Sous les tirs de DESC : Le commandant Adolf Rappé, 30 ans d’Afrique, juge le bilan de la Coopération Technique Militaire belge en RDC très mitigé
DESC : Bonjour mon commandant, c’est un réel plaisir pour DESC d’ouvrir cette rubrique à un belge, un témoin privilégié de l’évolution de la situation sociopolitique et militaire du Congo depuis son accession à l’indépendance jusqu’à la fin des années 1980. C’est suite à une série d’échanges privés après avoir cherché à tout prix de commander deux ouvrages « Les Armées au Congo-Kinshasa… » que vous avez accepté sans condition de partager avec nos lecteurs votre expérience et votre lecture du Congo et dans une moindre mesure de l’Afrique. Je précise que vous êtes actuellement à la retraite et âgé de 77 ans.
Tout d’abord, combien de temps avez-vous passé au Congo? En Afrique?
Cdt A. Rappé : Cher Wondo, j’ai répondu à tes questions, non pas, avec plaisir mais avec mon cœur. J’ai répondu par la franchise car nous souffrons (mpasi) tous, les anciens, de la situation au Congo. C’est du délire ce qui’ s’y passe, inadmissible et intolérable.
Voici mon parcours professionnel :
De 1959 à 1978 : Congo-Belge, Congo Burundi et Rwanda.
De 1978 à 1980 : Moyen-Orient.
De 1980 à 1982 : IRSD (Institut Royal des sciences de la Défense ou École de Guerre attachée à l’ERM)
De 1982 à 1988 : Zaïre.
DESC : Dans quel cadre?
FP : Force Publique.
ATB : Assistance technique belge.
CTM : Coopération technique militaire.
DESC : Comment évaluez-vous l’action de la CTM belge au Zaïre?
Très mitigé, des coopérants pas toujours très actifs, ni assez dévoués. Manque de moyens. Mais bonne relation avec les autorités, la population. Je n’ai assisté qu’à un seul problème avec un coopérant et ce fut le Général Donatien Mahele qui trouva la solution par un compromis. Les autorités Zaïroises furent toujours très coopératives avec les CTM, ce fut un réel plaisir de travailler ensemble. Ici, il s’agit du Congo, mais j’ai les mêmes constats à faire du Burundi et du Rwanda.
DESC : Dans quelles unités avez-vous évolué au Congo?
11 Bn campé
15 Bn de gendarmerie
Ecole d’infanterie Kitona.
Cepsli Kitona
211 Bde Lubumbashi.
NDLR , lire: Bn : Bataillon ; Cepsli : centre de perfectionnement des sous-lieutenants ; Bde : Brigade
DESC : Sous quel Commandement?
Colonel Lierman
Général Eluki
Général Ambroise Malu-Malu
Colonel, puis Général Mahele
Commandant de la 21 Bde (en 1985)
DESC : Quelle est votre analyse de la débâcle de la Force publique et de la transition douloureuse vers l’ANC?
Les gouvernements Belge et Congolais sont totalement responsables de cette débâcle. Les militaires de la Force Publique avaient prévenu que le sang coulerait s’ils n’obtenaient pas satisfaction. Deux exigences :
1) Augmentation de la solde.
2) Nomination d’officiers Congolais.
Malgré les promesses de Lumumba et de Kasavubu, rien n’a été tenu.
La causerie morale du Gen. Janssens n’est en rien responsable comme le gouvernement belge avait laissé croire : « Après l’indépendance = Avant l’indépendance », ce qu’il demandait aux militaires de la FP de rester fidèles et obéissants aux lois et au gouvernement du Congo ???
Nous donnions nous-mêmes, chaque samedi une « causerie morale ». Les Congolais écoutaient toujours mais comprenaient-ils toujours ? Si l’on se réfère en 1959/60, la plupart des soldats ne savaient ni lire, ni écrire.
DESC : Quoi d’autre encore ?
Photo: Le Gen Janssens et le Premier ministre Lumumba
La cause de la mutinerie :
1) Mal payé, en 1960, un soldat de 2ème classe touchait l’équivalent de 1.000,00 BEF (francs belges) par mois, logé, nourri, habillé ainsi que leur famille avait droit au posho du samedi, de couvertures, de pagnes etc … Ils réclamaient une augmentation de la solde.
2) Armée de Congolais n’ayant aucun officier congolais pour les commander… Le C. en C. (Commandant en Chef – c’était son titre), le Général Janssens Emile (dit aussi : Emile l’Africain) a nommé rapidement quelques adjudants avant l’indépendance, ce fut trop tard. De plus il refusait de nommer des officiers sans formation. Avait-il tort ? Lumumba qui avait promis aux militaires de nommer des Officiers fut influencé par Janssens et ne nomma personne, la mutinerie fut, en premier lieu, dirigé contre lui et contre Kasavubu.
DESC : Et puis ?
Le gros de la mutinerie ayant comme siège THIJSVILLE (Mbanza Ngungu), l’entrée du camp leur fut interdit … ?
Seul Joseph Mobutu fut reconnu par les mutins, étant un ancien de la Force Publique (7 ans de service militaire – rien que ça … !!!). De cette époque, je lui rends hommage car il fit tout pour protéger les blancs (civils et militaires). Il s’est déplacé en personne dans tout le Congo afin de libérer des otages blancs emprisonnés par les mutins.
Il faut dire d’autre-part que dans la plupart des camps, les soldats ont gardé leurs OSO (Officiers et Sous-Officiers blancs) pour la plupart. Peut-être ceux qui avaient encore de la » Chicote » sur l’estomac se sont sauvés ou ont été arrêtés. Mais, encore et comme toujours au Congo, les réactions varient suivant les régions, les tribus et la politique (comme tu l’écris si bien dans ton ouvrage…). Il est évident qu’à l’Est du Congo (2.000 kms de Léopolville), les militaires étaient plus ou moins politisés … Il est difficile, quoique impossible à un belgicain de comprendre cela quand il vit dans un si petit pays.
DESC : L’ANC fut alors une armée de mutins ?
En 1960, Mobutu a fait la même erreur… [Ndlr que maintenant]Il a réengagé les mutins de la FP pour les réintégrer dans l’ANC. Pourtant, le Col Loghiest son conseiller militaire lui avait suggéré de réformer son armée avec l’aide des militaires belges …. Mobutu a refusé … ?
Il fallait faire un tri car certains avaient goûté au pillage et au viol.
DESC : Les tares de la perversion des armées au Congo ne sont donc pas actuelles. Mais vinrent ensuite les FAZ. Qu’est ce qu’on peut en dire ?
Echec total suite à une mauvaise gestion. Hommes délaissés, mal ou pas nourris, mal habillés et très mal équipés. En arrivant à Kitona, nous avons vu des recrues tombées d’inanition. Choqués, nous avons tout fait pour les nourrir et nous avons été soutenus par les autorités Zaïroises, ce qui prouve qu’il y avait eu une mauvaise gestion. Le cadre soutenu, nommés, non pas par leurs capacités mais par la région d’origine. Un dictateur doit se sauvegarder des mauvaises tentatives ? A Kitona, une artillerie tractée complète existait mais abandonnée au Dépôt Territoriale avec des officiers artilleurs capables (formés à Braschaat – Belgique où j’ai été instructeur) frustrés et tournant en rond … Les meilleurs pièces d’artillerie au monde de fabrication russe (laissés par les Coréens). J’ai retrouvé les pièces en très bon état et abandonnés pour des vétilles comme un pneu crevé, manque d’huile dans le vérin, toutes sortes de bêtises pareilles. J’ai pu reprendre cette unité pour le plus grand bonheur des sympathiques officiers et nous avons repris des tirs régulièrement.
A la fin de mon séjour, un officier Zaïrois m’a posé une question délicate ; « Que signifie MPR ???? ». Il m’a répondit : « Mourir Pour Rien », il avait combattu à Kolwezi, avait sauté sur une mine avec sa jeep.
Quelques temps après Kabila, le rebelle critiqué en 1960 par le « Che » rentrait dans le Congo comme dans du beurre, avec des gosses en bottes…
Voilà où en était les FAZ en 1987/88 ????? Triste et lamentable. A quoi avaient servi toutes ces formations sur place, en Belgique, en France, en Angleterre, aux USA etc … à tous les niveaux, jusqu’au BEM. Des formations hétéroclites suscitant des suspicions des jalousies et des complexes. Un certain Col. Dianda (un mulubakat) envoyé chez les xénophobes américains qui le traitaient nuit et jour de « Negro » n’allait pas faciliter les relations avec les blancs (et on le comprend…) ???
Un Gen. Eluki insulté par des européens parce que marié à une Autrichienne avait la réputation d’être un anti-blanc, complètement faux, je n’ai jamais eu autant de plaisir de travailler avec cet homme, un véritable chef militaire. Il choisissait ces collaborateurs, en effet, et à l’époque il était du bon bord.
DESC : Un mot sur le procès dit « Des Terroristes » en 1978 dont la plupart de condamnés ont été formés en Belgique ? Y ‘avait-il des collègues de promotion ou de formation que vous connaissiez ? Qui ?
Désolé, en 1978, j’étais au Moyen-Orient, à Beyrouth qui était en pleine guerre. Je n’ai pas suivi cette affaire. Impossible d’y répondre.
DESC : Avez-vous côtoyé les généraux suivants? Singa, Eluki, Mahele, Ilunga shamanga, Nzimbi, Baramoto, Somao, Likulia, babia, Manzembe, Bumba, Boteti, Malu Malu Ambroise, Lomponda, Mavua, Bumba…
Papa Singa et comment donc! Les anciens de la FP ne l’appellaient pas : « Mon Général, mais papa Singa ou tata Singa ». Il me prenait toujours dans ses bras, moi l’ancien colonialiste ????
Baramoto : oui mais très peu. Il fut aussi Gouverneur de Kinshasa et surtout un homme d’affaires.
Somao : oui.
Likulia : oui.
Babia : oui.
Bumba : oui.
Malu-Malu : mon plus grand ami. J’avais entendu un jour qu’il était décédé et ensuite que ce n’était pas vrai. J’aimerais tant le revoir. Il fut un excellent attaché militaire à Bruxelles.
Lomponda : oui
Mahele : très, très bien. Comme Colonel commandant de la 31ème Bde avait été nommé président du jury pour les examens de fin de session des Cepsli. Ensuite, comme général commandant de la 1ère région militaire (Shaba) et devint ensuite Chef de Smarn (Ndlr devenu SARM (Service d’Actions et de Renseignement Militaire).
DESC : Mon Commandant, je peux vous rassurer que le Général Ambroise Malu-Malu est bien vivant et intervient de temps à autre à la presse avec des analyses pertinentes sur la refondation de l’armée congolaise.
Incroyable de savoir le Gén. Malu-Malu en vie, l’homme que j’ai le plus apprécié au Congo!
Attention !!!! Prudence car je sais que Malu-Malu était affublé du surnom de « belge« … Il était resté 15 ans en Belgique comme attaché militaire. Son épouse était atteinte d’un cancer et Mobutu avait demandé à la Belgique de la soigner. Elle décéda plus tard, malheureusement. Ainsi, il était devenu, peut-être, un demi Congolais un demi-Belge. Et comme les Congolais (les belges aussi d’ailleurs) sont très jaloux, ils doivent en baver… ??? Rester 15 ans comme attaché militaire ... ? (Je ne connais pas les salaires et cela ne me regarde pas, non plus, mais d’autres les connaissent !!!!). Malu-Malu doit être, vu son âge, un » Sage » actuellement? Il l’était déjà à l’époque où il parti à Djamena (Ndlr : Au Tchad en 1981 où il commandait, – secondé par le feu Général Gabriel Amela Lokima Bahati, ancien de l’ERM, et Gendarme, qui vient de décéder – des troupes congolaises au Tchad, dans le cadre des forces interafricaines de l’OUA) avec une Bde Zaïroise.
Cher Jean-Jacques, retenez ceci : Les Zaïrois comme tous les noirs, je crois, ont des facultés inouïes d’adaptation et la bosse des langues. J’adorais ceux qui avaient, comme je disais : » Les 2 pieds dans les 2 mondes « , ils sont grâce à leur séjour en Europe » Cartésien » et » Bantou » en même temps ??? Il était extraordinaire de voir la façon qu’un Comd de Bde en réunion mixte s’adressait d’une manière bantoue à l’assemblée et ensuite devenait cartésien car alors il s’adressait aux belges présents sans viser personne et sans vexer personne. Je saisissais son jeu et je l’admirais, pendant que les belges présents, jeunes à la CTM ou nouveau ne comprenaient rien du tout à son jeu …. Extraordinaire et quelle maîtrise!
DESC : Quels sont les militaires congolais qui vous ont impressionné positivement ou négativement?
Tous m’ont impressionné favorablement. Surtout les officiers, des gens dévoués comme ceux-là, on n’en trouve nulle part ailleurs.
DESC : Quelle a été votre mission au Zaïre? Où et combien de temps y avez-vous passé?
- Conseiller S3 de l’école officiers à Kitona (1ère année)
- Conseiller S3 de l’école d’infanterie
- Conseiller S3 du Cepsli: Cours préparatoire à la Sous-Lieutenance d’infanterie. Terme mal choisi, étant donné que c’est un cours d’approfondissement donné aux Sous-lieutenant déjà nommé après leur école de formation. Cpsli pour l’infanterie et Cpsla pour l’artillerie.Ces cours en Belgique se donne à l’Ecole d’infanterie à Lagland, auparavant à Arlon. Les artilleurs ont cours à Brascchaat. J’ai été instructeur au Cpsli de Brasschaat ce qui m’ a permis de reconstituer l’artillerie de Kitona avec nos braves artilleurs plus que compétent formés aussi à Brasschaat.A l’époque de 1982 à 1985, ce fut le Gen. Eluki, Chef-EM Gén. qui nous demanda de créer cette école. Nous avons quitté Kitona en 1985 (début), l’équipe CTM a été dissoute, économie budgétaire de la CTM. Depuis lors, plus un seul militaire a mis les pieds sur cette base qui était splendide avec un aérodrome et éclairage ….. je ne sais dans quel bled d’Europe on trouve cela ?????
- Conseiller de l’unité d’artillerie de Kitona
- Conseiller S3 du 211 Bn de la 21ème Bde Shaba(Katanga)
J’ai passé 3 ans à Kitona de 1982 à 1985, un peu chaud et humide ???? Mais que de souvenirs. La région de l’océan depuis Mwanda jusqu’à Vista s’appelait : » l’ Ecrin d’or du Congo » …
En tout et pour tout 6 ans.
Ndlr. S3 : lire chargé des opérations
DESC : Comment évaluez-vous votre passage au Zaïre.
Très enrichissant. Étude profonde des Bantous, peuple très sensible, hospitalier, gai, joyeux et attachant. J’adorais, les soirées, dehors autour d’un feu avec leurs histoires « Histoire … histoire … ‘ l’on criait » et les conteurs ne s’arrêtaient plus … les petites scènes théâtrales où ils imitent leurs chefs et vous en particulier, unique, sans aucune méchanceté mais toujours très spirituel. Ne parlons pas des fêtes et soirées de danse, « Le Waïe … Waïe » (Ndlr. Ou waya waya)
J’adorais les vieux, pardon, les « Sages ». Quelle sagesse. C’est de ceux-là qu’il faut apprendre, demander des conseils et s’appuyer. Le plus grand Sage admiré par le monde entier : « Mandela » …
DESC : Comment décrieriez-vous Mobutu? (sur base des éléments vécus ou à votre disposition). L’avez-vous rencontré et qu’en pensez- vous ?
Je n’ai jamais parlé directement à Mobutu. J’avais une admiration, du respect et un remerciement pour lui, au début en 1960. C’était un très bon militaire avec beaucoup d’allure. Par la suite, comme le pouvoir monte à la tête il est devenu un dictateur cupide et sanguinaire.
Personnellement, par intermédiaire, grâce au Major Brebonne Gaston, le seul blanc nommé « Chef Coutumier », Mobutu nous a énormément aidés. Il a sorti de la débâcle et de la dislocation le Congo en 1960/1961 (allusion à la Sécession katangaise et les luttes incessantes Baluba-Lulua), il a sauvé beaucoup de blancs malgré qu’il jouait l’anti-blanc parfois, il a sauvé ce beau Congo en maintenant l’unité.
Après … Ce fut une autre histoire …. « Après moi, le déluge », répétait-il constamment .
DESC : Durant votre séjour au Zaïre, voyiez-vous déjà le danger qui guettait ce pays?
Évidemment, trop riche ……………scandale géologique …………. Le monde entier est braqué sur ce Congo ??? …et le Congo trop riche est frappé de tous les malheurs...
DESC : A quel moment pensiez-vous que la situation militaire au Congo commençait à se détériorer ?
Le 8 juillet 1960, jour de la mutinerie, depuis ce jour là le Congo était condamné…
DESC : Avez-vous quelque chose à nous dire par rapport aux événements de 1996-1997 ?
Selon tous les Congolais que j’ai pu rencontrer, ils sont unanimes. Cette révolution fut provoquée par Mobutu et tous regrettent de l’avoir suivie.
DESC : Laurent-Désiré Kabila aurait pu rebâtir une bonne armée? Ses atouts et ses erreurs?
Non, un incapable, soutenu par les américains. En 1960, il était un « rebelle », « le Che » était venu l’aider et l’a, immédiatement, abandonné en déclarant que ce n’était qu’un bon à rien : « Il passait son temps, dans les hôtels en Europe souvent accompagné …. ».
Nous l’avons souvent confronté à Kalemie, lors de ses intrusions de pillage. On ne l’a jamais rencontré, il fuyait constamment en Tanzanie… Il a profité du ras-le-bol des FAZ.
DESC : Etiez-vous associé ou consulté parfois à des prises de décisions au Zaïre? En Belgique ?
Non, pas au Zaïre mais bien au Rwanda avec le Gén. Habyarimana avec qui j’étais très proche, l’ayant eu sous mes ordres à Gabiro (parc de la Kagera) en 1962, il était jeune Sous-lieutenant fraîchement sorti de l’EFO (Ecole de formation officiers) de Kigali.
A suivre.
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Propos recueillis par Jean-Jacques Wondo / Exclusivité DESC-WONDO.ORG
One Comment “Le Commandant Adolf Rappé, 30 ans d’Afrique, juge le bilan de la Coopération Technique Militaire belge en RDC très mitigé”
Troll
says:CENTRE D´ENTRAINEMENT COMMANDO DE KOTA KOLI, ?
*1986 la première promotion de la Garde Civile fait un stage d´entrainement commando indispensable pour le cursus de leur formation d´anti-terroriste.
Après une preparation physique et psychologique intense á Maluku par des membres de l´ex DSP dont certains étaient des instructeurs á Kota Koli, près de 300 membres de la Garde Civile vont affronter les rochers de Kota Koli.
La grande surprise pour ces 300 membres de la Garde Civile selectionés parmis 5000 candidats, donc physiquement et intellectuellement au point, en plus s´exprimant courament en francais, le stage de trois mois á Kota Koli n´a pas été réellement ce qu´ils attendaient.
Comment expliquer que les futurs membres des forces speciales n´ont pas appris á manipuler les explosifs ni même á perfectioner leurs connaissances sur l´usage des armes?
Ce que l´entrainement commando était avant tout une preparation « physique et psychologique », Escalader les rochers, descendre en rappel n´étaient pas si important..
Avant le stage á Kota Koli, les membres de la Garde Civile avaient été conditionés mentalement en regardant les films de « Rambo » et s´attendaient á une formation spéciale tirée des experiences du Vietnam ou de l´Afghanistan au lieu de l´ »alpinisme » sur des rochers.
* La plus grande deception sera le « raid final » de Satema á Mobayi et ensuite traverser la fôret équatoriale pour rejoindre Kota Koli.
Une grande deception parce que les 300 membres de la Garde Civile s´attendaient á recevoir des connaissances sur la navigation si importantes pour les forces spéciales…au contraire, de Mobayi á Kota Koli, les instructeurs Belges ont fait appel aux « guides » chasseurs congolais qui devaient « guider » les futurs commandos á travserer la fôret..!!!!
Plus de 20 ans après, quand ceux de la Garde Civile regardent leur brevest commando signés par le Major LEGRAIN responsable du centre d´entrainement commando de Kota Koli, ils se demandent si cette cooperation militaire Belge avait son sens?,