Le retour aux affaires du général John Numbi consacre la dictature militaire du régime de Kabila
Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Accusé à tort ou à raison d’être le responsable du double assassinat de l’activiste des droits humains et président de la Voix des Sans Voix, Floribert Chebeya, et de son chauffeur Fidel Bazana, le tout puissant général katangais John Numbi Banza Ntambo, ex-chef de la police nationale congolaise (PNC), reprend ses couleurs dans le pré-carré sécuritaire de Joseph Kabila après avoir subi plus de 7 ans de suspension. Il sera réhabilité dans l’armée sans aucune autre forme de procès, à l’instar du général Gabriel Amisi Tango Four en juillet 2014[1].Tout commence en mai 2017 lorsqu’il a été élevé avec sept autres officiers généraux de la police[2] au titre honorifique de « Grand officier » dans « l’ordre national ‘héros nationaux Kabila-Lumumba’ » au vu de leurs mérites et leurs loyaux services rendus à la nation au sein de la PNC. Cet acte non banal, consigné dans une ordonnance présidentielle du 16 mai 2017, présageait sa réhabilitation pure et simple et son intégration au sein de l’armée congolaise, les FARDC. Ce qui fut fait- en novembre 2017. Depuis, ce général très controversé a repris ses trois étoiles de général-major et est placé sous l’autorité du ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe, en attendant une affectation. La présente analyse tente de décrypter les enjeux et les mobiles qui sous-tendent ce retour en force de ce général au parcours atypique. Numbi, autrefois décrit très ambitieux par les chancelleries occidentales, était considéré comme étant un des rares généraux capables de démettre Joseph Kabila par la force[3]. Son come-back sonne également comme un durcissement du régime de Kabila de plus en plus militarisé et dictatorial.

John Numbi Banza, ancien homme de confiance de Joseph Kabila ?
Mulubakat originaire de Malemba-Nkulu dans la nouvelle province de Haut-Lomami, où a sévi la milice Maï-Maï Bakata Katanga, l’ex- « bras armé » et l’homme de confiance et des missions délicates de Joseph Kabila, le général Numbi, malgré sa suspension à la suite de l’Affaire Chebeya-Bazana, reste l’un des militaires les plus puissants du pays. Diplômé en électronique, le général John Numbi n’est jamais passé par un cursus militaire classique. Cet ex-milicien de l’UFERI[4] sous Mobutu, impliqué dans les massacres ethnopolitiques des kasaïens et ses partisans de l’UDPS entre 1992 et 1993, s’est retrouvé dans la suite de Laurent Désiré Kabila, après un exil en Angola. Après l’assassinat de ce dernier, il connaitra une carrière fulgurante dans l’entourage sécuritaire de Joseph Kabila.
C’est Numbi, alors Inspecteur général de la PNC, une première congolaise, qui fut chargé par Joseph Kabila d’entreprendre, en janvier 2007 à Kigali, les négociations secrètes avec le chef rebelle Nkunda et les officiels rwandais. Des négociations qu idonneront lieu en janvier 2009 à l’opération Umoja wetu, menée conjointement entre l’armée rwandaise et les FARDC dans le Nord-Kivu. Il en assurera la co-supervision avec les autorités militaires rwandaises. Cette opération aboutira à la signature de l’accord du 23 mars 2009 entre le Gouvernement et le CNDP[5]. Cela n’est pas œuvre du hasard dans la mesure où John Numbi entretenait d’excellentes relations avec les officiels rwandais qui le considéraient comme «un homme ouvert au dialogue, pragmatique et qui va droit au but»[6]. Son retour ne semble déjà pas anodin dans la mesure où le Rwanda reste constamment un des rares soutiens majeurs de Joseph Kabila[7].
« Pour Numbi, il n’y a pas d’équivoque : les ennemis de Kabila sont ses ennemis[8]». Ses autres faits d’armes au service de Joseph Kabila sont à l’actif de l’ex-« bataillon Simba » de la PNC, placé sous les ordres directs du général Numbi, qui avait réprimé de façon jugée excessive les adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo, entre février et mars 2008, dans le Bas-Congo. Une répression qui a causé des centaines de morts selon plusieurs organisations de défense de droit de l’Homme. Ce sont encore les hommes armés de Numbi qui, lors des échanges de tirs entre la garde présidentielle et les soldats de Jean-Pierre Bemba entre les deux tours des présidentielles de 2006, ont pilonné la résidence de ce dernier pendant qu’il s’entretenait avec des diplomates étrangers.

La réconciliation après une fausse longue période de traversée du désert
A la suite de l’affaire Chebeya, John Numbi, désigné par tous comme le criminel parfait, tombe en disgrâce aux yeux du régime de Kabila. Est-ce un subtil stratagème mesure d’éloignement d’un personnage jugé très encombrant dont les bataillons d’élite Cobra et Simba, formés par les angolais étaient capables de neutraliser Joseph Kabila ? Loin de toute réaction purement émotionnelle, la question reste pour nous très ouverte, sur le plan d’analyse politico-criminologique de ce tragique événement. Surtout que durant sa suspension, Numbi a conservé tous les avantages pécuniaires et sociaux attachés à son ancienne fonction. Mais ses détracteurs le qualifiaient d’opportuniste qui agit « sans réserve et avec brutalité ». Ils l’ont accusé d’avoir commandité l’assassinat de Chebeya et son chauffeur Fidel Bazana dans le cadre d’une « stratégie visant à déstabiliser le chef de l’État » à la veille des festivités du cinquantenaire de l’indépendance en juin 2010.
Chose curieuse, dès sa mise à l’écart du pré-carré sécuritaire de Kabila, John Numbi était surveillé de près par ses ennemis au sein de la Maison militaire de Kabila dirigé par le général Olenga avec lequel il entretient des rapports assez tendus. D’ailleurs on le remarquera qu’à chaque fois que le général Numbi occupait de hautes fonctions sécuritaires autour de Kabila, le général Olenga en était éloigné. Et vice versa, depuis la montée en puissance du général Olenga, pour avoir été déterminant dans la défaite du M23, Numbi était officiellement relégué au second plan dans l’entourage de Joseph Kabila. Son prochain retour dans une fonction officielle augure-t-elle l’éloignement du général Olenga de plus en plus en disgrâce avec Kabila et décrit aigri depuis la sanction américaine car se plaignant ?
Mécontent de cette mise à l’écart dans une affaire dont il a toujours clamé son innocence, John Numbi a joué discrètement à l’agent déstabilisateur du Katanga, le fief supposé de Joseph Kabila. Une province qui voyait plusieurs des proches de Kabila feront défection en 2015 pour rejoindre le camp de l’opposition en créant notamment le G7. C’est le cas notamment de Gabriel Kyungu, de Moïse Katumbi et du feu Charles Mwando Nsimba. Outre Kinshasa pour sa position politico-institutionnelle et diplomatique stratégique, le Katanga, le poumon économique du Congo-Kinshasa, reste d’une importance géoéconomique capitale dans la bataille politique de la fin du mandat de Kabila[9].
C’est alors que Numbi, élément incontournable dans le jeu politique et la situation sécuritaire au Katanga, va brandir la menace des miliciens Bakata Katanga de Gédéon Kyungu, regroupés au sein du CORAK et MIRA, accusés par des sources militaires au Katanga et le rapport d’experts des Nations unies d’être des structures pilotées en sous-mains par le général John Numbi. Ce dernier s’en servait comme moyen de pression sur le président Kabila et son régime.
Une source sécuritaire présidentielle avançait d’ailleurs que le général Numbi menaçait de lâcher ces milices qu’il a créées et armées lorsqu’il commandait l’ancienne sixième région militaire de l’ex-Katanga entre 1999 et 2001 s’il n’était pas réhabilité dans ses fonctions ou s’il n’obtenait pas de compensations adéquates.
Pour rappel, les Bakata-Katanga (= diviser le Katanga), un groupe armé sécessionniste qui luttait pour que l’on sépare le Katanga du Congo, ont d’abord été entretenus par le Président Laurent-Désiré Kabila tant que forces d’auto-défense populaire, puis par Joseph Kabila. Les Bakata-Katanga sèment la terreur dans la zone inter-sectionnelle située entre la province du Haut-Katanga et celle de Tanganyika, communément appelée le « triangle de la mort ». Cette zone couvre les territoires de Mitwaba, Pweto et Manono.
En 2011, plusieurs sources militaires nous ont renseigné que les Bakata-Katanga étaient supervisés par John Numbi en 2011, en promesse d’un retour aux affaires après les élections, dans le but de s’en servir comme plan B dans l’optique de victoire d’Etienne Tshisekedi à ces élections[10]. L’objectif était de permettre à Joseph Kabila de se replier sur le Katanga pour revendiquer l’indépendance de cette province, avec le soutien de Gabriel Kyungu, le président de l’assemblée provinciale du Katanga. C’est le général John Numbi qui a organisé l’évasion de Gédéon Kyungu, en septembre 2011, sur instructions du président Kabila, en dépit de la vaine promesse faite par le gouverneur Moïse Katumbi d’offrir 100.000 $ US à quiconque livrerait Gédéon Kyungu (le chef des Bakata Katanga) aux mains des autorités judiciaires. Numbi, suspendu de ses fonctions depuis l’affaire de l’assassinat de l’activiste des droits de l’Homme, Floribert Chebeya, espérait retrouver ses fonctions.
Mais la réélection très chahutée de Joseph Kabila en 2011, n’a pas permis au Katanga de basculer dans la violence. Kabila réélu, n’a pas trouvé contraignant de récompenser financièrement ni politiquement les Bakata-Katanga. N’ayant pas été non plus réhabilité, le général John Numbi aurait maintenu contact avec les Bakata Katanga. Mécontents, le 23 mars 2013, 400 Maï-Maï Bakata Katanga se sont insurgés dans la ville de Lubumbashi, pourtant protégée par la Garde républicaine(GR), qui assure la protection du Président Kabila. A cette époque, c’est le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi et la MONUSCO qui avaient obtenu leur reddition.
L’autre atout politico-sécuritaire de Numbi qui fait de lui l’un des militaires les plus puissants du pays et très influent dans l’armée et la police congolaises est sa grande influence au sein de la Garde républicaine (GR). Pour rappel, en août 2014, plusieurs officiers de la Garde républicaine, que Numbi a recrutés, ont menacé de renverser Kabila s’il ne réhabilitait pas John Numbi. Ils contestaient la réhabilitation du général Gabriel Amisi Tango four, ancien chef d’état-major de la force terrestre, de tous les soupçons qui pesaient contre lui lors de la chute de Goma en novembre 2012[11]. Il sied de noter également que la force aérienne est commandée par le général de brigade Enoch Numbi, le cousin paternel de John Numbi, impliqué dans le trafic d’armes vers le Zimbabwe. Numbi malgré sa suspension dans l’Affaire Chebeya-Bazana, Numbi disposait également des hommes qui lui sont restés fidèles au sein de la police congolaise.
Cette position d’influence inquiétait tellement Kabila que les deux hommes ont fini par se réconcilier en janvier 2015 en marge d’une rencontre entre Kabila et les « notables » du Katanga à la ferme de Kabila à Manika à Lubumbashi. Les deux hommes se sont vus en aparté pendant quatre heures pour aplanir leurs différends. Depuis Numbi avait repris officieusement du service dans un contexte tendu de fin de mandat de Kabila.
Après la réconciliation de Lubumbashi, Numbi redevient le véritable patron de la sécurité de l’ex-Katanga où il s’était retranché
En stratégie, la guerre (conflit armé ou politique) se gagne souvent par la qualité et la force des alliés ou des forces amies (dans le jargon militaire). Cela se fait parfois par le jeu des alliances et des mésalliances, fussent-elles contre nature. C’est ce qu’a constitué le stratagème de Kabila au cœur de la bataille de la fin de sa fin de mandat.
Sa réconciliation avec Kabila, en début janvier 2015 avait permis à John Numbi de rabattre ses pions dans l’échiquier sécuritaire du Congo-Kinshasa, en commençant par le Katanga. C’est alors par exemple que son cousin, Jules Katumbwe Bin Mutindi, bras droit du chef de l’ANR, Kalev Mutond, coordonne l’ensemble de l’ex-province du Katanga sur le terrain politique et fait rapport directement à ses chefs directs, Kabila et Kalev.
Numbi contrôle particulièrement de la province du Katanga sur le plan sécuritaire et militaire. Il réunissairt dans sa ferme appelée Beijing située à (85 km de Lubumbashi sur la route de Kasenga), au moins 2 fois par mois et de façon informelle, le conseil provincial de sécurité de l’ex-Katanga (Haut-Katanga, Haut-Lomami, Lualaba et Tanganyika). Chaque responsable de sécurité des quatre nouvelles provinces faisait à tour de rôle un rapport de synthèse directement à Numbi et au président Kabila via l’aide de camp de Numbi, le major Papy Kasongo alias SKoda qui se rendait au moins une fois par mois à Kinshasa pour le remettre directement en mains propres à Kabila pour éviter les fuites des secrétariats. SKoda fait partie des rares personnalités qui ont accès à Kabila république 24h/24h.
Pour assurer l’autonomie financière à John Numbi, Kabila avait instruit les nouveaux gouverneurs de l’ex Katanga d’accorder à la société de John Numbi dénommée China Railway Construction. Une société au sein de laquelle Numbi est actionnaire à 50% et les chinois possèdent des actifs pour les 50% restants. La majorité des chantiers de reconstruction des provinces de l’ex-Katanga, particulièrement les voiries urbaines des principales villes : Lubumbashi, Kolwezi, Kalemie, Kamina, Likasi. Une source proche de Numbi parle de millions de dollars (entre 15- à 20 millions de dollars) qui ont été alloués à China Railway Construction pour initier ce projet.
Afin de mieux gérer son réseau en dehors du circuit officiel, le faire fonctionner correctement et le motiver, John Numbi doit avoir une santé financière et le Président Kabila a mis à sa disposition des moyens financiers conséquents pour bien « la grande boutique » (=Ex-Katanga) et empêcher que cette province stratégique tombe aux mains de Katumbi. D’où des mesures très drastiques prises par les autorités nationales et provinciales, d’interdiction de toute manifestation publique, dans l’ex-Katanga lors des manifestations de l’opposition du 26 mai 2016.
Les signes du retour en force de John Numbi : la militarisation de la police
Même replié dans la province du Katanga, les éléments armés – dont ses anciennes unités spéciales cobras et simbas[12] – à la solde de John Numbi, continuent d’agir au profit de Kabila. Ce qui fait croire plusieurs observateurs que l’homme n’est jamais tombé en disgrâce. La réintégration de John Numbi au sein des FARDC est un avertissement, mieux une défiance publique et ouverte du régime envers le peuple congolais, la société civile et la communauté internationale. Un retour aux affaires à forte connotation politique. « Le régime est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir et tous ceux qui ont commis des crimes dans le passé reviennent sur le devant de la scène et vont donner de l’aide au régime pour se maintenir au pouvoir, » dit Clément Boursin, responsable pour l’Afrique d’ACAT-France, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture[13].
Un régime qui se militarise[14] de plus en plus et tend inexorablement vers une dérive dictatoriale. Les récentes nominations de Dieudonné Amuli Bahingwa à la tête de la PNC et de Sylvano Kasongo à la tête de la province de Kinshasa marquent les empreintes de John Numbi. A l’état-major général des FARDC, John Numbi assume déjà ad intérim la fonction de Chef d’état-major adjoint des FARDC chargé des Renseignements (Démiap)[15] et des Opérations, laissé vacant par le général Dieudonné Amuli nommé à la tête de la PNC. Il se pourrait mêm qu’il soit nommé aux postes de chef d’état-major général des FARDC ou de chef d’état-major privé de Kabila à la tête de la maison militaire. Les deux détenteurs de ces postes sont déjà en âge de retraite. Il est à rappeler qu’avant d’aller avec troupes et armes à la tête de la PNC, Numbi était le chef d’état-major de l’armée de l’air.
Par ailleurs, en tant que parrain du chef de guerre Gédéon Kyungu, il n’est pas exclu de voir la main noire de Numbi dans les massacres commis dans la région du Kasaï depuis que les miliciens Bakata-Katanga sont passés par là. Une source nous renseigne d’ailleurs la présence de Gédéon Kyungu actuellement au Kasaï pour de nouvelles actions de déstabilisation de ce fief acquis à l’opposition politique.
Une chose est sûre, avec le retour en force annoncé de John Numbi au sommet de la hiérarchie militaire, c’est un signal purement belliqueux que veut lancer Kabila auprès de ses adversaires, politiques, militaires et internationaux. Un retour qui marque l’extrême radicalisation militaire du régime de Joseph Kabila. Une posture suicidaire de celui que nous avons toujours décrit, sur le plan de criminologie clinique, de présenter des traits une personnalité psychopathologico-criminelle de kamikaze politique de type jihadiste[16]. Les derniers événements des marches des 21 décembre 2017 et 31 janvier 2018 ainsi que les prochains actes des éléments armés de Kabila, avec le général John Numbi à la manœuvre, conforteront encore cette thèse. Lorsque le général Delphin Kahimbi, chef d’état-major des renseignements militaires, déclare qu’ils sont arrivés au pouvoir par la force et qu’il en faut autant pour les dégager, il n’y a plus d’autre alternative sérieuse. Seule une action armée bien réfléchie et planifiée reste l’unique option pour stopper la folie meurtrière de Kabila. DESC est bien disposé à y apporter son expertise pragmatique et sa contribution technique substantielle non négligeable. Il y a un temps pour tout !
Jean-Jacques Wondo Omanyundu / Exclusivité DESC
Références
[1] JJ Wondo, Who’s who : Le Général Amisi « Tango Four », le boucher de l’Est du Congo. DESC, 3 octobre 2014. http://afridesk.org/fr/whos-who-le-general-amisi-tango-four-le-boucher-du-kivu-jj-wondo/.
[2] Sept autres officiers de la police ont été élevés au grade de « Grand Officier ». Il s’agit de :Katsuva Wa Kasivwira Daniel, Kifwa Célestin Josué, Banza Mujibu Justin, Bisengimana Rukira Charles, Chalwe Ngwashi Raüs, Luzembo N’semi Laka Gaston et Oleko Komba Jean de Dieu.
[3] http://afridesk.org/dossier-special-les-personnalites-congolaises-a-tenir-a-loeil-en-2014-jj-wondo/.
[4] L’Union des fédéralistes et républicains indépendants, le parti politique créé par le feu Nguz-a-karl-i-Bond.
[5] JJ Wondo. Les Forces armées de la RD Congo : Une armée irréformable ?; 2è Ed, Oct 2015, p.31.
[6] JJ Wondo, Ibid., p.212.
[7] JJ Wondo, la guerre pour et/ou contre le glissement de Kabila vient de commencer à l’Est de la RDC. DESC, 19 janvier 2018. http://afridesk.org/fr/guerre-contre-glissement-de-kabila-vient-de-commencer-a-lest-de-rdc-jj-wondo/.
[8] Jeune Afrique, 9/03/2009.
[9] JJ Wondo, Le duel Kabila – Katumbi : la continuation de l’enjeu géopolitique en Afrique. DESC, 13 mai 2016. http://afridesk.org/fr/le-duel-kabila-katumbi-la-continuation-de-lenjeu-geopolitique-en-afrique-jj-wondo/.
[10] Selon une source des renseignements militaires : « John Numbi connait très bien où se trouvent la plupart de dépôts secrets d’armes et de munitions que Laurent-Désiré Kabila avait entreposés au Katanga. Ce, en prélude d’un éventuel repli à Lubumbashi au cas où les rebelles du MLC et du RCD-Goma prenaient Kinshasa qui était une option à ne pas écarter. En effet, lors de la deuxième guerre d’agression du Congo de 1998 – 2002, le MLC et les ougandais étaient positionnés à Makanza (à 900 km de Kinshasa). En même temps, les unités les plus avancés du RCD-Goma et de l’armée rwandaise étaient positionnées à Idumbe sur l’axe Kole – Dekesse, soit à plus ou moins 1000 km de Kinshasa. Vu que la capitale était sous la menace directe des deux fronts, Laurent-Désiré Kabila avait ordonné à John Numbi de préparer des bases de repli dans l’ex-Katanga avec l’installation des caches d’armes secrètes dans l’optique d’armer toute la population katangaise valide et active pour combattre les rwandais et les rebelles dans le cadre de la guerre qu’il qualifiait d’être longue et populaire. Numbi qui connait ces dépôts et caches d’armes du bout des doigts et par cœur, les a utilisés par la suite pour armer les maï-maï Bakata Katanga pendant la guerre contre le RCD-Goma appuyé par l’armée rwandaise entre 1998 – 2003 ; mais aussi après pour ses propres intérêts politiques ».
[11] http://afridesk.org/alerte-desc-la-garde-republicaine-a-menace-de-renverser-joseph-kabila/#sthash.7uCRyjNr.dpuf.
[12] Christophe Rigaud, RDC : Joseph Kabila peut-il encore compter sur son armée – Afrikarabia, 7 décembre 2017. http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-joseph-kabila-peut-il-encore-compter-sur-son-armee/.
[13] RDC: le come-back du Général John Numbi, Deutsche Welle, 18 janvier 2018 http://www.dw.com/fr/rdc-le-come-back-du-g%C3%A9n%C3%A9ral-john-numbi/a-42211704;
[14] RDC: «On est dans une conjoncture de militarisation de la police», Jean-Jacques Wondo in Radio Okapi, 19 juillet 2017. https://www.radiookapi.net/2017/07/19/emissions/linvite-du-jour/rdc-est-dans-une-conjoncture-de-militarisation-de-la-police.
[15] Démiap = Détection Militaire des Activités Anti Patrie. Le service de renseignement militaire congolais sous L.D Kabila.
[16] Actu Expliquée : Un expert décrit J. Kabila comme un kamikaze jihadiste. Tshangu TV, 3 décembre 2016. https://www.youtube.com/watch?v=z9YcSY_UgJc.