif de la force par la Garde républicaine (GR) lors des manifestions contre la loi électorale qui ont eu lieu la semaine du 19 janvier 2013.

« Bonjour Monsieur Mbelu,
Loin de moi la soif d’alimenter une polémique sur le fond de votre intervention. Je n’interviens ici strictement (je souligne strictement) pour douter de la sincérité de ce Général Abdallah. DU N’IMPORTE QUOI en lisant la phrase ci-dessous : «Seule la Police nationale est habilitée à maintenir l’ordre public et non l’armée, ni la garde républicaine», a déclaré le Général Abdallah Wafy, chef adjoint de la Monusco, mercredi 21 janvier au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa ».
Je tiens à lui apprendre (veuillez à le lui transmettre gentiment) que : Lorsque la police est débordé dans son rôle de maintien de l’ordre public, l’autorité (sagesse) fait rapidement appel aux unités de l’armée régulière. Pour preuve récente: je suis en vacances à paris depuis les actes terroristes de Coulibay et frères Kouachi : des unités visibles de l’Armée régulières ont été appelées en renfort pour assurer la sécurité et le maintien de l’ordre public. Aucun Français ne crie que la 5ème République française est devenue bananière ou dictatoriale. Arrêtons de l’amateurisme lorsque l’ordre public est troublé dans un pays où tout peut basculer d’un moment à l’autre. j’ai vécu les deux pillages à Kinshasa (1991 et 1992). J’étais haut cadre de service de sécurité… » Joseph Yumbu.
Il faut comparer des choses semblables, sinon on mêle les choses et on tombe dans le sophisme

En notre double qualité, à la fois militaire et gendarme de formation, DESC tient à clarifier d’etrée de jeu que le maintien et le rétablissement de l’ordre public ne relève pas de la compétence de l’armée et encore moins de la Garde présidentielle (GR) chargée de protéger le président. La RDC a adoptée deux législations essentielles à ce sujet[1]. Les Congolais doivent apprendre à bien lire la législation et surtout à bien la comprendre. Cela permettrait à plusieurs acteurs politiques à sortir de l’ignorance et contribuerait à consolider les pratiques de l’état de droit.

Lorsque l’analyste Yumbu compare le dispositif préventif et dissuasif de la sécurisation de la France appelé « Vigipirate« contre la menace TERRORISTE avec le massacre armé des citoyens civils Congolais non armés qui manifestent, conformément à la Constitution, pour dire non à une loi inique, DESC pense que l’auteur de cette comparaison indécente non seulement ignore la législation congolaise mais applique son raisonnement erroné sur deux cadres conceptuels méthodologiques différents.

Yumbu ne fait manifestement pas la différence entre des civils qui exercent leur droit constitutionnel et les terroristes dont la nature et les actions sont sévèrement punissables. En effet, lorsqu’on parle du terrorisme on fait allusion à la guerre, c’est-à-dire à une menace armée faisant recours aux méthodes asymétriques (ou irrégulières par rapport à la guerre classique ou conventionnelle) dans le but d’instaurer la panique, un sentiment d’’insécurité et contraindre l’ennemi à se retirer[2]. Ainsi, dès lors que les différents services de renseignement et de sécurité de la France (ou la Belgique actuellement) évaluent la probabilité de commission d’attentats terroristes, ils prennent des mesures préventives et dissuasives en amont pour prévenir cette menace terroriste qui reste une menace armée. C’est normal que l’on renforce le dispositif sécuritaire par l’armée, avec des consignes précises d’usage des armes à feu, uniquement contre les personnes identifiées terroristes prêtes à commettre les attentats ou en légitime défense. Il ne s’agit nullement de tirer sur la population civile comme l’a fait la Garde prétorienne de Kabila. Il y a eu en octobre 2014 des manifestations en France ayant entrainé mort d’homme suite à l’usage d’une grenade offensive lancée par les gendarmes après la découverte de traces d’explosif sur ses vêtements. La justice française a initié l’enquête et la responsabilité de la gendarmerie (force de police formée au modèle militaire) a été engagée… Est-ce le cas dans toutes les interventions de la GR (26 novembre 2011 contre les manifestants hostiles à Kabila, le massacre des 103 adeptes du prophète Mukungubila le 30 décembre 2013) où le Général Camille Bombele chargée des opérations de la GR, actuellement Commandant militaire de la ville de Kinshasa, est en passe de répondre de sa responsabilité devant la justice internationale grâce à un travail auquel DESC a contribué.

Pour les événements en cours en RDC, c’est dès la veille, le 18 janvier, que l’intention de Kabila et de ses généraux était de déployer l’armée, la garde présidentielle (pas les autres unités non GR des FARDC) et les chars dans la capitale bien avant la manifestation de lundi 19 janvier dans le but d’écraser dans le sang et d’empêcher les paisibles citoyens d’exercer leurs droits constitutionnels[3].

Or la philosophie de formation d’un policier/gendarme, qui exige une attitude psychologique et des procédés tactiques et techniques d’intervention appropriés au maintien de l’ordre, est différente de celle d’un militaire dont la seule présence armée est en soi une sorte de provocation à la confrontation. Surtout que c’est l’armée qui a commencé à tirer en premier lieu sur les manifestants. La violence appelle à la violence. C’est ici que DESC partage totalement la déclaration du Général Abdallah Wafy lorsqu’il déclare que : « on ne maintient pas l’ordre avec des forces armées, on ne maintient pas l’ordre avec des chars de combat ».

Les FARDC sont actuellement remplies de plusieurs officiers gendarmes formés en Belgique qui sont aux côtés de Kabila et même le général Etumba qui a le même cursus que nous pour nous contredire.

D’ailleurs, dans une de nos précédentes publications, nous avons fait état de la divergence de vues au sein du cercle militaire qui entoure Kabila entre les légalistes (partisans du déploiement de la police pour maintenir l’ordre pubic) et les va-t-en-guerre (partisans du déploiement de l’armée). Au final leur « boss » a opté pour l’armée contre le peuple. Il vient d’ailleurs de durcir sa position hier en renforçant le dispositif par les GR formés par les chinois à Kamina en ordonnant de « rétablir l’ordre dans le sang[4]« .

Il existe des principes fondamentaux à respecter lorsqu’on fait usage d’armes à feu

Même lorsqu’on déploie la police ou l’armée, il y a un certain nombre de principes légaux qui doivent être respectés pour encadrer une manifestation ou faire usage des moyens de contrainte qui ne se limitent pas qu’au recours aux armes à feu. Il s’agit des principes de légalité, d’opportunité, de proportionnalité (dans la réaction) et même de licéité.

En analysant le cadre et les conditions d’intervention de la GR, on est en droit d’affirmer qu’elle a agi dans le cadre des compétences dévolues à la police que dans le cadre d’’une mission de guerre. Or, dans une situation qui requiert l’intervention de la police, les dispositions de la loi organique nº 11/013 portant organisation et fonctionnement de la PNC promulguée le 11 août 2011 prévoient que la police ne peut avoir recours à la force qu’en cas de nécessité absolue et uniquement pour atteindre un objectif légitime, et qu’en tout état de cause, l’usage de la force doit respecter les principes de proportionnalité et de progressivité. Si les policiers veulent disperser une foule à l’aide d’armes à feu, ils doivent également obtenir l’autorisation préalable de l’autorité légalement responsable du maintien de l’ordre public.

Lorsqu’on analyse les images, les bandes sonores et les photos des actes commis par la GR et la police, on revient sur le même constat que nous avons déploré lors des attaques du 30 décembre 2013 : la réaction disproportionnée de la GR et de la police à l’encontre assaillants. Pourquoi avoir utilisé les armes létales contre des manifestants non-armés, fussent-ils des pilleurs ?

Quand on parle de la réaction disproportionnée, il s’agit dans le chef de toute action des services de sécurité de respecter le principe de proportionnalité. Ce principe implique que l’action ou la riposte de l’armée doit être à la fois appropriée et nécessaire pour atteindre les objectifs fixés, en l’occurrence, le maintien et rétablissement de l’ordre public et la sécurisation des personnes et des biens. Cela ne doit se faire en aucune manière en tuant à bout portant, sans sommation, aux manifestants civils non armés.

Un acte est approprié lorsque cet un acte est adéquat pour atteindre l’objectif fixé?

Une action est nécessaire lorsqu’elle d’avoir une alternative qui aurait le même effet bénéfique, mais qui serait moins préjudiciable pour atteindre l’objectif poursuivi dans la riposte.

En d’autres termes cela veut dire : s’il existe d’autres alternatives possibles pour atteindre un certain but, c’est la mesure la moins drastique qui doit être choisie. C’est là un des principes fondamentaux que doit intégrer au minimum un militaire ou un policier ayant une bonne base de formation. Or ici on a à faire à une unité d’élite censée avoir la maîtrise de soi lorsqu’elle est confrontée dans des situations comme celles de la semaine du 19 janvier. Le principe de proportionnalité vise continuellement la recherche d’un équilibre nécessaire entre les moyens de contrainte employés et le résultat souhaité. Le non-respect de ce principe est punissable. Et on ne peut même pas parler d’une juste réaction en faisant appel à la notion de guerre juste[5].

En outre, l’usage d’armes à feu ne peut se faire que dans le cadre de légitime défense... C’est légal, même dans la législation congolaise. Peut-on dire que les militaires déployés intentionnellement par Kabila et ses généraux étaient en légitime défense ? Les enquêteurs de la MONUSCO et des organisations des droits de l’homme (FIDH, ASADHO, HRW…) déployés en nombre ont recueillis des preuves accablantes contre les autorités politiques et militaires responsables de ce carnage. Et là DESC est convaincu que Kabila, son gouvernement, ses conseillers et ses généraux qui lui ont mal conseillé et qui continuent de l’entêter (car il maintient l’option militaire) se sont tiré une balle dans leurs propres pieds… DESC constate malheureusement que la force aveugle et à tout prix reste la seule option politique pour Kabila. Blaise Compaoré a déployé l’armée, mais celle-ci n’a pas tiré sur les manifestants.

La Garde républicaine a agi en violation de la réquisition légale

Lorsque M. Yumbu et le ministre Mende parlent de la légalité de l’intervention de la GR, DESC constate le déploiement anticipatif et préventif de la garde prétorienne de Kabila s’est opérée en violation de la disposition légale de la réquisition prévue pour son intervention. Pour qu’elle intervienne dans le cadre du maintien de l’ordre et de la sécurité publics, il faut au préalable une décision de l’autorité civile compétente : le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Evariste Boshab ou le Gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta. Quelle autorité civile a coordonné les actions de la GR ? Une intervention qui n’a pas attendu la réquisition légale des autorités politico-administratives en charge de maintien et rétablissement de l’ordre public pour se mettre à réprimer sans ménagement les manifestants dans le but de semer la terreur et panique auprès de la population civile et des manifestants hostiles à Kabila.

La terreur est une stratégie à la disposition d’un État dit voyou pour obtenir, à l’intérieur de son territoire, la passivité de la population, ou d’une partie de la population, dans le cadre d’une lutte contre-insurrectionnelle, ou anti-contestataire pour museler et neutraliser toute opposition politique. Au XXème siècle, cette stratégie a été couramment mise en œuvre par des régimes dictatoriaux d’Amérique latine et presque partout en Afrique. Les coups d’Etat montés en vue d’opérer des purges dans l’armée et les services de sécurité, les assassinats, les disparitions de personnes, l’usage de la torture, l’emploi d’ »escadrons de la mort » visait à ’sidérer’ une population. L’expression ‘terrorisme d’Etat’ permet de qualifier l’usage par certains gouvernements d’organismes clandestins – ou organisations-écrans -, de groupes paramilitaires leur permettant de réaliser des actions violentes hors de la légalité, sans à en assumer les responsabilités et les conséquences.

L’article 55 de la loi organique portant organisation et fonctionnement des FARDC prévoit ce qui suit en matière de réquisition de l’armée : « … En temps de guerre ou à l’occasion de la proclamation de l’état de siège, de l’état d’urgence ou lors de la réquisition des Forces Armées, celles-ci assurent la protection des personnes et de leurs biens ainsi que des intérêts fondamentaux du pays sur le territoire national et en dehors celui-ci. . . »

L’article 114 de la même loi prévoit que  « La Garde Républicaine est une unité des Forces armées ayant pour mission d’assurer : – la garde, la protection du Président de la République et les hôtes de marque de la République ; – la sécurité des installations présidentielles ; – les escortes et les honneurs à l’échelon de la Présidence de la République. »

Et pourtant dans les endroits où la GR est intervenue, aucun des cas susvisés de la mission de la Garde Républicaine n’est rencontré. Par conséquent, pour intervenir, une requête de l’autorité en charge de maintien et rétablissement de l’ordre public ou du commandant de la région militaire, notamment le Général Camille Bombele que nous avons également appelé au téléphone le 20 janvier 2015 pour l’aviser de ce qu’il risque, était obligatoire. Ce qui ne semble pas le cas car apparemment, la GR est intervenue d’initiative. Alors que chargée de la protection du Président, on constate que la GR a réagi, en violation des prescrits légaux de réquisition des forces armées par la police ou l’autorité politico-administrative compétente, en s’intravertissant dans les missions traditionnellement attribuées à la police.

DESC met en garde tous les officiers mentionnés ci-dessous pour leurs responsabilités respectives directes dans les exactions qui seront commises par les unités sous leur commandement direct ou indirect contre les citoyens congolais qui exercent leur droit constitutionnel leur garantissant la liberté des réunions pacifiques[6], la liberté de manifestation[7] et la liberté d’expression qui implique la liberté pour tout citoyen congolais d’exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la parole, l’écrit et l’image[8]

En définitive, la décision et l’ordre de fournir des munitions de guerre aux policiers et aux militaires à l’occasion d’une manifestation pacifique des civils non armés, revendiquant leurs droits constitutionnels, comporte en soi les éléments moral (intention d’armer la GR et police pour tuer) et matériel (le fait d’avoir effectivement remis des armes et munitions létales = qui donnent la mort) d’un acte criminel avec préméditation (circonstance aggravante).

Les autorités politiques et militaires mises en cause et passibles des poursuites pénales

De ce qui précède, TOUS les officiels, les officiers généraux et supérieurs sous-mentionnés, sont techniquement, pénalement et individuellement responsables, au regard des prérogatives de leurs fonctions respectives, des 41 victimes et d’autres cas de violations et d’atteintes graves aux droits humains et à l’intégrité physique des populations civiles conformément au droit pénal national et international.

Il s’agit de :

Joseph Kabila Kabange, Chef de l’Etat, commandant suprême des FARDC et de la Police nationale. La Garde républicaine dépend directement de son cabinet militaire dirigé par le Général Olenga.

Auggustin Matata, Premier ministre et chef du Gouvernement. Il coordonne la politique nationale et sécuritaire du pays.

Pierre Lumbi Okongo, Conseiller spécial de Kabila en matière de sécurité, il conseille Kabila sur les grandes options stratégiques à prendre en matière de sécurité interne (dont l’ordre public) et externe du pays.

Général François Olenga : Chef d’état-major privé de Kabila. C’est l’actuel bras droit militaire de Kabila qui lui conseille sur les options stratégiques et opératiques à prendre en matière de sécurité militaire. Il a sous ses attributions l’autorité directe et fonctionnelle de la GR.

Général Didier Etumba : Chef d’état-major général des FARDC qui chapeaute toutes les forces armées de la RDC, y compris la GR.

General Constant Hughues Ilunga Kampete : commandant de la Garde républicaine (GR) qui a ordonné à ses hommes d’agir de la manière la plus ferme et sans état d’âme contre les manifestants.

Général Gabriel Amisi Tango Four : Commandant de la 1ère zone de défense comprenant les provinces de l’Equateur, du Bandundu, du Bas-Congo et de Kinshasa où se déroulent les opérations militaires contre des civils non armés. Il a sous sa responsabilité opérationnelle directe les unités des 41ème, 42ème et 43ème bataillons des forces de réaction rapide (FRR) retirés de Beni depuis juin 2014.

General Dieudonné Banze : chef d’état-major de la force terrestre et ancien commandant de la GR pour la supervision des opérations militaires des FRR

Général Camille Bombele Luwala : Commandant de la 14 région militaire correspondant à la ville de Kinshasa, secteur opérationnel sous son commandement direct où agit la GR actuellement.

Général Charles Bisengimana : Commissaire général de la Police nationale congolais (PNC) en tant qu’autorité hiérarchique et fonctionnelle de toute de la PNC qui décide et approuve toutes les opérations de police d’envergure menées sur le terrain.

Général Célestin Kanyama, l’Inspecteur divisionnaire adjoint de la PNC. Kanyama est indexé par le rapport du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) sur les violations des droits humains commises par des agents de la PNC dans le cadre de l’opération « Likofi » (coup de poing), destinée à traquer les jeunes délinquants de Kinshasa appelés communément « Kulunas ».

General Ngoi Sengelwa (Séguin) : commandant de la Légion nationale d’intervention (LENI). Il est très proche de Kabiĺa. C’est généralement cette police qui intervient. Il est très important dans le dispositif sécuritaire de Kabila en RDC, plus particulièrement à Kinshasa.

Général Jean-Claude Yav Kabej, ancien directeur des renseignements militaires (la Démiap), est l’adjoint du général Olenga à la maison militaire du chef de l’Etat congolais.

Général Kalev Mutond, Administrateur général de l’ANR : le service de renseignement civil

Professeur Jules Katumbwe Bin Mutindi : le directeur provincial de l’ANR pour Kinshasa.

Georges Monga, Directeur des opérations de l’ANR qui reçoit ses ordres directement de Kabila qu’il rencontre pratiquement tous les jours pour faire rapport.

Général Ekutshu Wanzanga Michel : Adjoint chargé des Opérations et Renseignement dans la 1ère zone de défense.

Général Tangala Guillaume : adjoint chargé de l’Administration et Logistique dans la 1ère zone de défense

Général Dzaringa Lotshima Robert : Chef d’état-major de la zone de défense dans la 1ère zone de défense.

Général Crispin Tshiwewe Songesa : chargé des renseignements au sein de la GR

Colonel Waliuzi Kilandi Albati : responsable de l’administration et de la logistique. C’est lui qui équipe les éléments de la GR lors des opérations.

Colonel Ngoy Ndombe Ignace : Chef d’état-major de la Garde Républicaine. C’est lui qui planifie toutes les opérations militaires et la mise en conditionnement des troupes de la GR.

Professeur Aimé Ngoy Mukena : Ministre de la défense Nationale. Il est le responsable de la gestion quotidienne des Forces Armées, notamment en ce qui concerne l’administration et l’approvisionnement des FARDC.

Professeur Evariste Boshab : Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Il est le responsable du maintien de l’ordre public, de la sécurité publique et protection des personnes et de leurs biens. Il exerce également l’autorité fonctionnelle et hiérarchique sur la Police Nationale et les services de sécurité.

Jean-Jacques Wondo avec la collaboration de Jérôme Ziambi – Exclusivité DESC

Diplômés de l’Ecole royale Militaire (Belge) et Criminologues

 

[1] La loi organique n°11/012 portant organisation et fonctionnement des FARDC et la Loi organique nº 11/013 portant organisation et fonctionnement de la PNC promulguées le 11 août 2011.

[2]http://afridesk.org/ce-quil-faut-savoir-sur-la-guerre-partie-5-le-terrorisme-contemporain-est-il-une-forme-de-guerre-jj-wondo/#sthash.X4239fPQ.dpuf.

[3] http://afridesk.org/kabila-profite-de-la-visite-du-president-angolais-pour-deployer-la-gr-contre-les-manifestants-jj-wondo/.

[4] http://afridesk.org/le-fighting-talking-de-kabila-et-bisengimana-en-serbie-pour-lachat-des-lacrymogenes/.

[5] Une guerre peut être injuste ou juste. La « juste guerre » ou la « guerre juste » est une approche de la guerre conceptualisée par Thomas d’Aquin pour qui une guerre est juste si elle remplit trois conditions : elle doit être décidée par une autorité légitime (qui ne peut être une personne privée, la guerre est du ressort de l’Etat), pour une juste cause (punir ou réparer une injustice), et elle doit être faite avec une « intention droite », c’est-à-dire dans la préoccupation du bien commun et non de son intérêt personnel. http://afridesk.org/ce-quil-faut-savoir-sur-la-guerre-partie-iii-la-guerre-sous-ses-differentes-formes-jj-wondo/.

[6] Article 25 de la Constitution de la RDC.

[7] Article 26 de la Constitution de la RDC.

[8] Article 23 de la Constitution de la RDC.

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8 Comments on “RDC : L’intervention de la GR est-elle comparable au plan Vigipirate ? JJ Wondo / J. Ziambi K”

  • ernest

    says:

    Merci pour le recadrement,

    Voila encore une preuve qui demontre que l’ocean existe bel et bien entre les ecrits et les actes.

    Rien de nouveau sous le soleil

  • Tricot

    says:

    Lorsque les musulmans se sentent insultés par la caricature de leur Prophete par les athés et impis de charlie hebdo, ils reagissent de leur facon et on appelle ca TERRORISME. Lorsque les belges, animés par un sentiment anti-islam, arretent beaucoup de musulmans dans leurs appartements, on appelle ca MESURE PREVENTIVE CONTRE LE TERRORISME. Lorsque les congolais qui ne savent pas ce quoi une manifestation pacifique, s’illustrent à des actes de pillages et de vandalisme contre les innocent chinoix pacifiques, ils appellent ca LIBERTE D’EXPRESSION. Ah peuple congolais, analystes congolais, mettez de coté vos emotions partisanes. Abordez cette situation avec sincerité.

  • Troll

    says:

    Mister *TRICOT
    Comment les « musulmans » peuvent se sentir « insultés » par quelque chose qu´on ne trouve pas dans le Coran? Ceux des musulmans qui vont ceci devrait se souvenir que le Coran interdit uniquement et strictement qu´on dessine « Dieu »..Mohamed n´étant pas un « dieu », il ne figure aucune interdiction de le dessiner. De son vivant, le prophète de l´islam avait subie des insultes, des brimades, des agressions physiques de la part de sa propre famille et, de son clan. Il avait quitté sa cité d´orgine La Mecque pour une autre ville..Une fois en position de force, le prophète Mohamed n´a jamais cherché á massacrer ceux qui l´insultait.. Assassiner des journalistes sous pretexte qu´is auraient insultés le prophète Mohamed est une fausse justification et un acte terroriste que le Coran condamne*
    La Constitution du Congo ne reconnait pas á la Garde Républicaine une mission de maintient d´ordre publique’ Cette unité n´a pour mission exclusive que la protection du Président de la République.
    En plus,maintenir l´ordre publique est une mission exclusive de la police. Si les forces de la police sont insufisantes, le ministre de l´Interieur devrait s´adresser au Premier Ministre pour obtenir une « requisition » pouvant permettre au ministre de la défense de detacher des unités de l armée pour aider la police’ Nous savons tous..ou presque que la Garde Républicaine ne depend pas du ministère de la défense..Ainsi, la constitution est violée et ceux des autorités militaires congolais qui sont impliquées dans ces crimes**Ce que le président de l´Assemblée nationale parle expressement des bavures et dit tout haut qu´il n´accepte pas qu´on tire sur des congolais. Mr Minaku serait-il capable de faire de ces bavures une question á debattre au Parlement? Si les manifestants sont des « pillards », comment expliquez vous la coupure d´Internet et des SMS?

    • ir patrick

      says:

      Mr Tricot, ne faut pas te moquer des congolais! C’est un seul mot que tu dois savoir.

      Tu étais là quand les manifestants pillaient? T’en as des preuves? Où est-elle s’elle existe au moins. Tous ces politiciens de Mende, Boshab et d’autres complice avec Kabila ont crié qu’il s’agissait du moment que les manifestants pillaient que la GR avait tiré sur eux, alors où sont des images ou vidéos? Les observateurs nationaux et inernationaux ont des preuves et même le Monsieur de la Société Civile du Congo en a eu d’autres, raison pour la quelle on la enlevé! Montrez-nous quelques exemples! C’est lorsqu’on savait que si une fois des journalistes se prêtaient pour prendre des images que tout serait à nu sans moindre contestation! Et pourquoi a-t-on coupé la communication par SMS et les services internets en RDC? c’est parce qu’ils savent que la population elle-même utilise actuellement des FACEBOOK Mobil de peur qu’ils ne les exhibent pas spontanement! Mais malgré tout, il y a eu des images que même des gens en Europe, USA et partout dans le monde comme en Afrique possèdent.
      Tout sera à nu bientôt! la Honte!!!!!!

  • Kandolo

    says:

    @Tricot,
    S’il s’agissait de tirer sur les pillards; alors la GR aurait dû commencer par tirer sur les policiers car ce sont eux qui ont ouvert les magasins pour piller en premiers et les civils n’ont fait que suivre.
    Comment pouvez vous prétendre que les congolais ne font pas de difference entre une marche pacifique non violente et une manifestation violente? Vous avez oubliez ou ne connaissez pas l’adage qui dit »la violence appelle la violence »? Vous semblez ignorer la violence avec la quelle Kabila fait vivre cette population depuis qu’ils est au pouvoir avec ses maitres rwandais? Quand on a rien à dire; il vaut mieux se TAIRE comme votre rais

  • Tricot

    says:

    Loin de moi l’idée de soutenir le maintien de Kabila au pouvoir. Mais je veux tout simplement réfléchir sur les réalités culturelles de mon pays en rapport avec la démocratie, un système occidental basé sur leurs expériences culturelles que nous voulons copier sans avoir fait les mêmes expériences. Par rapport à ce qui vient de passer à Kin la semaine passée, je condamne et la majorité et l’opposition. Je suis né et grandi au village, j’en suis très fier. Je connais les réalités du village, qui constituent d’ailleurs le socle de la vraie culture congolaise en comparaison avec le métissage culturel des grandes villes du pays où on cherche mordicus à vivre comme en occident. Me basant sur cette expérience culturelle du village, je confirme ceci:
    1. Une manifestation pacifique n’existe pas dans la culture congolaise. Preuve, la violence, la haine, intolérance, le vandalisme font partie de notre culture. Combien de maisons sont brûlées par des jeunes dans nos villages à cause de fausses accusations de sorcellerie? chaque année le sang coule dans nos village suite à des conflits fonciers. Allez vérifier dans nos Tribunaux de paix à travers le pays, vous y découvrirez plus que ça. Combien de fois des simples discussions, malentendus finissent par des bagarres et blessures graves? Dans nos stades, combien de fois on assiste à des cassures? dans nos foyers, combien de femmes sont frappées sauvagement par leurs maris? En Europe où vous vivez, combien de compatriotes ont été agressés ou « mutakalisés » au nom d’une certaine ‘résistance’? Comment expliquez-vous que quelqu’un qui se bat pour la démocratie et la liberté d’expression, refuse aux autres la même liberté d’adhérer à un parti de leur choix? Même les Flamands et Wallons au Congo pendant la colonisation, ne sont pas arrivés à ce niveau malgré le conflit qui existait entre eux et exporté au Congo.

    2. – L’alternance au pouvoir n’existe pas dans nos coutumes aussi longtemps que le chef est vivant. Nos chefs coutumier, chefs de groupement, chefs de terre, chefs de clan, tous, ils règnent à vie. Un successeur n’est possible qu’après leur décès. Et quelle est la procédure de succession? Allez au village faire des recherches.
    – L’alternance au pouvoir n’existe pas dans le leadership de nos partis politiques. Tous les présidents des partis politiques congolais sont ‘éternels’. Allez-y demander à Gizenga ou Tshisekedi d’organiser les Elections dans leurs partis pour élire un successeur autre qu’un membre de leurs familles biologiques. Si nos partis ne sont pas à mesure d’assurer l’alternance politique au sein de leurs partis, je trouve ça très mal qu’ils réclament avec violence ce qu’ils refusent volontiers de faire à la maison. Ne dit-on pas que « la charité bien ordonnée commence par soi-même »?
    – L’alternance n’existe pas dans nos sectes, dites ‘Eglises de réveil’. Avez-vous déjà appris qu’une alternance a eu lieu dans le leadership d’une telle ou telle autre Eglise de réveil comme font les Catholiques avec leurs curés, recteurs, évêques ou encore leur Pape? Une fois qu’un fidèle parle d’un changement de leadership, c’est le début d’un conflit, la séparation s’en suit et une autre ‘Eglise’ est née.
    – L’alternance n’existe pas dans le leadership de nos orchestres musicaux. Tous nous savons ce qui se passe après le décès d’un leader musical dans notre pays. C’est la débandade totale causée par la guerre de succession.

    Au Congo tout le monde veut devenir chef, Mopao, ‘Grand-pretre’, Preso, Mokonzi ya …, Empereur de Mont réal, de Lausanne, le Bill Gate congolais, etc. Le désir de régner éternellement sur les autres est dans notre sang congolais.

    Faisons la démocratie à la congolaise en nous basant sur nos coutumes. Qu’on ne me prête pas l’intention de soutenir Kabila, non loin de là. Pour moi, tout politicien congolais est le même, assoiffé du pouvoir et d’argent, profitant de la naïveté du peuple. Notre sagesse ancestrale nous demande de nous mettre sous un arbre à palabre pour aplanir nos différences.

    Pour les compatriotes Kandolo et Troll, moi je condamne et la majorité qui a tenté coûte que coûte à tripoter la loi électorale pour se maintenir au pouvoir, et l’opposition qui selon moi, a manifesté sa faiblesse en désertant la plénière au lieu de continuer à soutenir leur position par des arguments solides. Un député national ou provincial est élu pour discuter au parlement et non pour manifester dans la rue contre sa propre institution. Si l’opposition n’avait pas fait appel a la population, il n’y aurait pas eu des morts et pillages. Donc, si vraiment nous regrettons le sang de nos compatriotes qui ont péri à cause de l’idiotie de nos politiciens, condamnons les deux camps, mettons de coté nos tendances partisanes. Salutations patriotiques.

  • Kandolo

    says:

    @ Tricot Voilà quelqu’un qui a une vision assez particulière de sa propre personne!!
    La patrie d’abord 🙂

    • ir patrick

      says:

      NON Mr Tricot, ne fais pas comme si tu condamnes, non!!
      Ta façon de raisonner et même dont tu as rédigé tout ça en réponse à Mr Kandolo et Mr Troll.
      Il ne faut simplement parler comme on peut être entrain de chanter.

      Tu dis que tu as grandis dans un village et que nous qui vivons dans des villes nous ne savons ce qui se passe! Non. Au village, je connais bien la vie de nos citoyens qui y restent et la façon dont on le traite. Là il y a un système traditionnel de gestion du quotidien des citoyens, des successions de lignées; un roi (mwami ou coutumier) meurt, c’est son fils qui le succède immédiatement et tous autres citoyens ne font que travailler pour ce coutumier.
      Contrairement à ce qui se font dans le pays en général.
      Des vielles mentalités adoptées par nos colonisateurs doivent être bannies! C’est pourquoi des congolais ne sont plus ce que tu peux penser, nous sommes entrain de vouloir éradiquer cette mentalité, l’ancienne mentalité, illusion et autre forme d’ignorance! L’éternité au pouvoir public jusqu’à la mort n’a plus sa place d’autant plus qu’on a eu la chance d’accéder à ce système des élections en RDC après des mandants fixés par la constitution, toute chose a déjà changé et nous voulons continuer comme ça!
      Le temps aux intimidations, à l’extermination du peuple, au règne éternel et sans fruits au peuple n’est plus

      Alors tu défends les massacres du peuple congolais parce tu es villageois? Ou parce que tu as une vielle conception de choses dans ta mentalité ou bien dans la manière de considérer des systèmes comme à l’époque de Mobutu quand tu es né? Non!
      Tu mérite aussi l’enfer comme ton père Kabila car peut-être t’es un militaire de renseignement que l’on ne connaît pas.
      Il faut changer ta manière de prendre des situations telles qu’elles se présentent dans le temps et dans le contexte. Ces opposants avaient le plein droit d’alerter la population car ils ont trouvé que tous ces gens de la majorité présidentielle avaient déjà présenté une attitude de voter pour cette loi pour autant que cela était à leur faveur! L’opposition ayant vu qu’il y a danger qu’elle ne soit pas entendue, elle n’a fait qu’e signaler son peuple qui l’avait mandatée et ce peuple a réagit. Mais, la MP sachant que c’était leur dernière arme pour continuer à exercer pouvoir après une dénonciation à l’avance de la tentative de la modification de la constitution pour se donner un troisième mandat, elle a anticipé le 18 Janvier avant la manifestation à placer des policiers, militaires FARDC et GR avec des chars dans tous les coins pour intimider déjà les manifestants.
      Et cela ce que tu défends? Et cela la sécurité des magasins le 18 Janvier? Tu n’as pas d’arguments convaincants pour nous prouver le pillage dont vous avec la MP et son gouvernement vous nous parlez.

      Donc, NON et encore NON d’insulte à la population congolaise et libre, NON mr Tricot!

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