Jean-Jacques Wondo Omanyundu
DÉFENSE & SÉCURITÉ GLOBALE | 21-02-2020 12:30
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Le vrai visage du FPR, l’« Armée Sans Frontières » de Paul Kagame – DESC

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Le vrai visage du FPR, l’« Armée Sans Frontières » de Kagame

Le présent article commenté par DESC et publié initialement le 27 août 2014 est une nouvelle mise à jour de la recension de l’ouvrage intitulé Rwanda Vingt ans de pouvoir du FPR Quel Bilan ? de Gaspard Musabyimana et Emmanuel Neretse, publié aux Editions Scribe (Bruxelles) en mars 2014. Un ouvrage qui décrit les méthodes barbares du fonctionnement du régime de Paul Kagame au Rwanda.

kagame-front

Des sommes immenses sont dépensées pour soigner l’image du pays et mettre une couche de vernis sur les nombreux forfaits commis par le FPR et ses services de sécurité. Cela lui réussit et les plus grandes agences de média ne cessent de vanter ses prouesses économiques alors que la population est en train de mourir de faim ou de végéter dans la misère la plus abjecte.

L’année 2014 marque donc le vingtième anniversaire de la prise de pouvoir au Rwanda par le Front Patriotique Rwandais (FPR). Pour cette année, le régime monoethnique au Rwanda compte ponctuer cette année anniversaire de célébrations de victoire mais aussi des exposés des bilans dans tous les domaines et tous présentés comme largement positifs. Les médias internationaux approchés par les puissants lobbies qui ont soutenu la rébellion et plus tard le régime FPR accompagneront et amplifieront cette campagne.

Les auteurs dressent également un bilan très critique des vingt ans du pouvoir dictatorial du FPR . Ils révèlent ou rappellent les aspects méconnus ou occultés du régime installé à Kigali en juillet 1994. (Gaspard Musabyimana et Emmanuel Neretse)

Une Armée sans Frontières

Pour conquérir (Ndlr DESC : Les auteurs parlent bien d’une conquête !!!, c’est-à-dire prendre, occuper et administrer un territoire par les armes) le Rwanda en 1994 et dans la foulée le grand Zaïre en 1997, les rebelles issus de l’armée ougandaise ont bénéficié d’un appui matériel opérationnel de certaines superpuissances du monde, (Ndlr : en l’occurrence celui des Etats-Unis d’Amérique : Cf notre ouvrage Les Armées au Congo-Kinshasa. Radioscopie de la Force publique aux FARDC).

Pendant ce temps, ils sont devenus une gigantesque armée dont la taille ne pouvait être couverte par le minuscule Rwanda. La seule solution pour la maintenir était alors de la rendre une « Armée Sans Frontières » dont les éléments doivent être déployés dans la région de gré (opérations de maintien de la paix) ou de force sous forme de rébellion en RDC (Ndlr DESC : AFDL, RCD-Goma, CNDP, M23, et certains mouvements Maï-Maï comme les Pareco, etc.). C’est ainsi que l’armée de Paul Kagame se déploie partout en Afrique soit pour soi-disant maintenir la paix (Ndlr DESC : lire aussi : Boniface Musavuli, RD Congo : Un pays encerclé militairement ? http://afridesk.org/rd-congo-un-pays-encercle-militairement-boniface-musavuli/), soit comme rébellions contre des régimes à abattre. Tous les pays voisins du Rwanda et en premier lieu la Tanzanie, s’inquiètent d’ailleurs de cet état de choses et ont eux aussi commencé à se porter candidat pour faire le gendarme de la région, ce qui jusqu’ici était l’apanage du seul Paul Kagame. Il en résulte une tension diplomatique duquel le Rwanda sortirait perdant.

Une Armée contre les populations

Loin d’être une armée nationale, l’APR, devenue entretemps RDF (Rwanda Defence Force), est une armée au service de Paul Kagame et du FPR. Elle n’a pas de vocation d’être une armée nationale parce que le fait d’en faire une armée patriotique la rattache automatiquement à une formation politique parmi tant d’autres. Ce fait ôte d’office de cette armée la qualité de nationale et de souveraine, pour n’en faire qu’une machine à tuer sans scrupules et sans ménagement. (Ndlr DESC : Dans l’ouvrage Les armées au Congo-Kinshasa…, nous définissons de manière détaillée et illustrée les notions d’armée républicaine et d’armée nationale). Que ce soit en Ouganda, au Rwanda ou en RDC, les Inkotanyi (Ndlr DESC : pseudonyme attribué aux soldats de Kagame appelé par Charles Onana de ‘Tueurs tutsis ») se sont illustrés par leurs manières atroces d’éliminer leurs victimes.

Pour l’APR, tuer un Hutu n’est pas passible de jugement tellement l’acte est banal. Pour faire durer la souffarnce, les Inkotanyi utilisent des méthodes originales, éprouvées tout au long de leurs luttes au Mozambique et auprès du maquisard Museveni, devenu président de l’Ouganda en 1986, avant de les lâcher au Rwanda.

Une photo relayée sur les réseaux sociaux, notamment par La Libre Belgique, ressemblant à Kizito Mihigo

Leurs instruments favoris de torture ou de massacre sont : l’« agafuni » (vieille houe avec laquelle on frappe le crâne de la victime) et l’ « akandooya »(méthode de torture les mains et les jambes liées derrière le dos, la personne meurt par éclatement après des douleurs atroces), l’ablation des organes sexuels, jusqu’à ce que les orteils ou les membres fragilisés tombent d’eux-mêmes. On est surpris de relever la similitude avec les massacres commis depuis octobre 2014 à Beni en RDC ou encore avec la photo relayée notamment par La Libre Belgique, ressemblant beaucoup au chanteur rwandais Kizito Mihigo, étendu au sol, perdant son sang, les mains ligotées derrière le dos. (https://afrique.lalibre.be/46914/rwanda-le-chanteur-kizito-mihigo-assassine-en-prison/)

En effet, selon les témoignages recueillis par les auteurs du livre, les victimes des massacres de l’APR sont pour la plupart des gens d’une seule et même ethnie : les Hutu. Le caractère ciblé et systématique ne fait aucun doute. Déjà en 1995, Robert Ménard, Président de Reporters Sans Frontières, n’hésitait pas à affirmer que « si on n’a pas à affaire à un génocide rampant aujourd’hui au Rwanda, on a affaire à des massacres d’une telle ampleur, qu’il est impossible que la communauté internationale ne dise rien… ».

L’APR ne se contente pas de tuer : elle tient aussi à humilier ceux-là même qu’elle qualifie d’interhamwe, sobriquet diabolisé et appliqué indistinctement à tous les Hutu pour les distinguer des Tutsi sans éveiller dans la conscience des Occidentaux la réelle existence des ethnies.

A l’intérieur du pays, les populations sont prises en otage et sont régulièrement soumises aux massacres par les militaires de l’APR… Le cas le plus flagrant à l’intérieur du pays fut cependant le massacre de près de 10.000 personnes à Kibeho en avril 1995…

L’APR a toujours brillé par sa coloration monoethnique tutsi. Les exceptions ne se sont présentées que lorsqu’il s’avérait nécessaire de montrer fallacieusement à l’opinion internationale que l’Armée était Rwandaise et non « Patriotique »

Le problème a été plus crucial lors de l’invasion de la RDC. Lors de la seconde invasion de ce pays avec le RCD-Goma en 1998, par les troupes rwandaises, ougandaises et burundaises, les pertes en vies humaines ont été telles que les chefs de l’APR se sont vus obligés d’intégrer les Hutu dans l’APR. Pire, ils ont obligé le prisonniers à s’enrôler dans l’APR.

La guerre menée en RDC a été présentée comme un réflexe de survie d’un régime constamment menacé par d’incursions des rebelles et des anciens éléments des FAR (Ndlr DESC : Forces armées rwandaises sous Habyarimana). Cet argument, non fondé, de sécurité des frontières qui permet d’occuper la RDC jusqu’à 150 km en profondeur, ne peut plus abuser personne, depuis que les deux armées rwandaise et ougandaise alliées dans l’agression de la RDC se sont affrontées et massacrées en se disputant les diamants des mines congolaises.(..)

Le pillage des richesses congolaises par ces Etats voisins n’est possible qu’avec un déploiement militaire très important (Ndlr DESC : Notamment via l’opération conjointe Umoja-Wetu et l’accord du 23 mars 2013, œuvres d’une planification concertée entre Kagame et Kabila).

Une armée monoethnique hypertrophiée

Il sied de rappeler que l’armée de ce pays de 26.338 Km2 (DESC : un peu moins vaste que la Belgique : 30.000 km2) avec une population d’environs 10 millions d’habitants n’était pas construite pour les nécessités de la défense de ce territoire [Ndlr DESC : sans importance (géo-)stratégique : pas accès au mer, pauvre économiquement et en terres de pâturages, sans richesses minières… ] coincé entre des pays plus grands dans tous les domaines.

D’après les spécialistes, en considérant le nombre de généraux que compte cette armée (une centaine après les nominations en 2013 : lire aussi Remue-ménage au sein de l’armée Rwandaise : http://afridesk.org/flash-remue-menage-au-sein-de-larmee-rwandaise-kagame-limoge-le-chef-detat-major-des-rdf/), les effectifs de l’armée du Rwanda dépasseraient en effet ceux des pays voisins pourtant plus étendus et plus peuplés comme la RDC (2.345.409 km2 et environs 60 millions d’habitants), la Tanzanie (945.087 km2 t environs 30 millions d’habitants) et l’Ouganda (236.034 km2 et environs 20 millions d’habitants). La question est de savoir quelle est la mission dans la région !

L’armée rwandaise est en outre monoethnique. La quasi-totalité des officiers supérieurs sont d’ethnie Tutsi. La presse officielle fait état des collations survenues le 13 avril 2012. Le constat est ahurissant : le nombre de généraux continue de croître exponentiellement. En effet, plus d’une vingtaine de nouveau généraux viennent d’être nommés s’ajoutant à la cinquantaine déjà comptabilisée dans cette catégorie. De même on constate avec effarement qu’aucun officier d’ethnie hutu n’a été promu, même pas aux grades inférieurs (colonels, lieutenant-colonel…). Par le passé, à l’occasion de telles nominations-fleuves, quelques officiers hutu étaient symboliquement nommés et cela était grandement médiatisé pour faire passer la pilule. Il semble à présent que le régime n’ait plus besoin de cette mise en scène et entend désormais assumer entièrement la politique d’exclusion des Hutus des instances de commandement de l’armée. Dont acte.

 

Les propagandistes du régime du FPR et leurs lobbies occidentaux tentent d’évacuer ce débat (Ndlr DESC : comme en RDC avec un taux anormalement élevé des Tutsis dans l’armée et les services de sécurité, lire DESC ou notre ouvrage qui en donnent des précisions accablantes) mais se faisant, ils se tirent une balle dans le pied ! Ils se réfugient derrière un argument qui conduit tout droit à les identifier tels qu’ils sont : des racistes primaires. Ils prétendent en effet que les nominations au sein de l’armée de Kagame ne tiennent pas compte du facteur ethnique mais qu’elles sont uniquement basées sur les mérites et les compétences des lauréats. (Ndlr DESC : Du déjà entendu également en RDC, laboratoire d’application par extension des stratégies conçues par Kagame) chez les laudateurs kabilistes lorsqu’ils défendent les deux cercles ethno-régionaux influents autour de Kabila dans les services de sécurité : les tutsis et le katangais).

Ainsi donc, dans ce syllogisme, puisque les officiers supérieurs de l’armée rwandaise sont presque tous des Tutsi, la conclusion à tirer des prémisses est que les Hutus ne sont ni méritants ni compétents pour devenir des officiers supérieurs.

Information de DESC : A ce propos, nous avons eu écho des informations selon lesquelles lors des prochaines mise en place dans les services de sécurité congolaise, Kabila va encore augmenter le nombre d’officiers tutsis (ou alliés) et katangais dans des postes stratégiques à responsabilité. Ce sont les rumeurs de mécontentements au sein de l’armée, de plus en plus grandissants actuellement, qui l’empêchent de passer à l’acte. Nous y reviendrons au moment voulu. La réhabilitation du général Amisi Tango Four, ex officier du RCD/Goma avec le général Bisengimana (responsables des massacres de soldats congolais au Sud-Kivu) et d’autres officiers tutsis ex-RCD-Goma et ex-CNDP qui se sont illustrés dans les massacres au Kasai et à l’est de la RDC en donne déjà le ton.

Violations récurrentes et flagrantes de la souverainetés de la RDC

En 1996 et en 1998 le régime FPR a envahi la RDC. Il a occupé, par le RCD/Goma interposé, une grande partie de ce pays, dont le Nord et le Sud-Kivu. Paul Kagame a justifié cette occupation par des raisons sécuritaires, « empêcher que les Interhamwe et les ex-FAR n’attaquent le Rwanda ». Cette excuse a été démentie par plusieurs rapports des Nations unies , de la société civile congolaise, de DESC, de l’IPIS et des auditions dans la « Commission « Grands Lacs » du Sénat belge.

La particularité de cette présence rwandaise en RDC est de s’accompagner de massacres, de déportations des populations civiles et de viols. Le cas des massacres de Beni qui laissent transparaître l’ADN criminel du régime rwandais est très éloquent.

L’APR crée même de faux Interhamwe pour justifier sa présence au Congo. La journaliste belge Colette Braeckman, après avoir voyagé à l’est de la RDC a relevé : « le soupçon sinon la certitude selon laquelle le militaires rwandais injecteraient désormais de faux Interhamwe au sud-Kivu, afin de terroriser la population et l’obliger à fuir, afin aussi d’utiliser ces attaques pour justifier la pérennité de la présence rwandaise au Kivu. » (Le Soir, 8/09/2000).

Quadrillage de la population

Le FPR a instauré un régime sécuritaire sans précédent dans l’histoire récente de l’Afrique. Il a procédé à un maillage complet du territoire national : des militaires sont éparpillés par petits groupes sur des collines du pays. Ils sont dédoublés des membres de la Défense locale, une milice armée chargée d’encadrer la population par tranches de 10 ménages. Une autre milice, les « Intore », a vu le jour pour épauler les agents de la défense locale dans la surveillance de la population, sans parler de l’infiltration des agents de renseignements civils et militaires dans bon nombre de secteurs de la vie nationale. Le citoyen rwandais est donc tenu quotidiennement à l’œil par ces structures qui ne lui laissent aucune liberté de mouvement. Même une simple visite, la famille visitée doit faire enregister son hôte auprès de l’autorité sitôt arrivé dans une localité..

La DMI : Directorate of Militay Intelligence, le redoutable escadron de la mort du régime rwandais

Un groupe d’associations fournit des informations détaillées sur cette institution. Pour ces associations, il n’est pas exagéré de considérer que la DMI, la police secrète, a beaucoup de points communs avec la Gestapo Nazi des années 1940. On parle peu de la DMI, mais son efficacité et sa cruauté n’ont pas besoin de publicité. L’organisation est tellement redoutée qu’on tremble à l’évocation de son nom dans le pays. La boutade d’un journaliste exilé en Belgique en dit long : « Si vous rencontrez trois hommes au Rwanda, vous pouvez être sûr que parmi eux il y a deux militaires, un policier et un membre de la DMI ». Ceci prouve l’omniprésence de cette institution meurtrière. Bien entraînées et très discrètes, ses unités sont partout opérationnelles. On les retrouve au Rwanda, en RDC (Ndlr sources DESC : EMG FARDC, régions militaires, Démiap, maisons civile et militaire de la présidence, PNC, ANR…), au Kenya, en Tanzanie, dans la plupart pays d’Afrique, amis aussi en Europe et en Amérique. Actuellement en 2020, les unités spéciales rwandaises déployées à l’est de la RDC, avec l’autorisation du président Tshisekedi, sont majoritairement composées d’éléments du DMI, nous informe une source des renseignements militaires congolais.

Le Quartier général de la DMI se trouve sur le sommet de la colline de Kimihura au-dessus de la route vers l’aéroport de Kigali. Toute personne qu’on amène au quartier général est certaine de ne pas en sortir vivante (idem pour les centres d’interrogatoires de la gestapo).

Des témoignages accablants sur ses actions criminelles sont nombreux. Le DMI s’est spécialisé dans les interrogatoires qui s’achèvent tous par des exécutions souvent accomplies par des jeunes recrues qu’on force ainsi à prouver leur hardiesse… C’est probablement le sort qui aurait été réservé au chanteur Kizito Mihigo. (Ndlr DESC : On a également enregistré des pratiques similaires en RDC où, dans un des cachots de l’ANR dirigée autrefois par Kalev, sévissait un jeune garçon sanguinaire, membre de l’escadron de la mort, appelé « Satan »). (…).  Les agents de la DMI circule régulièrement dans les pays occidentaux, pour faire taire les voix contestatitres au régime de Kagame et la Belgique en serait son nid.

LDF : Local Defense Force, la police politique de proximité

La commune, au Rwanda, est devenue le bastion par excellence de l’insécurité politique. Au pays de Kagame, chaque commune est quadrillée par les abakada (cadres), les LDF et la Police Communale. Ces milices sont issues pour la plupart de brigades du FPR infiltrées dans le pays bien avant 1990. Elles avaient été formées militairement et idéologiquement pour constituer une armée de choc lors de l’attaque du FPR en 1994. Il s’agit au-moins de 50.000 personnes armées par les autorités, dispersées dans la population, sans parler d’autres catégories de civils à qui le FPR a distribué des armes après un entrainement militaire sélectif (étudiants, hommes d’affaires et agents de l’Etat…).

A ceux qui veulent décrypter le système et le modus operandi criminel du régime de Kagame et ses escadrons de la mort en RDC, DESC recommande particulièrement la lecture de cet exceptionnel ouvrage, richement documenté avec des témoignages inédits et poignants des acteurs de premier plan.

Une recension étoffée de Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Pour acquérir le livre Rwanda Vingt ans de pouvoir du FPR Quel Bilan ? de Gaspard Musabyimana et Emmanuel Neretse, prière de contacter Les Editions Scribe, Rue de la Colonne, 54/4 – 1080 Bruxelles :  www.editions-scribes.com ou encore info@editions-scribe.com
D’autres informations complémentaires sur le régime rwandais se trouvent dans notre ouvrage Les Armées au Congo-Kinshasa. Radioscopie de la Force publique aux FARDC, disponible chez Amazon : https://www.amazon.fr/Arm%C3%A9es-Congo-Kinshasa-Radioscopie-Force-publique/dp/1086972538).

Jean-Jacques Wondo Omanyundu/Exclusivité DESC

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One Comment “Le vrai visage du FPR, l’« Armée Sans Frontières » de Paul Kagame – DESC”

  • GHOST

    says:

    FAIRE FACE AU RWANDA ? UNE AUTRE LECTURE DE NOS GUERRES.

    Ceux des militaires congolais qui font des recherches ou doivent présenter des thèses dans les academies militaires devraient prendre le temps d´étudier soigneusement les deux guerres du Shaba. Des réflexions lucides sur ces deux attaquent en provenance d´Angola peuvent nous aider á trouver la parade contre les ambitions agressives du Rwanda.
    Le Rwanda sera toujour une menace pour la RDC á cause avant tout de notre faiblesse militaire et de l´absence de l´État le long de nos frontières.

    GUERRES DU SHABA PRELUDE DES GUERRES DE L´EST ?
    Les deux invasions au Shaba sont sans doute le prelude de la guerre permanente á l´Est. Les rares ouvrages militaires qui traitent de ces guerres démontrent une chose importante: l´ex Zaire possedait une armée qui n´était pas preparée pour assurer la « protection permanente » des frontières ni pire de faire face á une guerre non-conventionnelle.
    Á ce sujet, un général (France) affirme ceci: « Concernant l´éfficacité des armées (africaines) locales, il est incontestable que nous les formons depuis les indépendances et qu´elles connaissent de très sévères revers, face á des combattants qui, eux n´ont pas été formés au sens où nous l´entendons ». Il continue en affirmant qu´il y a deux raisons á cela.
    *En effet après l´accession á l indépendance de certains pays, les pouvoirs en Place ont considéré qu´une armée forte serait une menace pour eux, d´où l´accent mis sur des « gardes prétoriennes ». La seconde est que « qu´en absence de menaces globales et de guerres á proprement parler, le métier militaire est devenu dans beaucoup de pays, plus une rente de situation qu´une vocation ».
    https://www.opex360.c0m/20202/02/14/pour-le-general-2s-castres-ex-chef-des-operations
    Tous les militaires congolais savent que depuis les deux guerres du Shaba, nous n´avons pas tirés les enseignements de cette faiblesse. Pire, les formations héteroclites de nos forces où les théories et doctrines importées des cooperations militaires ne font qu´augmenter la mauvaise preparation opérationnelle de nos forces.

    Le Rwanda sera toujours une menace car Kagame n´a pas besoin de declarer la guerre contre la RDC, mais va toujour tirer profit de l´absence d´une doctrine défensive qui peut garantir la « dissuasion » du Congo.. et pire d´une doctrine défensive où la protection permanente des frontières peut faire obstable aux infiltrations permanentes du FPR.
    Il est important plus que jamais que les thèses et les études des militaires congolais puissent se baser sur cette menace.

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