Matata II : Un Gouvernement de combat, obèse et mal calibré
Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Un gouvernement sans les partis-phares de l’opposition
« Le gouvernement de cohésion nationale comprendra aussi bien des représentants de la Majorité que ceux de l’Opposition et de la société civile et aura pour missions prioritaires le rétablissement de la paix et de l’autorité de l’Etat à travers le pays ». C’est ce qu’avait promis en octobre 2013, le président Kabila lors de la clôture des concertations nationales à Kinshasa.
Treize mois après cette déclaration du président Kabila devant ses « concertateurs », à deux ans de la fin de son mandat, le Gouvernement Matata II a vu le jour. Est-ce réellement un gouvernement qui tend à consacrer la cohésion nationale du fait de la fracture du contrat social républicain qui s’est opéré à la suite du hold up électoral qui a maintenu Kabila au pouvoir en 2011? C’est ce que nous allons tenter de décrypter, de manière succincte, dans la présente analyse.
D’ores et déjà, on constate que l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe n’est pas dans la course, car elle réclame toujours un « vrai dialogue » et récuse les conclusions des concertations nationales auxquelles elle n’a pas pris part. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi, considérée comme l’aile dure de l’opposition, se dit également ne pas être concernée par ce gouvernement issu des concertations qui violent l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Plutôt que former un gouvernement de cohésion nationale composé de personnalités consensuelles, Kabila opte pour un gouvernement de combat et des faucons, avec des personnalités dont les profils et les personnalités ont tout pour narguer la population et polariser la tension politique au lieu de choisir des personnes animées d’esprit d’ouverture, de dialogue et tempérance. (https://www.youtube.com/watch?v=T4e0FaRJAIg&feature=youtu.be).
L’entrée par exemple d’Evariste Boshab, un faucon du régime et le chantre de la révision constitutionnelle, en tant que Vice-premier ministre et responsable du ministère stratégique de l’Intérieur et sécurité publique, aux côtés des deux autres irréductibles fanatiques hystériques de Kabila, Lambert Mende et Tryphon Kin kiey, annonce les couleurs. Boshab devra gérer un ministère à haut risque chargé de superviser le processus électoral, la sécurité publique en ce compris le maintien et le rétablissement de l’ordre public dans une période très tumultueuse de la polarisation de la tension politique autour de la fin de mandat de Kabila en 2016. Son choix relève d’une mûre réflexion du président Kabila visant à placer aux avant-postes quelqu’un qui n’a plus rien à perdre, après une période de 3 ans de traversée du désert. La nature même de la personnalité conflictuelle et provocatrice de Boshab suffit en soi pour faire capoter la cohésion nationale vainement recherchée par Kabila.
Quelle cohésion nationale sans la prise en compte du genre et de la société civile ?
La cohésion nationale n’est pas seulement un fait politique, mais s’exprime aussi dans le genre où la femme, contrairement aux engagements pris par Kabila de militer pour une représentativité de 30% des femmes, est à peine représentée dans un gouvernement machiste. La cohésion, c’est aussi avec la société civile active, presqu’invisible dans un gouvernement censé s’ouvrir à toutes les forces sociales et politiques ayant pignon sur rue en RDC. Quant à la prétendue main tendue à la diaspora, c’est M. Antoine Bolamba qui est le vice-ministre des Congolais à l’étranger. M Bolamba, proche d’Aubin Minaku, était avant sa nomination conseiller politique de Kabila [1] et un des responsables du département du service de presse présidentielle chargé de la désinformation sur internet. M. Bolamba est coauteur de l’ouvrage intitulé « Regard sur la République Démocratique du Congo ». Un ouvrage coécrit avec l’ancien directeur de la presse présidentielle, André Ngwej Katot, emprisonné depuis (http://voicedafrique.com/2014/02/25/le-directeur-de-la-presse-de-kabila-arrete-a-makala/). Un livre des cantiques de louange en la personne et aux actions de Joseph Kabila qui l’a préfacé. Comme on peut le constater, Joseph Kabila n’avait nullement l’intention de procéder à une véritable ouverture politique. Il a réservé la part du lion à sa propre majorité qui garde plus de 80 % des postes de son gouvernement. Il n’avait certes pas le choix vu la fissure de la cohésion interne grandissante dans son propre camp politique. Il s’est donc engouffré dans un larcin calcul subtile visant à augmenter le nombre de ministères, dont certains creux, pour satisfaire ses bonzes et faire une petite ouverture à quelques personnalités de l’opposition alimentaire du ventre creux.
Un gouvernement formé à partir des individualités qui doivent rapporter gros à Kabila en 2016
Plutôt que de former un gouvernement de cohésion nationale, dans le sens du dialogue recommandé par l’Accord-cadre d’Addis-Abeba auquel le régime de Kinshasa a souscrit, Kabila, pressé de toutes parts tant par son camp politique que par l’opposition, s’est contenté de former un gouvernement éléphantesque centré autour de sa propre majorité qui a gardé le même nombre de portefeuilles que le précédent gouvernement. Un gouvernement qui est loin d’inclure les grandes sensibilités sociopolitiques de la RDC. A en croire plusieurs analystes de la majorité présidentielle comme de l’opposition ou neutres, a accouché d’une souris.
C’est plutôt autour de la cohésion de la majorité présidentielle que Kabila a formé son gouvernement. Cela s’explique notamment avec le retour de Théophile Mbemba Fundu di Luyindu. Un Mzéiste (lieutenant de Laurent-Désiré Kabila) de première heure mis à l’écart avec ses autres compagnons jugés anti-rwandais, au ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire. Il s’agit là d’un clin d’œil adressé à tous les laissés-pour-compte de proches de LD Kabila que l’heure de la cohésion kabiliste est venue pour le rassemblement de toutes nos forces dans la dernière ligne droite vers le cap 2016. Un ministère politiquement stratégique pour Kabila conscient du fait que c’est plus que les premiers contestataires de son coup de force de décembre 2016 seront majoritairement les étudiants des Universités et instituts supérieurs. A 54 ans, ce natif de Popokabaka (District du Kwango, Bandundu) est député national depuis le 10 octobre 2006. Il a été dès les premères heures de l’AFDL à Kinshasa, Gouverneur de la ville Kinshasa de 1997 à 2001, puis Directeur de cabinet du Président Joseph Kabila de février à juin 2001 avant d’exercer la fonction de Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et ordre public du 30 juin 2001 au 10 octobre 2006. Il est, depuis le 7 décembre 2014, Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire. Théophile Mbemba est docteur en Chimie, diplômé des facultés universitaires de Namur en Belgique. Il est également professeur à la faculté des sciences à l’Université de Kinshasa.
Un gouvernement sans gouvernail, confusionnel, dystrophique et conflictogène.
Alors que dans la plupart des pays, les vice-premiers ministres ou les ministres d’Etat reviennent aux détenteurs des postes régaliens, c’est un fait unique en RDC que dans ce nouveau gouvernement, ni le ministre de La Défense nationale, ni celui des Affaires étrangères encore moins la Justice ne font part de grosses pointures du Gouvernement. Tout ce bricolage architectural gouvernemental se fait dans un pays qui brille par sa faiblesse sur les plans sécuritaire et diplomatique, et où la justice, un des piliers de la consolidation de la démocratie et de l’état de droit croupit dans les anti-valeurs et le délabrement total.
La confusion ou la division pour mieux régner, c’est ce qui explique l’entrée d’Evariste Boshab, président du PPRD sous l’autorité politique d’Augustin Matata, membre du PPRD alors que ces deux cadres du parti présidentiel entretiennent des relations d’inimitié. Qui est le chef de qui ? Boshab chef au parti et Matata maître au gouvernement ; mais ce qui est sûr, le Léviathan Kabila est le seul boss et autorité morale des deux. La gestion des ambitions de ces deux égos surdimensionnés ne manquera sans doute pas de secouer la cohésion interne du gouvernement.
Dans le même ordre d’idées, la composition de ce gouvernement porte en elle plusieurs germes de conflictualités internes et externes. Outre le conflit en vue entre Matata et Boshab, on peut également anticiper que l’infortuné Tryphon Kinkiey Mulumba, l’élu du district du Kwango un district (qui se retrouve avec deux ministres dont Kamitatu), chassé poliment des Postes, Télécommunications (PT) & NTIC[2], ne manquera pas d’exprimer sa frustration au moment venu. KinKiey Mulumba est aujourd’hui un minuscule ministre aigri et reclus dans un ministère sans portefeuille, celui de la relation avec le Parlement, après un bras de fer avec le bouillonnant Lambert Mende, et malgré son activisme oisif et naïf en faveur de Kabila pour lequel il milite, à contre-courant national et international, en faveur d’un troisième mandat consécutif dans le cadre d’un petit mouvement à base tribal appelé « Kabila Désir ». Il en est de même des Kengo et Minaku, les deux artisans des concertations qui espéraient chacun prendre les rênes du Gouvernement de cohésion nationale mais disqualifié au profit de Matata. La même amertume serait ressentie dans le camp de Maître Jean Mbuyu, le conseiller silencieux et influent de Kabila, qui espérait une large ouverture vers l’opposition significative (UDPS et UNC parlementaires) et la diaspora. On recense aussi des mécontents au niveau des débarqués, comme Richard Muyej de l’Intérieur. On signale également un énorme mécontentement dans le Bas-Congo où les ressortissants Ne Nkongo de la province de Simon Kimbangu et de Joseph Kasavubu se retrouvent avec une seule ministre, Kudianga Bayokisa au Commerce, du reste très peu connue dans la province, et deux vice-ministres : René Sibu à la Défense nationale et Franck Mwedi Malila à la Coopération internationale et intégration régionale. Ils se disent être pratiquement oubliés par la cohésion versus Kabila[3]. Avec un Kabila vindicatif le Bas-Congo paie sans doute son éternel désamour avec Kabila qu’il a toujours majoritairement rejeté en 2006 et 2011 malgré des fraudes en sa faveur. La confusion, c’est enfin dans la semantique brouillée des fonctions des quatre vice-premiers ministres et des deux ministres d’Etat.
Le retour opportuniste d’Olivier Kamitatu mais stratégique pour Kabila
A peine 50 ans révolus en avril 2014, à l’instar de son frère provincial du Bandundu, Théophile Mbemba, Olivier Kamitatu Etsou revient après deux années de traversée du désert. Sanctionné et écarté par le rais à la suite d’une tentative d’émancipation politique avortée le 26 mai 2010 au sein de la Majorité présidentielle (MP). Il s’agissait d’un projet de la création d’une aile dissidente du courant politique libéral au sein de la MP, dénommée le Centre Libéral et Patriotique (CLP) avec José Endundo Bononge, Antipas Mbusa Nyamwisi et Modeste Bahati Lukwebo. Si Bahati a été repêché in extremis dans les deux gouvernements Matata, c’est pour des raisons géopolitiques visant à s’en servir pour pondérer le poids ethnopolitique de Kamerhe dans le Sud-Kivu où Kabila a laissé des plumes aux élections de 2011 et est pratiquement rejeté. Antipas Mbusa est pour sa part passé à l’opposition et s’affronte actuellement à Kabila à Beni par massacres interposés. José Endundo, non élu dans l’equateur, broie du (charbon) noir après un passage désastreux au ministère de l’Environnement et de la Conservation de la nature où il s’est mis à dos Greenpeace et plusieurs organisations écologiques. Ces dernières l’ont mis en cause dans la gestion catastrophique des forêts de la cuvette centrale RD Congolaise.
Comme titré, le retour de Kamitatu au ministère du Plan, ce méga ministère creux en RDC mais qui aurait dû être très utile dans un pays normal en quête d’une saine émergence, procède par deux calculs stratégiques subjectifs et opportunistes de Kamitatu et de Kabila. Pendant ses deux années de disgrâce, celui que DESC qualifie objectivement de véritable poids lourd et leader du Bandundu, en dehors du patriarche Gizenga, s’est longuement questionné s’il devait ou non faire partie du gouvernement de la cohésion nationale devant boucler les deux mandats présidentiels constitutionnels de Joseph Kabila, dont les parrains néolibéraux occidentaux ne veulent plus au-delà de 2016. Alors que pour sa part, Kabila miserait sur l’estime dont jouit Olivier Kamitatu auprès des Occidentaux, notamment les milieux libéraux et académiques belges (flamands et francophones confondus) pour avoir marqué son passage au sein du méga super ministère du Plan, d’un bulletin plutôt positif. En effet, c’est sous Kamitatu et à son actif que les documents DSRP[4], PEG[5] I et PEG II, ont été élaborés sous Muzito. Des documents que Matata essaie d’exploiter à son profit aujourd’hui et qui ont suscité une reconnaissance unanime des acteurs internationaux du monde des affaires (BM, PNUD, FMI, …). Le DSRP qui reste une feuille de route incontournable et un document pivot qui balise les grandes lignes de la reconstruction de la RDC. Un document pivot, avec les programmes PEG I et PEG II, qui a permis à la RDC de l’atteindre du point d’achèvement de l’IPPTE[6] en 2010. Ainsi, le retour de Kamitatu à ce poste est pour Kabila, un signal pour amadouer cette communauté internationale qui ne veut plus de lui. Ce retour vise surtout à ramener la cohésion au sein de la majorité présidentielle. C’est ce qui explique également le maintien des deux ministres du MSR[7] de Pierre Lumbi Okongo, le conseiller spécial du président en matière de sécurité alors qu’il espérait avoir trois ministères. Kamitatu et Lumbi (via le directoire de son parti) s’étaient publiquement exprimés contre la révision de la constitution.
Cependant, avec un ministère qui peine à trouver sa marge de manœuvre dans un gouvernement sur-présidentialisé, DESC prédit déjà une cohabitation difficile, voire tendue, entre Matata et Kamitatu dans la répartition claire des contours des compétences de chacun, futurs compétiteurs probables dans la course à la succession de Kabila.
DESC reviendra largement dans la série des analyses à publier à partir de janvier 2015 sur les personnalités qui feront l’actualité de cette année qui promet être de tous les dangers. Des analyses où nous mettrons notamment en évidence l’énorme potentiel politique brut inexploité d’Olivier Kamitatu, qui éprouve des difficultés de trouver le vrai costume à sa taille politique. Pourtant, son background, sa stature politique (avec 15 députés au sein du Parlement) et son potentiel socio-géo-électoral brut peuvent lui permettre de jouer aux avant-postes en 2016, s’il développe une fine stratégie politique offensive. Malheureusement, Olivier Kamitatu préfère se contenter du statut de petit prisonnier politique doré de Joseph Kabila au sein d’une MP où il laisse transparaître son mal-être.
Un autre opportuniste, Thambwe Mwamba, à la tête d’une justice gangrénée par la corruption
Tout comme pour Kamitatu, le retour d’Alexis Thambwe Mwamba procède à un fin calcul de Kabila de faire le rappel de quelqu’un dont le carnet d’adresses pourrait lui rapporter dans la stratégie de la séduction de la communauté internationale. Certes, l’homme n’occupe pas les Affaires étrangères et il ne pouvait en être autrement vu le très bon travail, reconnaissons-le, abattu par Raymond Tshibanda, allant parfois à contre-courant des options prises par les faucons pro-rwandais du régime. Mais à la justice, Thambwe Mwamba peut à tout moment recourir à la diplomatie parallèle pour tenter de régler plusieurs dossiers chauds relatifs aux abus des droits humains pour lequel Kabila et plusieurs de ses collaborateurs sont indexés du doigt par la communauté internationale (ONU, FIDH, Human Right Watch, le Gouvernement britannique qui vient de suspendre ses subsides à la Police nationale congolaise, etc). D’autre part, il faut se rappeler que c’est grâce à une action de d’intense lobbying de Thambwe Mwamba, auprès du Gouvernement fédéral Belge d’Elio Di Rupo que la Belgique, grand ami des régimes autocratiques congolais depuis 1960, a été le seul pays occidental à reconnaitre publiquement, par la voix de son ancien et actuel ministre des Affaires étrangères, le libéral francophone Didier Reynders, la réélection frauduleuse et décriée de Joseph Kabila. M. Reynders s’est laconiquement basé sur un extrait de rapport intermédiaire du Centre Carter, sorti du contexte général de ce rapport, alors que le rapport final du Centre Carter concluait à une crise de légitimité du fait de graves irrégularités de cette élection et appeler soit à de nouvelles élections ou à des négociations pour résoudre cette crise qui continue à plomber l’action gouvernementale de Kabila.
Cependant, le retour d’Alexis Thambwe Mwamba est loin de répondre au besoin de la cohésion nationale pour plusieurs raisons. D’abord et à l’instar d’Augustin Matata et de Raymond Tshibanda, Thambwe Mwamba n’a pas été élu aux législatives de 2011. Son retour est ressenti comme un signe de mépris de la démocratie de la part de Kabila. D’ailleurs, il ne pouvait en être autrement de la part du raïs. Ensuite, Thambwe Mwamba traine derrière lui une image négative d’un vagabond politique opportuniste. Cadre de l’UDI, une opposition composite, cheval de Troie au sein de l’opposition anti-Mobutu (conduite par Léon Kengo durant les années 1990, il va tour à tour se retrouver dans le directoire politique du RCD-Goma pro-rwandais durant l’agression du Congo où il a prospéré dans le trafic d’armes, puis cadre du MLC de Bemba avant de rallier Joseph Kabila aux élections de 2011. Enfin, l’affairiste véreux Thambwe Mwamba, ex-membre de l’écurie des golden boys de Kengo durant les années 1980 et 1990, laisse une sale réputation de faire partie de la caste de pilleurs du Zaïre sous l’époque de Mobutu. Le retour à la justice de quelqu’un qui traine d’énormes dossiers judiciaires au Congo et à l’étranger, n’augure rien de bon pour remettre ce ministère régalien dans la voix de la vertu. Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de réconciliation nationale, synonyme de la cohésion nationale, sans la justice ? A chacun de rechercher la volonté de consolider la cohésion nationale dans le retour de cette personnalité jugée hautaine, autosuffisante et méprisante des couches sociales défavorisées dans le gouvernement Matata II. N’est-ce pas là un énième indice de provocation de Kabila qui veut narguer les Congolais ?
Une surreprésentation des Rwandophones malgré leur faible poids ethno-démographique
Fidèle à lui-même depuis son accession au pouvoir en 2001, Joseph Kabila tient manifestement à privilégier les Rwandophones (et les Katnagais) dans son dispositif institutionnel en RDC.
C’est ainsi que, outre Augustin Matata, le Premier ministre de mère tutsie, l’ex-gouverneur du Nord-Kivu pendant et après l’occupation de la province par le RCD-Goma, les hutu de service Eugène Serufuli est nommé ministre du Développement rural. Un autre hutu de Rutshuru, Elvis Mutiri wa Bashale, élu à deux reprises député national est nommé ministre du Tourisme. Jacquie Rwakabuba[8], une Tutsie originaire de Rutshuru comme Vice-ministre du Genre, le controversé tutsi du Nord-Kivu; Salomon Banamuhere Baliene[9], ministre d’Etat chargé de la Décentralisation et des Affaires coutumières et le tutsi ‘Munyamulenge’ Enoch Sebineza Ruberangabo est nommé vice-ministre des Postes & Télécommunications, représentent cette couche socio-ethnique problématique en RDC. Au total, 6 rwandophones dont 3 tutsis et 2 hutus se retrouvent dans le gouvernement dit de cohésion nationale alors que la province du Bas-Congo, province de Simon Kimbangu, Kimpa Vita et Joseph Kasa-Vubu n’aligne qu’un ministre et deux vive-ministres, aux Kongolais de faire le rapport avec le faux discours nationaliste prononcé par Joseph Kabila et d’en tirer les conclusions.
La nomination de Salomon Banamuhere Baliene, jusque-là ambassadeur de la RDC au Burundi depuis septembre 2009 est un signe qui atteste que Kabila reste déterminé à appliquer l’accord du 23 mars 2009 cher au CNDP et M23, deux rébellions responsables des milliers de morts à l’est de la RDC. Il devra gérer la décentralisation du territoire avec l’épineuse question de rétrocession des 40% des recettes aux provinces. Tout ceci au moment où Kabila veut amnistier et reintégrer le criminel de guerre Sultani Makenga, chef militaire du M23, des suites des négociations secrètes avec Joseph Kabila et la relance de la mise en œuvre des déclarations de Nairobi, basée sur l’application de l’accord du 23 mars 2009 et la mise en œuvre des recommandations de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Tout porte à croire que Kabila va imposer un forcing pour un nouveau découpage territorial favorable aux ex-rébellions CNDP et M23. Un dossier devenu une obstination pour Kabila alors que les Enyele et les adeptes de Bundu dia Kongo (devenu Bundu dia Mayala) massacrés par la soldatesque de Kabila n’ont jamais bénéficié des mêmes faveurs (amnistie, statut politique,…) que les ex-frères d’armes du FPR du chef de l’Etat congolais[10]. Tout porte à croire que Kabila va imposer un forcing pour un nouveau découpage territorial favorable aux ex-rébellions CNDP et M23. Un dossier devenu une obsession pour Kabila alors que les Enyeles et les adeptes de Bundu dia Kongo (devenu Bundu dia Mayala) massacrés par la soldatesque de Kabila n’ont jamais bénéficié des mêmes faveurs (amnistie, statut politique,…) que les ex-frères d’armes du FPR du chef de l’Etat congolais. En effet, Salomon Banamuhere est un des co-fondateurs du PPRD, le parti présidentiel et aime brandir sa « proximité » avec le « raïs »[11]. Il a été soupçonné par un de ses collaborateurs de projeter le lancement d’un «groupe armé» à Uvira au Sud-Kivu avec le concours des «Banyamulenge»[12]. DESC a déploré récemment la présence des troupes burundaises dans cette ville, dans l’indifférence générale du parlement congolais, pouvoir et opposition confondus[13].
Le combat est surtout armé
C’est ce qui explique la nomination d’un ex-chef des milices à la tête de la défense nationale, Aimé Ngoy Mukena, qui pourra éventuellement réactiver des groupes armés dormants du Katanga (Lire notre analyse à son sujet[14]). A ce dispositif, il faut ajouter la nouvelle mise en place des FARDC où les plus fidèles militaires du rais quadrillent des provinces hostiles, jugées anti-Kabila.
Le combat, c’est aussi dans la rhétorique du discours sur l’état de la Nation aux relents souverainistes
Sans surprise, alors qu’une certaine opinion dupe attendait naïvement que Kabila éclaire la lanterne sur les questions politiques d’actualité qui fâchent ou réponde aux préoccupations des Congolais, le président Kabila, plus préoccupé par la fin de son mandat en 2016 que par l’amélioration des conditions de vie, s’est réfugié derrière un discours souverainiste pour fustiger l’ingérence de la communauté internationale. Il ignore que la souveraineté d’un Etat ne se mesure pas à l’aune des déclarations tapageuses creuses, mais bien dans la capacité effective du gouvernement congolais à exercer effective sa prérogative du monopole de la violence légitime et son autorité de l’Etat, sans l’assistanat des pays étrangers. Un pays placé sous perfusion militaire des 20.000 casques bleus de l’ONU peut-il se dire souverain ? A deux ans de la fin de son mandat présidentiel, que peut-on réellement attendre pour changer en mieux la RDC d’un président, distrait, qu’il n’ait pu accomplir en 13 ans de pouvoir ? Certes, on reconnait des efforts de stabilisation macroéconomique.
C’est ce que reconnait le professeur et chercheur belge, Stefaan Marysse, se confiant à Jeune Afrique : « L’actuel premier ministre congolais, Matata Ponyo, a consolidé les réformes appuyées par les institutions financières internationales. À côté de l’inflation qui est jugulée, le code minier a été revisité pour inclure des mesures en matière de transparence, d’appels d’offres et de droits des communautés locales, ce qui attire des nouveaux investisseurs. Et surtout, le gouvernement de Matata a entamé des réformes assez courageuses notamment la bancarisation de la paie des fonctionnaires de l’État qui pourra ainsi mettre fin à un système opaque basé sur le paiement manuel. ». Mais il a précisé que malgré ces « réformes courageuses » ayant permis de maîtriser l’inflation et d’amener la croissance à 8,3 % en 2013, il n’y a aucune incidence réelle sur l’amélioration des conditions sociales des congolais encore moins sur la réduction de la pauvreté. Il s’agit là d’un paradoxe, d’une économie criminalisée ou mafieuse, dû à ce que le professeur Marysse qualifie de « la faiblesse de la structure de l’économie congolaise ». « Des performances enregistrées jusqu’ici concernent essentiellement des secteurs extravertis, les mines. Beaucoup de production donc, mais trop peu d’emplois. Conséquence : cet essor énorme du secteur cuprifère et cobaltifère – la RD Congo est redevenue numéro un mondial d’exportation de cobalt – entraîne très peu de retombées sur le reste de l’économie congolaise. Et cette dernière reste très dualiste : d’un côté, le secteur informel qui fait vivre toute la population, et de l’autre, le secteur minier très intensif en capital mais qui emploie peu. Entre les deux, il n’existe presque pas d’industries qui pourraient faire en sorte que cet essor minier ait des effets en amont et en aval. On reste donc dans une économie d’enclave, dirigée en fonction des besoins de l’extérieur. C’est pourquoi les Congolais ne ressentent pas au quotidien les effets des changements en cours ».
Kabila se fait le chantre d’une économie de prédation, extravertie et qui privilégie exclusivement les intérêts des étrangers au détriment de ceux des nationaux congolais dont il n’a que faire. Tenez, dans sa parution du 18 décembre 2014, Le Potentiel titre « Discrimination, exclusion, violation de la loi de sous-traitance par les miniers du Katanga ». Et le quotidien de se lancer dans un long réquisitoire en des termes crûs : « Un crime économique se produit au Katanga, principal pôle d’attraction minière de la RDC avec ses immenses réserves en cuivre et cobalt. Une certaine opinion accuse – avec raison d’ailleurs – les entreprises multinationales implantées au Katanga de violation flagrante des lois nationales en matière d’emploi et de la sous-traitance. Les faits sur le terrain corroborent cette thèse. Au moment où le gouvernement soutient la promotion d’une classe moyenne en RDC, le temps est venu de corriger cette injustice… En 2012 ou 2013, sur plus de 900 millions Usd dépensés dans la sous-traitance minière au Katanga, 100 millions Usd ont été payés aux sous-traitants congolais, toutes catégories confondues. Le reste (800 millions) était destiné aux étrangers. Voilà un extrait qui contredit à lui seul, tout le discours trompe-à-l’œil d’un Kabila ridicule et déconnecté de la réalité du terrain à force de continuer de vivre comme un clandestin, plus préoccupé par sa sécurité que par la gestion responsable de l’Etat Congolais qui aligne la lanterne rouge des principaux classements de performance socioéconomique et du bien-être (IDH, PNUD, Mo Ibrahim, Doing Business,… ). Avec 411 $US de PIB annuel par tête d’habitant en 2014, la RDC est le 4ème pays le plus pauvre du monde.
C’est ce qu’un autre professeur et chercheur belge, Theodore Trefond qualifie de « Changement sans évolution » qui fait désormais partie de la propagande médiatique du régime Kabila voulant faire croire que les choses changent en RDC alors que l’on fait du sur place.
En 13 ans de pouvoir de Kabila, quid du défi sécuritaire à l’est? De la réduction du taux de chômage estimé invariablement depuis son accession au pouvoir entre 70 à 80% ? De l’’eau? De l’électricité ? De l’accès au soin et à l’éducation de qualité? De l’augmentation du pouvoir d’achat ? Ce sont là des défis auxquels les Congolais attendent de voir Kabila et Matata répondre, avec de chiffres à l’appui, comme arguments pertinents devant favoriser la cohésion sociale, un ingrédient important de la cohésion nationale. Ce n’est pas en se réfugiant dans un discours, jugé par plus d’un analyste de provocateur et antinomique, d’un président Kabila plus que distrait. Kabila un nationaliste Congolais qui laisse l’armée et la sécurité, la base du fondement de tout Etat, être infestée par des agents rwandais. Un pays agresseur du Congo qu’il n’a jamais condamné publiquement dans ses discours officiels[15].
L’entrée prévisible de la bande à Luhaka, loin d’atteindre la cohésion nationale, a le mérite de fragiliser l’adversaire Bemba dont le parti ne cesse d’être déplumer. Car contrairement à ce que l’on pense, son remplacement très judicieux par la rigoureuse juriste Eve Bazaiba comme Secrétaire général du MLC, ne dissipe pas le flou entretenu par le chairman. Car en tant que Vice-premier ministre, il est pratiquement incompatible pour Luhaka de cumuler les fonctions de Secrétaire général du MLC et du méga-ministère des PT et NTIC, de peur de sacrifier la santé du parti du Chairman au profit de ses appétits financiers dans le gouvernement où il dépensera toute son énergie. A ce jour, ni Luhaka, ni Germain Kambinga Germain (Ministre de l’Industrie) et encore moins Omer Egwake (ministre de l’Urbanisme et habitat) n’ont été officiellement sanctionnés par le MLC. Ainsi donc la cohésion nationale ne peut se faire dans la « dé-cohésion » des composantes gouvernementales.
Pour conclure, nous voilà en face d’un gouvernement de combat chargé d’affronter la contestation populaire d’ici à 2016, pourtant impopulaire et contesté de toutes parts dès sa publication. Est-ce une erreur de casting ou une absence de solution pour Kabila épuisé et en fin de règne ? Il est plus que probable que ce gouvernement ne livrera le combat auquel Kabila veut l’amener en décembre 2016. Avec une morphologie atypique ne reflétant nullement la cohésion censée cimenter le pacte républicain, ce gouvernement comporte dans sa composition les tares de son autodestruction et de l’effondrement du régime Kabila à bout de souffle, à force de tirer sur la corde. Le sénateur Henri Thomas Lokondo, cadre de la MP, ne s’est pas vraiment trompé en qualifiant ce gouvernement d’ « un gouvernement intérimaire.» car ne répondant pas à l’esprit des recommandations issues des Concertations nationales contenues dans le discours du chef de l’Etat du samedi 5 octobre 2013. (http://radiookapi.net/actualite/2014/12/09/gouvernement-matata-ii-la-classe-politique-partagee-entre-satisfaction-scepticisme/)
Bonne et heureuse année 2015 à tous les fidèles lecteurs de DESC
Jean-Jacques Wondo Omanyundu / Exclusivité DESC
[1] Antoine Bolamba, membre de la majorité présidentielle, est diplômé en Sciences politiques et Relations internationales en France et détenteur d’un master d’Histoire et d’Administration économique et sociale.
[2] Nouvelles technologies de l’information et de la communication.
[3] http://www.forumdesas.org/spip.php?article2868.
[4] Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté.
[5] Programme économique du gouvernement.
[6] Initiative pour les Pays pauvres très endettés.
[7] MSR : Mouvement social pour le renouveau.
[8] Fille du feu Cyprien Rwakabuba Shinga, décédé en 2008 et grand notable de la province du Nord-Kivu, Maguy Rwakabuba Ribagiza est une Tutsi originaire du territoire de Rutsuru dans le Nord Kivu, la partie occupée autrefois par le CNDP et le M23. Rwakabuba Ribagiza Maguy est née le 18 octobre 1959 à Rutshuru. Elle est détentrice d’un diplôme de Licence en Administration des Affaires à Anvers à Belgique. Elle est la présidente de l’UDCN (Union des Démocrates pour la Concorde Nationale), un parti affidé au PPRD. On lui dit très proche de Joseph Kabila auquel il est lié dès 1997.
[9] Membre co-fondateur du parti présidentiel (PPRD), « Salomon » a dirigé plusieurs postes ministérielles (Environnement, Agriculture, Affaires foncières, Energie) avant d’être élu député national en 2006, puis ambassadeur de la RDC au Burundi.
[10] http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/rd-congo-m23-le-retour-de-sultani-160992, 20/12/2014.
[11] http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8818, 5/04/2014.
[12] http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=7572, 6/12/2012.
[13] http://afridesk.org/loccupation-duvira-par-larmee-burundaise-a-quoi-jouent-kabila-nkurunziza-et-la-monusco-jj-wondo/, 20/10/2014.
[14] http://afridesk.org/whos-who-lex-recruteur-des-milices-aime-ngoy-mukena-ministre-de-la-defense-nationale-desc/, 22/12/2014.
[15] Bouvier, Paule et Omasombo Jean, in Conjonctures Congolaises 2012, L’Harmattan, Paris, 2013, pp.271-272. Selon ces deux professeurs, lors de son discours à l’assemblée de l’ONU le 25 septembre 2012 ; Kabila s’est abstenu de nommer publiquement le Rwanda comme agresseur de la RDC. « Il est à observer que le discours de Kabila s’inscrit dans une tout autre approche politique que celle adoptée par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, devant le Comité des sanctions de l’ONU. Alors que la dénonciation du Rwanda avait été ferme et publique, plus question de tenir ce discours [pout Kabila]. Le discours (de Kabila) fut d’ailleurs diversement apprécié par les médias congolais. Congoindépendant écrit par contre que « l’on est frappé du silence assourdissant de Monsieur Kabila sur le nom de l’agresseur de notre ays alors qu’il n’est un secret pour personnes qu’il s’agit du Rwanda. Est-ce par peur du parrain ou de la complicité ? La Tempête des Tropiques ne va pas aussi loin, mais relève que « le Chef de l’Etat a parlé seulement des forces négatives bénéficiant de l’appui extérieur ! Le M23 et le Rwanda ont été passés sous silence. L’auditoire s’est vu plonger dans le brouillard (…) la voix officielle de la RDC n’ayant pas retenti, impuissante et pathétique ».
4 Comments on “Matata II : Un Gouvernement de combat, obèse et mal calibré – JJ Wondo”
KALI
says:LUHAKA, KAMBINGA ET EGWAKE ONT TOUS ETE VIRES!!! SUIVEZ DE PRES L’EVOLUTION DES ACTIVITES DE NOS PARTIS.
NTUMBA NGALULA A.
says:CHER JeanJacques WONDO O,
Faites vos recherches et vous aboutirez a ce que je vous affirme ici:Kabila ne doit jamais laisser de cote Makenga Sultani du fait qu.ils ont marie dans la meme famille RUGWIZA>Kabila a marrie Angele et Makenga l,autre!!!!!!!Menez bien des investigations et vous decouvrirez?C,est pour cela que Makenga a assure la securite durant la campagne de 2011 a Kainshasa et il avait recu le poste a Bukavu,ensuite Kabila lui avait confie la mission du M23?
Mokati Davo
says:Monsieur, trouvez vous un vrai boulot au lieu de nous pondre des longs textes qui reflètent votre frustration!
A propos de vous, vous êtes autoproclamé analyste? Vous avez une fiche de paie avec cette fonction ou bien vous emmargez au cpas comme tous ceux qui frustrés ne bossent pas et attendent leurs tours pour aller manger aussi!
Trouvez vous un boulot, oint barre! A combien d’exemplaire avez-vous vendu votre livre???? Arrêtez de rêver! Ecole militaire avec quel grade??? Allez impressionner les musiciens congolais en leur remettant un peu de votre cpas comme le faisait votre frère au canada!
Kandolo
says:@Mokati Davo, Naturellement je ne pas mon temps à répondre aux gens comme vous car l’incurie de vos propos frôlent la démence et fait preuve d’une inculture abjecte et d’une jalousie démoniaque.
Ce qui me pousse à vous répondre c’est le fait que vous vous attaquiez à la personne au lieu de venir avec des arguments pour démolir ses propos.
1. Vous recommandez à l’auteur de se trouver un VRAI boulot…au lieu de vous pondre des long textes: donc dans votre cerveau de fourmi, vous ne pouvez pas vous imaginer qu’une personne qui travaille puisse aussi écrire(des longs articles); eh bien j’ai un scoop pour vous à ce propos: appeler le SPF justice et demandez si l’auteur occupe quelle fonction….Parce que vous parlez du CPAS, j’imagine que vous vivez en Belgique comme l’auteur et comme moi, vous avez encore plus facile à vérifier.
2. Comment une personne dont vous qualifiez de fainéant parvient-il à « pondre » des longs articles et écrire des livres? On voit bien qui est le paresseux dans l’histoire car si juste un article vous pose problème, je vous vois mal supporter la rigueur de la lecture et encore moins de l’écriture d’un livre; et je comprend très bien que vous vous posiez la question de savoir combien d’exemplaire ont été vendu… et à propos, il va bientôt sortir un autre livre.
3. Vous voulez savoir le grade de l’auteur; mais vous n’avez qu’à vous adresser à l’ERM, il y a des choses qu’on ne saurait cacher et s’agissant de la « frustration » de monsieur Wondo, poser la question à Joseph Kabila ou à son entourage.
4. Qu’est ce que le fait que l’auteur écrive a à voir avec son frère qui selon vous impressionne les musiciens avec l’argent? Encore une fois vous faites preuve de jalousie car très certainement c’est vous le frustré de je ne sais quoi.
Nous consacrons notre temps à mettre à la disposition des congolais via ce site des articles et analyses qualitatives au détriment parfois de nos activités personnelles, et nous n’avons jamais refuser la critique(la preuve vos bassesses ont quand même été publié); tout ce que nous demandons c’est une argumentation fondée et non des insultes gratuites! Et enfin qu’avez vous contre les gens qui émargent du CPAS? Est ce que à force d’y avoir bénéficié sans rien faire d’autre vous vous êtes vu exclu car j’ai l’impression que vous avez vraiment une dent contre cette institution qui vient en aide aux personnes en difficultés.
Toutes fois, moi qui vous répond, je vous invite à un débat contradictoire soit ici, soit face to face si vous vous y sentez capable. Dans le cas contraire fermez-là à double tours