Jean-Jacques Wondo Omanyundu
DÉFENSE & SÉCURITÉ GLOBALE | 27-06-2016 13:30
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Les FARDC sont-elles réellement la 10ème armée la plus puissante d’Afrique ? – JJ Wondo

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

 

L’armée Congolaise est-elle réellement la 10ème armée la plus puissante d’Afrique ?

 Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu

La République démocratique du Congo (RDC) est classée à la dixième place des armées les plus puissantes d’Afrique, selon le classement 2016 des armées dans le monde publié par site américain spécialisé dans la défense Global Fire Power (GFP). La RDC occupe également la 73ème place mondiale sur un total de 126 pays étudiés avec un score de1.3384, d’après le même classement.

Le classement des 20 premières puissances militaires africaines selon l’étude de GFP : 1. Égypte ; 2. Algérie ; 3. Ethiopie ; 4. Nigeria ; 5. Afrique du Sud ; 6. Angola ; 7. Maroc ; 8. Soudan ; 9. Libye ; 10. République Démocratique du Congo ; 11. Kenya ; 12. Tunisie ; 13. Zimbabwe ; 14. Zambie ; 15. Tchad ; 16. Ouganda ; 17. Tanzanie ; 18. Sud-Soudan ; 19. Ghana ; 20. Cameroun

Quelle analyse faire de ce classement ? Telle est l’analyse succincte que nous tenterons d’effectuer en faisant un rapide benchmark de quelques armées africaines et un état des lieux des FARDC.

fardc-goma

Un classement basé sur des critères quantitatifs bruts

Afin d’établir son classement, Global Fire Power se base sur un « power index » dont le score parfait serait de 0,0000, ce qui est impossible dans les faits. Donc, plus on s’éloigne de ce score plus on recule au classement.

Une performance saluée partout en RDC alors que l’analyse approfondie de ce classement, se basant en grande partie sur des critères quantitatifs bruts, amène à relativiser cette euphorie constatée ici et là. En effet, le classement effectué par GFP se repose sur cinquante critères avec des pondérations différentes. Les critères les plus importants qui ont été pris en compte [skpoy_banda_zipa]sont le nombre de militaires actifs, la force navale, la disponibilité du carburant pour les opérations militaires, le nombre d’avions de chasse, le budget brut consacré à la défense et la flexibilité logistique.[skpoy_suka_zipa]

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Cependant, l’analyse plus approfondie relève qu’il s’agit là d’une évaluation faite en termes de facteurs quantitatifs bruts (effectifs, budget brut, nombre brut de matériels militaires) qui ne tiennent pas compte du rapport de ces chiffres avec la taille du pays concerné ou de sa démographie. Cette évaluation écarte également certains critères qualitatifs (qualité de la formation, la capacité opérative de l’armée dans les opérations militaires, le salaire moyen d’un militaire, les conditions de travail du militaire, la motivation des militaires au combat, etc.).

Ainsi, dans ce classement, qui nous paraît très laconique, il suffit juste qu’un pays déclare disposer d’un nombre élevé de militaires (formés ou non) et d’amasser un grand nombre de matériels militaires sans s’assurer de son utilisation efficiente et de disposer en termes bruts d’un budget militaire brut élevé sans que ce budget soit rapporté au salaire moyen du militaire, pour que ce pays soit considéré comme une puissance militaire.

L’autre constat que l’on peut relever est qu’en analysant les 10 premières armées, on se rend compte que toutes ces armées ont un effectif d’au-moins 80.000 hommes et un budget militaire brut qui dépasse les 500 millions de dollars.

Le Tchad est moins bien classé que la RDC. Pourtant, son armée, avec un effectif militaire de 35.000 hommes, est très performante militairement dans le Sahel et l’Afrique centrale, avec une formation de meilleure qualité que les FARDC et des résultats performants dans la lutte contre le terrorisme. De même avec la Tanzanie avec une armée moins de 30.000 hommes je pense et pourtant une puissance régionale actuelle dans les grands lacs avec l’Angola.

C’est quoi La puissance ? Qu’est-ce la puissance militaire ?

Le hard power n’est plus le seul indicateur de puissance militaire

Selon le GFP, en 2015, la RDC dispose de 155 000 militaires actifs et de 1500 réservistes, 250 chars, 42 avions militaires, dont 2 chasseurs, et de 20 navires et bâtiments de guerre. Pourtant ce pays, confronté à une crise sécuritaire quasi continue depuis 20 ans, ne parvient pas, malgré près de 20.000 casques bleus des Nations unies (MONUSCO) à mettre fin aux différentes guerres de basse intensité qui secoue sa partie orientale. Un récent rapport du Groupe d’étude sur le Congo, dirigé par l’expert américain Jason Stearns, a recensé environ 70 groupes armés actifs à l’est de la RDC.

Raymond Aron, dans plusieurs de ses ouvrages, dont l’incontournable « Paix et Guerre entre les nations », Paris, Calmann-Levy, 1962/1984, a donné une définition désormais classique du concept « puissance » : « Au sens le plus général, la puissance est la capacité de faire produire ou détruire. (…)

Raymond Aron appelle par ailleurs à relativiser la notion de « puissance » : « J’appelle puissance sur la scène internationale la capacité d’une politique d’imposer sa volonté à d’autres unités. En bref, la puissance politique n’est pas un absolu mais une relation humaine »[1].

Dans un autre ouvrage, il précise que « en tant que concept politique, la puissance désigne un rapport entre les hommes mais comme simultanément, il désigne un potentiel, non un acte, on peut définir la puissance comme le potentiel que possède un homme ou un groupe d’établir des rapports conformes à ses désirs avec d’autres hommes ou d’autres groupes[2]. Thierry de Montbrial a simplifié cette définition en disant que « nous appelons puissance la combinaison du potentiel et du passage à l’acte[3].

Aron considère que la puissance est un concept relationnel et dynamique. Il distingue des critères objectifs (ex : espace, matière et nombre), des critères subjectifs (capacité, volonté) et un but (commander, influencer, détruire)[4]. La valeur ajoutée de cette distinction établie par Aron n’est pas seulement descriptive mais aussi explicative de la notion de puissance, dans la mesure où les configurations recensées n’auraient pas les mêmes propriétés structurelles[5]. La puissance potentielle ne se confond donc pas avec la puissance réelle pour au moins deux raisons. La première est que les ressources de la puissance n’ont de sens que rapportées dans le temps et dans les conditions historiques déterminées. La seconde est que situées, les ressources doivent être appréciées dans leur dimension interactive, c’est-à-dire les unes par rapport aux autres : superficie, démographie, économie et cohésion sociale, par exemple, sont difficilement indissociables dans leurs effets pratiques[6].

Susan Range suggère la notion de « puissance structurelle », qui est une synthèse entre la conception statique de la puissance et une conception trop relationnelle[7]. La puissance s’exprimerait donc dans la capacité à agir sur plusieurs sous-systèmes à la fois et à passer facilement de l’un à l’autre sans être jamais complètement dépendant dans un sous-système donné. Cette perspective signifie qu’une position dominante dans un secteur donné ne garantit nullement « la » puissance[8].

Dans le système classique, l’industrie et la technologie contribuent de façon déterminante à la hiérarchie mondiale et au classement des nations. La puissance militaire dépend d’une péréquation entre deux variables : le format (la taille) des forces armées d’une part; la qualité de ces dernières d’autre part. La puissance militaire est donc une convergence entre les systèmes d’armes et les systèmes d’hommes et qu’elle ne saurait être réduite à une simple « stratégie des moyens ». La détention et l’emploi générique de technologies et de plateformes aériennes, terrestres, maritimes, aussi évoluées soient-elles, ne peuvent plus aboutir à un résultat opératique efficace sans des personnels dotés d’initiative et d’une culture stratégique autonome. Le cas des pétromonarchies du Golfe est éloquent est illustratif de ce point de vue : elles détiennent un matériel sophistiqué importé dont leurs armées ne maîtrisent pas réellement l’emploi, et sont forcées de faire recours aux personnels et experts étrangers pour les encadrer. Cet exemple montre que la composition brillante d’un ordre de bataille et le niveau d’un budget de défense ne reflètent pas à eux seuls l’autonomie guerrière d’un acteur étatique, ni son efficacité[9].

Outre le format de l’armée, les indicateurs qui comptent le plus dans la définition moderne d’une puissance militaire nationale sont : la modernité des capacités détenues, le professionnalisme et l’entrainement des soldats recrutés, le niveau du budget de défense rapporté aux ambitions affichées, ainsi que la solidité et l’autonomie de la base industrielle et technologique de défense (BITD) considérée[10].

Les militaires du 3204ème régiment FARDC de l'opération Sukola 1 à Beni. Certains militaires chaussent encore les bottes de jardiniers comme du temps de l'AFDL. Photos FARDC
Les militaires du 3204ème régiment FARDC de l’opération Sukola 1 à Beni. Certains militaires chaussent encore les bottes de jardin comme du temps de l’AFDL. Photos FARDC

Absence du Tchad, de la Tanzanie et du Kenya, considérés comme des puissances régionales respectives du Sahel, des Grands Lacs et de l’Afrique de l’Est

L’intervention remarquée des troupes tchadiennes dans la crise malienne – en 2013, aux côtés de l’armée française – contre les groupes islamistes qui occupaient le nord du Mali depuis janvier 2012, de même que l’intervention – en janvier et février 2015 – de l’armée tchadienne sur les territoires camerounais et nigérian, contre les islamistes de Boko Haram, ont confirmé le Tchad dans le rôle et le statut de puissance militaire montante en Afrique centrale et dans l’espace sahélien. État pivot de la stratégie sahélienne du Pentagone et partenaire privilégié de la France dans la sous-région – notamment depuis le repositionnement stratégique des forces françaises d’Afrique – le Tchad est considéré, en dépit de la nature autoritaire de son régime, mais en raison de la qualité de ses forces armées, comme la nation africaine francophone la plus à même de contenir la poussée islamiste en provenance d’Afrique du Nord, vers le Sahel et l’Afrique subsaharienne.[11]. Selon le Military Balance, les effectifs de l’armée tchadienne s’élevaient à 17 000 hommes en 1989-1990, puis sont passés à 30 350 hommes en 1999-2000 et étaient estimés à 25 350 en 2013. Le fait que le Tchad dispose d’un budget militaire brut et d’un effectif militaire plus faibles que la RDC, place son armée dans un rang inférieur à la RDC et pourtant sur leurs terrains respectifs d’opérations, les forces armées tchadiennes sont beaucoup plus opératives que les FARDC dont la capacité de projection en dehors du pays est quasi nulle. D’ailleurs, elles ont été chassées du Centrafrique. De même, l’intervention remarquable des troupes tanzaniennes de la brigade d’intervention de la MONUSCO, en appui aux FARDC, a été décisive dans l’élimination de la rébellion du M23 qui ne comptait plus que dans ses rangs moins de 1500 hommes. Pourtant, le Tchad n’est classé qu’à la 15ème place, pendant que la Tanzanie se contente d’une 17ème place derrière les FARDC

Caractéristiques militaires des FARDC par rapport aux principales armées africaines

Le tableau ci-dessous, établi au départ des recoupements de plusieurs données traitées par DESC, donne un aperçu de l’état chiffré des forces armées de la RDC comparativement aux principaux pays les plus puissants militairement d’Afrique, selon le classement GPF. On constatera par exemple que la RDC et l’Éthiopie, comparativement à leurs concurrents directs, sont les pays qui consacrent le moins de budget militaire annuel par soldat.

Tableau comparatif armées africaines

Par ailleurs, nous le rappelons une fois de plus, nous référant au criminologue canadien Maurice Cusson, qu’il est de l’ordre de la pensée magique d’imaginer que la technologie possède une vertu propre, indépendante de la vigilance et de l’intervention humaines. Cette assertion a été corroborée par le stratégiste Hervé Coutau-Bégarie, dans son ouvrage référence « Traité de Stratégie. Coutau-Bégarie avance que « les armes ne valent que par l’emploi qu’on en fait ». L’un des chefs de file de l’école matérielle, le général allemand Fullet, l’a très modestement noté : « Les éléments de l’armement sont constitués, d’une part, par la puissance et les limites des armes, de l’autre part par les organisations qui les traduisent »[12]. Or c’est à ce niveau, c’est-ç-dire des organisations = armées que le bât blesse en RDC où la structure, le fonctionnement de l’armée et la prise en charge des militaires, avec un capitaine qui touche 145 dollars par mois, laissent à désirer.

Les FARDC : Une armée faible sur les plans de formation, d’entrainement et d’équipement

Fardc soldats

Selon l’analyse de Military Balance 2015 de l’IISS[13], la référence incontournable en la matière, la RDC, malgré qu’elle possède l’armée la plus nombreuse de l’Afrique médiane et la 10ème armée la plus puissante d’Afrique selon le classement très contestable de Global Fire Power[14], reste un pays très préoccupant en termes de sécurité intérieure et internationale. La taille du pays contraste avec le faible niveau de formation des troupes, le moral bas et la mauvaise qualité de l’équipement de l’armée. Les forces armées de la RDC (FARDC) sont incapables d’assurer la sécurité dans tout le pays. La RDC est victime de la guerre la plus longue dans l’ère de l’après-guerre froide. Pour cette raison, l’équipement militaire est dans un mauvais état. Par ailleurs, les FARDC ont depuis incorporé un certain nombre de groupes armés rebelles non étatiques, aux prises à des loyautés diverses et contradictoires. La victoire contre la rébellion du M23, menée par d’anciens soldats des FARDC ayant fait défection de l’armée, n’a été obtenue en novembre 2013 qu’après une offensive conjointe des FARDC et de la Brigade d’intervention de l’ONU, donc grâce à l’engagement de la communauté internationale.

Evolution des effectifs  et du budget des FARDC jusqu’en 2016

Les données reprises dans les graphiques ci-dessous sont issues de plusieurs sources recoupées par DESC.

Evolution Effectifs FARDC_2004-2016

Evolution Budget Mail 2008-2016

Une armée pléthorique, mal payée et au bord de l’implosion?

Comme on peut le constater, la situation financière de l’armée est très inquiétante suite à la baisse des cours des matières premières. Le budget de l’armée est en forte baisse alors que les effectifs ont été augmentés entre 2015 et 2016. En effet, le Gouvernement congolais a déclaré réduire de 22% le budget national pour l’exercice 2016. Ainsi, le budget militaire prévu initialement était de 637 millions USD, mais il a été raboté à 518 millions USD. Soit une réduction de près de 120 000 USD. Certaines primes pécuniaires ont été remplacées par des primes en nature. Entre-temps, les effectifs de l’armée sont passés de 145.000 en 2015 à 164.000 en 2016. Malgré le recours à la planche à billets comme dans les dernières années de Mobutu, on signale déjà des mécontentements dans les rangs des troupes dont la garde républicaine. Cela ne manquera pas d’occasionner des mutineries et des pillages dans les mois à venir, selon plusieurs sources concordantes, si la situation politique se détériore davantage. Il nous revient de plusieurs sources concordantes, à l’instar du régime de Mobutu, les services de sécurité de Kabila se livrent déjà une guerre des généraux qui pourrait être fatale au régime.

Conclusion

L’analyse faite par le think tank Global Fire Power comporte beaucoup de lacunes méthodologiques dans son approche. Cela appelle donc à relativiser son classement qui est loin de refléter la réalité du terrain. En effet, depuis bientôt plus de deux ans les FARDC sont enlisées dans deux opérations mineures Sokola 1 contre les supposés ADF Nalu qui n’existent pas en réalité[15] et Sukola 2 contre les rebelles hutus rwandais des FDLR, deux groupes armés dont les effectifs cumulés ne dépassent pas 2500 hommes au total. L’armée est incapable d’enrayer plus de 70 groupes armés qui sévissent dans la partie orientale du pays, recensés par le Groupe d’étude sur le Congo dirigé par Jason Stearns[16].

Le fait que la RDC soit classée à la dixième place ne signifie pas nécessairement un résultat des performances congolaises, surtout dans un contexte de déliquescence quasi généralisée des armées des pays africains.

Les congolais doivent comprendre que la mesure de la grandeur et de la puissance de la RDC sera évaluée, pour ce sous-continent, par sa capacité de pouvoir jouer un rôle central dans la définition de l’ordre régional. Cela passe entre autres par la mise sur pied d’une armée professionnelle, républicaine et dissuasive capable de contenir la guerre chez les autres par l’emploi notamment de la doctrine de la « forward defense ».

La réforme des FARDC, initiée depuis 2003, visait la création d’une armée républicaine, professionnelle, moderne, crédible et dissuasive. Mais on est au regret de constater que cette professionnalisation des FARDC souhaitée par tous ne s’est jamais réalisée par manque de volonté politique aux échelons les plus élevés de l’Etat.

Une armée forte, comme l’a écrit le feu général Célestin Ilunga Shamanga, signifie « une armée casernée, nourrie, habillée, soignée, régulièrement payée, bien équipée et surtout régulièrement entraînée. Tout cela a un prix. Cela coûte cher et même très cher »[17]. Ce n’est pas avec un budget annuel miséreux de 518 millions de dollars et un salaire mensuel moyen de 90 dollars pour un militaire que l’on peut prétendre bâtir une armée qui permettra à la RDC d’être respectée. Les moyens alloués à l’armée ne permettront jamais à la RDC d’agir politiquement, économiquement, diplomatiquement et surtout militairement dans l’espace géographique qui correspond à ses intérêts vitaux, stratégiques, économiques, environnementaux et sécuritaires de sorte qu’elle ne soit plus la gâchette ni la machette qui endeuille l’Afrique mais bien le moteur de la renaissance et de la modernisation d’une Afrique nouvelle, pacifiée et prospère[18].

Enfin, laissez-moi préciser qu’« il n’y aura jamais de développement effectif du Congo dans un environnement sécuritaire instable. ». Ainsi, pour ceux qui croient en un avenir meilleur de la RDC, ils doivent bien intégrer le fait que la Défense et la Sécurité sont des préalables absolus pour la stabilité du Congo et son développement durable sur les plans socioéconomique et politique.

L’armée professionnelle joue le rôle de courroie de transmission entre la sécurité et le développement. Cela passe par la nécessité d’implémenter une vaste restructuration des FARDC devant rapprocher leur fonctionnement à celui d’une entreprise performante. Ces réformes ne devraient pas affecter uniquement son organisation, mais aussi son management, les comportements, les habitudes, les mentalités qui doivent évoluer afin de transformer les FARDC en une institution professionnelle, durable et prête à répondre de ses actes en assurant la sécurité du territoire congolais de manière effective et efficiente. L’Armée et ses méthodes de travail doivent être modernisées, avec une nouvelle vision de la défense en matières de doctrine d’emploi des forces et de gestion. D’où l’importance de tenir absolument compte du fait que les militaires du rang soient des professionnels qui doivent faire l’objet d’une attention et d’une rigueur particulières dans la manière dont on doit les recruter, les former, les traiter et surtout, gérer leur carrière[19].

Jean-Jacques Wondo omanyundu

Analyste des questions politiques et sécuritaires  de la RDC et sa région ; Breveté de 4 ème cycle des Hautes Etudes de Sécurité et de Défense à l’Institut Royal Supérieur de la Défense de l’Ecole royale militaire belge.

Références

[1] Raymond Aron, Paix et Guerre entre les nations, Paris, Calmann-Levy, 1962/1984.

[2] http://afridesk.org/fr/lordre-mondial-unipolaire-decentre-dans-un-monde-polycentrique-jj-wondo/#sthash.Qv3uhVTu.dpuf.

[3] Thierry de Montbrial, L’Action et le système du monde, PUF, Paris, 2002, p.55.

[4]http://afridesk.org/lordre-mondial-unipolaire-decentre-dans-un-monde-polycentrique-jj-wondo/, 2 octobre 2013.

[5] Guillaume Devin, Sociologie des relations internationales, La découverte, Paris, 2014, p.11.

[6] Cette remarque a été systématisée par Paul Kennedy. Guillaume Devin, Sociologie des relations internationales, La découverte, Paris, 2014, p.30.

[7] Guillaume Devin, Sociologie des relations internationales, La découverte, Paris, 2014, pp.33-37.

[8] Guillaume Devin, Ibid.

[9] http://afridesk.org/fr/strategie-les-quatre-puissances-militaires-regionales-dafrique-jean-jacques-wondo/#sthash.awVJStTw.dpuf.

[10] Bertrand Badie et Dominique Vidal, Puissances d’hier et de demain. L’Etat du monde 2014, La découverte, Paris, 2013.

[11] Michel Luntumbue, le Tchad : un hégémon aux pieds d’argile, GRIP, 18 mai 2015.

[12] Hervé Coutau-Bégarie, Traité de stratégie, 7ème éd., Coll. « Bibliothèque stratégique », Economica/ISC, Paris, 2011, p.289.

[13] The International Institute for Strategic Studies, IISS, is a global think tank researching political & military conflict.

[14] http://www.globalfirepower.com/countries-listing.asp.

[15] http://afridesk.org/fr/joseph-kabila-et-le-general-mundos-creent-ils-des-faux-adfnalu-jj-wondo/.

[16] http://congoresearchgroup.org/wp-content/uploads/2015/11/The-Landscape-of-Armed-Groups-in-Eastern-Congo1.pdf.

[17] Célestin Ilunga Shamanga (Général), La chute de Mobutu et l’effondrement de son armée, Canon One Stop Shop, Afrique du Sud, 1998, p.169.

[18] JJ Wondo, Les Forces armées de la RD Congo : Une armée irréformable, édition revue et augmentée, octobre 2015, p.251.

[19]  JJ Wondo, Les Forces armées de la RD Congo : Une armée irréformable, édition revue et augmentée, octobre 2015, p.227.

 

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5 Comments on “Les FARDC sont-elles réellement la 10ème armée la plus puissante d’Afrique ? – JJ Wondo”

  • Ghost

    says:

    ¤ LACUNES DES FORMATIONS ET D´ENTRAINEMENT ?

    Un article qu´on trouve sur * fr.cctv.com june 28 et sur http://www.scoop.it/t/defense-news est une preuve de plus du « retard » et des lacunes dans la formation des FARDC.

    Contrairement aux apparences, Kota Koli remplacé depuis Kindu n´est pas une réference dans la formation des forces speciales.. L´article dont nous avons apportés les réferences fait état de la « fin d´une exercice de 300 parachutistes gabonais, américains et francais » au Gabon*

    Ce que le Gabon possede un centre de formation « Combat jungle » dont la reputation internationale n´est plus á démontrer* Mr Wondo peut verifier de lui même que la RDC ne forme plus des parachutistes depuis des années, alors que ce type de formation a été la réference des armées du Congo depuis l´independance.
    Les performances des troupes parachutistes au Congo avec des noms celèbres comme Tshatshi, Mahele, « Serpent de rail » Ikuku ou Budja Mabe sont une indication de l´importance de cette formation incontournable.

    Mr Wondo a raison de remettre en question l´expertise « Defense Global Power ». Comment un pays qui n´a pas construit une seule base militaire pouvant loger une brigade (3000 hommes), qui ne possede pas un centre de formation des troupes aéroporté, qui ne possede pas des techniciens en logistiques et dont les officiers ne possedent pas une éducation militaire crédible peut figurer devant des pays comme le *Ghana, le Cameroun ou le Kenya?

  • Ghost

    says:

    ¤ LA CULTURE DE LA « PARADE » MILITAIRE

    Les congolais devraient faire un effort pour comprendre que ces « parades militaires » du 30 juin ne sont pas une culture militaire constructive.
    Ceux qui résident en Occident savent que la France est l´un des rares pays á faire « defiler » son armée. Pour quelle raison, les puissances militaires des pays membres de l´OTAN ne font jamais des « parades » de leurs équipements ou de leurs troupes?
    Au Congo, les heures consacrées au « Marche Kamanyola » depassent de très loin la somme du temps consacrée á l´alphabetisation des troupes, á l´initiation au fonctionement des armes, aux tirs d´exercice, aux manoeuvres militaires.
    Le jour où les congolais vont se decider á commencer les réformes de leur armée, la première chose á éliminer devrait-être ces « parades militaires ». Comparez les images que mr Wondo a mis dans l´article; les militaires Marchant au pas, bien équipés par rapport aux militaires pendant une operation militaire, marchant sans « discipline », avec des uniformes disparates…Tout un message !

    ¤ LA POLITIQUE DE LA DEFENSE? UNE CULTURE ABSENTE AU CONGO.

    Quand Kamerhe a visité et même pris la parole au cours de l´Eurosatory á Paris, il ne savait pas qu´il était entrain de lancer une « innovation » dans la politique de la Défense de la RDC*

    http://www.tshangu.com/integral-V-Kamerhe-au-salon-International-Defense-et-Securite-Eurosatory-a-Paris_a2145.html

    En effet, depuis 10 ans nous attendons les visites des acteurs politiques et surtout des membres de la Commission parlementaire de la défense non seulement dans les « salons internationaux de la défense » mais surtout dans des visites « guidées » auprès des industries de défense.
    Vous ne trouverez pas une réference d´une « visite parlementaire » du Congo chez Saab, Dassault, Airbus, Boieng ect Même quand les parlementaires congolais voyagent en Afrique du Sud, ils ne visitent jamais Denel ou Paramount.

    Ainsi, la visite « surprise » de Kamerhe pendant l´Eurosatory est une innovation politique que nous souhaitons être le commencement d´une autre vision de la classe politique dans la politique de défense de la RDC’.

    ¤ UNE QUESTION D´EDUCATION?

    Parfois on se demande si les membres de la Commission parlementaire de la défense ne sont pas très engagés á cause des limites « linguistiques »? Avec tout le respect pour ces parlementaires, on ne trouve même pas un seul qui parle Anglais courament..Et pourtant les programmes militaires du genre « EUSEC » ou « EUPOL » devait-être mis á contribution pour augmenter les capacités linguistiques d´une Commission de défense du parlement au Congo. EUSEC devait aider les parlementaires á apprendre l´anglais, á organiser des voyages d´études dans les industries des pays membres de l´UE ou á des symposiums de défense en Occident ect..

    ¤ PREVENTION DES MENACES: MORATOIRE OU LOI ?

    Kamerhe s´était fait remarquer comme Président de l´Assemblée en faisant voter un « moratoire » au sujet de la double nationalité que possedent les parlementaires et membres du gouvernement au Congo.
    En écoutant son speech où il parle de l´invasion du Kivu par des millions des réfugiés rwandais* nous nous sommes demandés pour quelle raison, il n´ya jamais eu un moratoire qui interdit la présence des camps des réfugiés au Kivu?
    En effet, quand Kamerhe parle de la prevention des menaces, l´enseignement le plus important de la crise sécuritaire au Kivu est la présence massive des citoyens d´un pays voisin dans une province sensible et fragile qu´est le Kivu*
    Notre proposition depuis 10 ans a toujours été de faire voter une *loi qui interdirait pendant 50 ans ou plus, l´immigration étrangère au Kivu et la présence des refugiés au Kivu.
    Une telle loi amene á la surface la question du CIRGLEXIT. En effet, en matière de prevention des menaces, quand la RDC continue á être membre du « CPGL » CIRGL en compagnie des pays agresseurs qui constituent la menace la plus importante pour l´existence du Congo comme État dans les limites de ses frontières héritées de l´EIC* les congolais devraient se demander si CIRGLEXIT n´est pas un moyen efficace de « prevention » de cette menace permanente?

    En attendant d´aborder la suite « technologique » des réformes, voici un lien utile http://interactive.african.defence.net/dronesintherdc/

  • Pour que la RDC deviennent une puissance, il faut qu’il ait une bonne coordination entre toutes ces forces. Je pense surtout à modernisé le FARDC en le dotent d’un nouveau nom comme signe du changement et d’une professionnalisme qui pourrait mettre tous au respect de la hiérarchie militaire. Ce changement doit être un objectif majeur pour éradiqué toutes les forces négatifs qui se cache dans le nom de FARDC pour nuire notre population. Chose que nous ne pouvons plus nous permettre lorsque nous mettons des moyens, une logique interne et des matériaux made in Kongo que nous pouvons développé pour le mettre à la disposition des nos forces. La mis en évidence de cette fonctionnalité passe par la création et une formation « FAK » qui pourrait rapidement valorisé à la foi toutes nos troupes. Les FORCES ARMÉES DU KONGO, pourrait doté d’une puissance que si elle commence à produire tout ce qui concerne sa défense et qui fera sa force dans le monde. Il doit procédé un service des génies capable de développé et de mettre en valeur des nouvelles technologies propres et confidentiels pour la sécurité et la sûreté nucléaire qui garantiront à la foi une confirmation au terme de puissance est des garanties à leur moyen propre de défense. Le FAK doivent être doté des matériaux rescen très différents de l’outils utilisé qui ne fonctionne plus. Je rappelle que en achetent des matériaux comme par exemple la tenue militaire, nous pourrions encore nous confronté à une piraterie vestimentaire, comme nous pouvons également le voir une tricherie de vigilance que nous remarquons dans les informations, concernant les troupes stationné ou qui sont proche du Rwanda voisin et du Burundi qui arrivent très bien à dupé notre population en se faisant passé pour des soldats du FARDC. Avec une réduction des officiers proche à la retraite, nous pouvons renforcé tout ces unités en introduisant des jeunes plus vifs et plus dynamique pour exécuté un ordre donné. Le FARDC que nous aimerions qu’ils puissent adopté l’attitude guerriers du léopard dit « Les vaillant combattants du FAK » Ils pourront être plus performant si nous leur donnons les moyens, des matériaux, un environnement, un meilleur confort dans le cadre de vie en améliorant des camps où ils vivent, même lors des sorties pour des opérations qu’ils pourraient sûrement mené. Une présence structuré, moderne qui répond aux critères international. Cette Armée pourrait se professionalisé que si nous sommes capables de formé en interne pour préparer nos troupes à mieux répondre aux agressions comme celle que nous subissons aujourd’hui. La connaissance du terrain pourrait être plus efficace que si nous arrivons à valorisé nos meilleurs éléments que nous pouvons leur donné cette tâche pour qu’ils puissent amélioré et développer une stratégie de défense fiable et efficace que nous pouvons utilisé lors des nos manoeuvres. Malgré des années de coopération entre le FARDC et la communauté intercommunal et un soutien massive de la Monusco, nous remarquons que la situation s’est encore empiré que nous trouvons une efficace l’action de la Monusco. Je rappelle que nous arrivons toujours pas à résoudre les problèmes dans notre pays. Il y’a certainement une question que nous devrions tous nous posé, devons nous réellement continué dans cette direction ou de changé notre stratégie pour mieux répondre aux agressions par une réponse direct pour stopper nette ces massacres répétitives des nos compatriotes. Au PPDC-RDC, nous sommes avant tout des politiques au service d’un candidat à l’élection présidentielle du RDC. Avec un bureau d’étude nous réfléchissons aux moyens de la défense du RDC, pour lui trouver une sortie favorable qui pourrait mettre fin à toutes cette violence. Voilà pourquoi dans nos publications, nous nous mettons toujours au côtés du léopard. Le FARDC qui pourrait rapidement devenir FAK en avant pourrait nous permettre de trouvé la sérénité et nous soutenons tout ce qui peut lui faire avancé. Nous ne pouvons travaillé autrement que avec les officiels du FARDC, donc la seule Armée que nous voudrions réellement qu’il puisse devenir puissant en adoptent une attitude FAK. Nous le savons tous que donné plus des garanties à cette force, nous permettra de métrisé et d’apaiser les esprits des tout ceux qui n’arrivent plus à subvenir les besoins des leurs familles. Nous avons mis et pensé cela pour vous montré la vision d’un homme que nous aimerions que vous puissiez tous connaître et soutenir pour faire renaître un géant qui devrait être capable de nous défendre correctement. Projetl du Parti Politique Démocrate Combattant, vision du candidat Mbole Nkangila Mbakiu Mangikila. Vous pouvez aussi nous lire directement sur Facebook Mbole NK MB Mangikila http://ppdc-rdc.e-monsite.com

  • Loulou

    says:

    Je veux pas être méchant lol mais les Africains noirs n’ont pas d’armée c’est juste des policiers armés avec des armes de guerre………. n’importe quel pays africain noir ne peut prétendre avoir une armée car une armée c’est terre air mer………..et des missiles etc……….. Désolé mais les noirs font pitiés et je vois que vous êtes vite fiers mdrrrrrrr

  • moi je dire les top 10 armes les plus puissantes du monde 2018 se sone 1 usa 2 turquie 3 france 3 grande bradanie 4 serbie 5 canada 6 suisse 7 allemagne 8 esbagne 9 izeraele 10 inde 11 russie 12 chine 13 japon 14 core du nord 15 core du soud 16 vaticane 17 syrie 18 pays bas 19 italie 20 roumanie 21 bosnie 22 croate 23 slovanie 24 albanie 25 allemagne

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