Jean-Jacques Wondo Omanyundu
DÉFENSE & SÉCURITÉ GLOBALE | 16-08-2016 13:00
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L’armée ne sera d’aucun secours pour Joseph Kabila – JJ Wondo

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

L’armée ne sera d’aucun secours pour Joseph Kabila

Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu
A mesure que l’on se rapproche de la fin du mandat constitutionnel du président Joseph Kabila, le climat politique se polarise et devient très tendu en République démocratique du Congo (RDC). Avec une marge de manœuvre politique et diplomatique très limitée, le président Kabila compte de plus en plus sur l’armée et les services de sécurité pour se maintenir au pouvoir. La guerre reste invariablement la continuation de la politique par d’autres moyens. Le présent article tente de montrer, au départ d’une analyse sécuritaire africaine transversale, que ni l’armée ni les forces paramilitaires ne seront d’aucun apport pour Kabila dans l’hypothèse de son maintien au pouvoir par la force au-delà de son mandat qui prendra fin le 19 décembre 2016.
Les éléments du RSH de la GR connus sous l’appellation de Bana Mura car formés à Mura au Katanga
Les éléments du RSH de la GR connus sous l’appellation de Bana Mura, car formés à Mura au Katanga

Kabila multiplie des réunions sécuritaires pour s’assurer de la loyauté des hommes en armes et préparer une guerre contre les Congolais

Lors de son séjour au Katanga en juin 2016, le président Kabila avait tenu une réunion sécuritaire avec les principaux responsables de l’armée, de l’ANR et de la police. Le 27 juillet 2016, Kabila a présidé une réunion du Conseil national de sécurité élargi.Durant son séjour à l’est du pays, durant la semaine du 8 août, le président Kabila a encore organisé une réunion sécuritaire avec tout l’état-major de la 3ème zone de défense élargie aux commandants des secteurs des opérations Sukola 1 (Contre les ADF) et Sukola 2 (Contre les FDLR rwandais) et des commandants des autres secteurs militaires opérationnels de la zone. La multiplication de ces réunions sécuritaires est un indice qui montre que c’est vers l’option militaire que Kabila va tenter son forcing de se maintenir au pouvoir, les options politiques avec le blocage de son dialogue et diplomatique lui étant défavorables actuellement. Toutefois, l’option militaire seule, sans l’appui de la population, paraît insuffisante pour permettre à Kabila de perpétrer un coup d’état constitutionnel au terme de son mandat le 19 décembre 2016. Il risque même de quitter le pouvoir plutôt que prévu si son régime s’enferme dans une logique de confrontation.

Les prémices d’une nouvelle ère démocratique balbutiante en Afrique ?

Ces dernières années, contrairement à l’Afrique centrale, l’Afrique de l’Ouest semble entrer dans une nouvelle conjoncture politique où les militaires s’inscrivent de plus en plus dans une perspective de gouvernance sécuritaire démocratique. Jerry Rawlings au Ghana, Amani Toumani Touré au Mali, le Général Kouyaté en Guinée, Salou Djibo au Niger, ont chacun joué un rôle majeur dans la dynamique démocratique de leurs pays respectifs. La position prise par l’armée lors de la révolte populaire d’octobre 2014 au Burkina Faso s’inscrirait, dans une certaine mesure, dans cette dynamique sociopolitique qui fait désormais jurisprudence dans cette partie de l’Afrique.

Au Burkina Faso, par exemple, ce mouvement de retrait progressif de l’armée dans le champ politique est consécutif au processus de démocratisation enclenché en 1991, même si dans les faits, on a plutôt constaté une subtile conversion du militaire dans la politique. En effet, des militaires, de formation et de carrière, sous le régime de Compaoré[1] s’étaient mus en civils pour occuper des postes politiques stratégiques[2], sans foncièrement se détacher de l’armée dans les faits. En réalité, il s’agissait plutôt d’une forme de de diversion pour l’armée de se donner une image républicaine en se subordonnant à un pouvoir civil élu, contrôlé par des ex-militaires[3].

Lt-Col. Yacouba Isaac Zida, un des artisans de la transition démocratique burkinabè
Lieutenant-Colonel paracommando Yacouba Isaac Zida, un des artisans de la transition démocratique burkinabè

Il s’avère donc qu’en apparence, l’autoritarisme des régimes africains paraît aujourd’hui plus policé que celui des années 1960-1970, les costumes civils ont remplacé les uniformes et les treillis dans la propagande d’État. Ces dernières années, la chronique politique africaine est surtout celle de successions dynastiques réussies (Togo, Gabon, RDC), avortées (Sénégal) ou envisagées (Cameroun, Angola), de débats constitutionnels manipulés (Burundi, Rwanda, Togo, Burkina Faso, RDC, Congo) et d’élections contestées (tous les pays sont touchés).

Ces évènements font émerger un même phénomène : celui de systèmes prébendiers qui refusent de céder la place. En dernière instance, le meilleur outil pour rester au pouvoir est encore la force armée quand les autres instruments – propagande d’Etat, manipulations constitutionnelles, achat des consciences, démocratie formelle, chantage géostratégique à la communauté internationale, partage des prébendes étatiques, marchés publics et facilités foncières –, ne le garantissent plus[4].

Malgré les hold-up constitutionnels au Burundi, au Congo-Brazzaville et au Rwanda, la révolte populaire du Burkina Faso, du fait notamment de la posture adoptée par l’armée dans cette dynamique, semble marquer la deuxième vague du processus de démocratisation de l’Afrique subsaharienne postindépendance[5]. La première vague a eu lieu au début des années 1990, à la suite de la chute du mur de Berlin. Elle a donné lieu à la série de conférences nationales qui ont permis le passage d’un régime autoritaire monopartite vers le pluralisme politique[6] sans modifier fondamentalement la conception et la nature de l’Etat, du pouvoir et des forces armées.

Dans une analyse réalisée avec Jérôme Ziambi Kengawe, intitulée « Autopsie des causes de la Révolution citoyenne burkinabé et itinérance avec la RDC ?[7] », nous avons mis en lumière plusieurs similitudes entre les situations sociopolitiques au Burkina Faso et en RDC : Déficit démocratique ; les réformes sociales en trompe-l’œil ; les effets de la crise économique et financière et de la crise régionale ; la grogne au sein de l’armée ; un pouvoir usé par le temps malgré les changements sans évolution et une revendication populaire de plus en plus croissante pour plus de démocratie, via notamment les mouvements citoyens de jeunesse (Balai citoyen, La Lucha, Filimbi) ou encore des défections dans le camp présidentiel. Pour le cas de la RDC, il faudrait aussi ajouter la pression diplomatique polarisante de la communauté internationale en faveur d’une alternance démocratique dans le respect de la Constitution.

Le pilier sécuritaire est toujours le premier à trahir et à détaler au moment de se battre

Alors qu’il le clamait haut et fort : « Après moi, c’est le déluge », Mobutu comptait effectivement sur sa garde prétorienne, les bérets verts de la DSP[8] [natiaka mayele na ngai na ba bérets verts (j’ai une totale confiance à mes bérets verts), ou « oyo ekoya eya » (advienne que pourra), aimait-il à le dire] pour mettre Kinshasa à feu et à sang afin de dissuader l’occident d’amener l’AFDL à Kinshasa. A ce moment, Mobutu était loin d’imaginer que ses généraux, notamment Nzimbi, Likulia, alors Premier ministre, Mahele (ministre de la Défense et Chef d’état-major général des FAZ), Denis Kalume Numbi et plusieurs officiers supérieurs de l’époque, dont certains qui sont aujourd’hui aux côtés de Kabila, tels que les généraux Damas Kabulo, Mayala, etc. étaient en contact avec l’ambassadeur américain à Kinshasa, Simpson et prêts à s’allier avec l’AFDL. M. Simpson avait ordonné à la bande à Nzimbi d’instruire leurs troupes de ne pas se battre à Kinshasa, au péril de leurs vies. C’est ce qui explique la fuite de Nzimbi à Brazzaville le 16 mai 1997 après avoir harangué ses troupes de se battre jusqu’à la dernière goutte de sang. Un acte d’abandon des troupes par un officier général, qualifié de haute trahison et passible d’exécution par fusillade ! Au même moment, Likulia envoyait Mahele au camp Tshatshi pour calmer la DSP qui commençait à se mutiner. La suite est connue de tous. Une des plus féroces dictatures pro-occidentales, reposant sur une garde prétorienne surarmée, disparaissait sans coup férir[9].

La reddition inattendue de la garde présidentielle au Burkina Faso en 2014 et sa tentative de reprendre le pouvoir onze mois plus tard, contrée par l’armée loyaliste burkinabè, doivent en ce moment faire réfléchir les chefs d’État africains qui refusent l’alternance[10].

Déjà, lors de la révolte populaire des 19 au 21 janvier 2015, malgré l’impressionnant dispositif sécuritaire dissuasif déployé la veille, la GR et la police se sont montré inefficaces pour contrer la volonté d’une jeunesse décidée à tourner la triste page des Kabila.

Entre la loyauté à Kabila ou la trahison, c’est une question d’évaluation des coûts et avantages

Même si R. First constatait dès 1970 que pour l’armée il est plus facile d’entrer que de sortir de la politique ». Les transitions ou alternances politiques sont la résultante de deux processus combinés : « l’extirpation » et la « constitution ». Il s’agit non seulement de sortir du précédent régime mais aussi de constituer le nouveau. Le rôle de l’armée est ici fondamental : « Partout où l’armée reste un acteur cohérent et autonome, les éléments d’extirpation dominent le processus de transition/alternance ». La transition/alternance ne se fait jamais contre les militaires, elle se fait au mieux avec, au minimum sans. Les transitions de régime /alternances au pouvoir sont des situations fluides et incertaines, de remise en cause des règles politiques du régime autoritaire, de négociation sur les nouvelles règles du jeu à adopter. Dans ce contexte, chaque acteur choisit parmi une variété de stratégies qui ont des conséquences multiples et peuvent entrer en conflit avec les stratégies d’autres acteurs. L’acteur « armée » dispose d’une ressource supérieure en cas de menace de ses intérêts ou de conflits avec sa stratégie : la force. Le positionnement politique de l’armée et plus généralement la problématique de l’alternance au pouvoir se pose donc pour l’armée en termes de coûts-avantages (sécurité, avantages matériels…). Si le résultat du changement est contraire à leurs intérêts, les militaires peuvent intervenir ou pas : « C’est cet acte d’aliénation du contrôle sur l’issue des conflits qui constitue le pas décisif vers la démocratie ». L’armée est un acteur d’autant plus incontournable que dans le cadre de l’alternance au pouvoir et des transitions d’un régime autoritaire militaire à un régime démocratique, comme dans les pays de l’Afrique de l’ouest susmentionnées, la place et le rôle de l’armée deviennent le premier enjeu. Il ne peut en réalité avoir de transition démocratique ou d’alternance au pouvoir, et encore moins de consolidation de la démocratie sans tenir compte de la posture de l’armée et des services sécuritaires et surtout sans qu’ils ne soient placés sous une forme de contrôle démocratique.[11] Nous y reviendrons ultérieurement dans une analyse stratégique détaillée sur le plaidoyer en faveur de la dissolution et la reconversion de la Garde républicaine. Il s’agit d’un article intitulé : « La GR : une épée de Damoclès sur l’alternance démocratique en RDC en 2016 ».

Les armées africaines dans le système néopatrimonial pratiquent le clientélisme, revendications corporatistes à la clé[12]. C’est un moyen de contrôle subjectif pour les dirigeants civils, possible « quand les militaires perçoivent les civils comme non menaçants et quand les civils autorisent l’influence militaire dans des domaines les touchant »[13].

En RDC, des cadres militaires embourgeoisés comme les généraux Olenga[14], Dieudonné Banze[15], Gabriel Amisi Tango Four[16], etc. tirent profit des marchés publics que leur place dans l’appareil militaire permet. Il est fort à parier, comme au Burkina Faso, que la haute hiérarchie militaire congolaise, une fois que Joseph Kabila sera de plus en plus mis sous pressions populaire, politique et diplomatique convergentes, va préférer le lâcher pour protéger ses rentes.

Les indécentes villas des généraux congolais poussent dans les nouveaux quartiers de Kinshasa développés sur des emprises cadastrales de l’État contestables. L’aventurisme politique d’un chef d’État ou d’un chef militaire est devenu pour ces militaires notabilisés à la fois un risque économique pour leurs affaires et un péril pour la stabilité du pays. Au Burkina Faso, la garde présidentielle a immédiatement réagi en lâchant le Président et en mettant de côté le chef d’état-major de l’armée, le général Traoré. L’armée s’est de nouveau dressée contre la dernière aventure avortée de la garde présidentielle qui risquait d’entraîner le pays vers le chaos[17].

Kabila sur les traces de Mobutu

Aujourd’hui, à l’analyse des faits et gestes politiques de Kabila et de son entourage, l’on constate que l’histoire semble se répéter. Il devient de plus en plus apparent que Joseph Kabila est en train de surarmer sa garde présidentielle[18] au détriment du reste d’une armée clochardisée ; à l’instar de la DSP de Mobutu, dans l’espoir de se maintenir au pouvoir par la force à l’échéance de son dernier mandat constitutionnel prévu en décembre 2016.

A l’instar de Mobutu, la garde républicaine ethnique de Kabila risque de lui être d’aucun secours. En effet, l’analyse transversale des coups d’état ou des assassinats de chefs d’Etat en Afrique démontre qu’ils sont généralement le fait des organes de sécurité proches du président. Pourtant, la plupart de ces chefs d’Etats sont protégés par des troupes qui leur sont très proches sur le plan ethnique[19].

Comme sous Mobutu, la guerre des clans à laquelle se livrent les sécurocrates de Kabila, de plus en plus divisés entre, d’une part les faucons qui ne veulent pas faire de concession à l’opposition et veulent écraser par la force et de manière dure les manifestants, et d’autre part les colombes ou du moins les personnes qui prônent une approche modérée et légale dans l’intervention de l’armée et des forces de sécurité, risquent d’être à la base de l’effondrement du régime de Kabila[20]. Des suspicions mutuelles que Kabila tentent de gérer au quotidien finiront par se transformer en conflits ouverts suivant les positionnements politiques des uns et des autres.

Conclusion

L’itinérance commune de la gouvernance patrimoniale et autocratique entre Mobutu et Kabila conforte de plus en plus notre conviction que les jours de Kabila à la tête de la RDC semblent bien comptés. Les mêmes services de sécurité, qui lui permettent de restreindre l’espace de l’exercice politique démocratique, seront plus que probablement les mêmes acteurs qui porteront l’estocade finale à son régime essoufflé. En Afrique, l’armée reste encore un couteau à double tranchant.

Selon les éléments de notre assessment, l’entourage sécuritaire et même politique de Kabila manifeste plutôt une loyauté opportuniste, d’intérêt ou de coûts et bénéfices envers son chef. Il ne s’agit pas d’une loyauté idéologique comme ce fut le cas avec les mubutistes ou les kabilistes-père. Les divisions et la guerre de tranchées en cours actuellement érodent davantage leur loyauté envers Kabila qui éprouve d’énormes difficultés à départager les uns et les autres. Lorsqu’on sait que plusieurs officiers de son pré-carré sont des ex-FAZ (Forces armées zaïroises) de Mobutu et l’avaient trahi en 1997, tandis que d’autres ont été proches de Laurent-Désiré Kabila et étaient au courant (et ont même participé activement ou passivement) à son assassinat, tout porte à croire qu’ils ne manqueront pas de récidiver au moment opportun. Les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets, dit-on car qui a bu boira ! Surtout avec les katangais amateurs de « pombe ».

Ainsi, pour conclure, au regard de deux indicateurs de démocratie généralement pervertis en Afrique que sont le mode d’accession légitime, juste et pacifique au pouvoir ; et, les légitimes mécanismes de gestion de la conservation du pouvoir, le professeur Phambu Ngoma Binda estime que, « dans la mesure où l’arène politique africaine a été et demeure dominée par le militaire, il faudrait, à la limite, faire appel au militaire pour faire respecter et sauver la démocratie[21] ». Qui sera le Zida RD Congolais?

Jean-Jacques Wondo Omanyundu / Exclusivité DESC

Références

[1] Blaise Compaoré, Djibril Bassolet, Arsène Bongnessan Yé, Théodore Hien Kilimité, Joseph André Tiendrébéogo, Laurent Sedogo, Yacouba Ouédraogo, etc.

[2] http://mutationsbf.net/index.php/politique/257-situation-politique-nationale-et-l-armee-dans-tout-ca, 8 mai 2014.

[3] Charles Ouattara Lona, De la nécessité de réformer l’armée, http://thomassankara.net/spip.php?article1359.

[4] Christophe Courtin, François Boko, Les forces armées en Afrique francophone, Note n° 284 – Fondation Jean-Jaurès – 27 octobre 2015, p.7.

[5] Cette nouvelle vague de la démocratisation des systèmes politiques en Afrique trouve son origine dans l’intention de certains présidents africains de vouloir se maintenir au pouvoir malgré les limites constitutionnelles du nombre de leurs mandats. Ils tentent de contourner ces dispositifs constitutionnels verrouillés par la révision / le changement de la Constitution. http://afridesk.org/autopsie-de-la-revolution-citoyenne-burkinabe-j-ziambi-k-jj-wondo/.

[6] http://afridesk.org/autopsie-de-la-revolution-citoyenne-burkinabe-j-ziambi-k-jj-wondo/.

[7] http://afridesk.org/fr/autopsie-de-la-revolution-citoyenne-burkinabe-j-ziambi-k-jj-wondo/#sthash.3meiALc0.dpuf.

[8] Division spéciale présidentielle.

[9] http://afridesk.org/fr/kabila-peut-il-compter-sur-sa-garde-republicaine-pour-affronter-loccident-et-la-population/#sthash.blaZYB1B.dpuf.

[10] Christophe Courtin, François Boko, Les forces armées en Afrique francophone, Note n° 284 – Fondation Jean-Jaurès – 27 octobre 2015, p.7.

[11] Céline Thiriot, La place des militaires dans les régimes post-transition d’Afrique subsaharienne : la difficile resectorisation, Revue internationale de politique comparée, 2008/1 – Volume 15, De Boeck Université p.23.

[12] Céline Thiriot, ibid. pp.15-34

[13] Céline Thiriot, ibid. Lire aussi Judith Verweijen, The ambiguity of militarization. The complex interaction between the Congolese armed forces and civilians in the Kivu provinces, eastern DR Congo, Université d’Utrecht, 2015.

[14] Il gère le budget militaire de l’armée au sein de la maison militaire et toutes les commissions liées aux achats de matériels militaires et d’armes. Il possède également un luxueux complexe de villégiature au bord du fleuve Congo, Safari Beach Resort à N’sele, un faubourg de Kinshasa.

[15] Le général Dieudonné Banze Lubundji (actuel chef d’état-major de la force terrestre). Ce dernier est à la tête de la succursale ou de la filiale de la multinationale G4S (Group 4 Security). G4S est un des leaders mondiaux dans la sécurité privée (gardiennage) et la fourniture des matériels de gardiennage et de sécurité privés. Ce groupe possède des juteux contrats de sécurisation de plusieurs mining au Katanga : Tenke- Fugurume mining, Anvil mining, KCC, Boss mining.

[16] Le général Amisi est propriétaire du prestigieux club du football kinois, l’AS Vita Club et d’autres biens dans les secteurs minier, de l’immobilier et de l’aviation civile. Il est aussi impliqué dans les activités de trafic illicite d’armes.

[17] Christophe Courtin, François Boko, Les forces armées en Afrique francophone, Note n° 284 – Fondation Jean-Jaurès – 27 octobre 2015, p.3.

[18] http://afridesk.org/fr/une-hyper-militarisation-suspecte-de-la-garde-republicaine-jj-wondo/. Ou http://afridesk.org/fr/rdc-kabila-est-plus-quengage-dans-une-logique-guerriere-contre-les-congolais-jj-wondo/. Ou http://afridesk.org/fr/rdc-joseph-kabila-a-t-il-perdu-les-pedales-jean-jacques-wondo/. Ou encore http://afridesk.org/fr/rdc-kabila-est-il-credible-dans-sa-proposition-de-dialogue-national-jean-jacques-omanyundu/.

[19] http://afridesk.org/fr/geopolitique-regionale-katumbi-beneficierait-il-des-soutiens-zambien-et-angolais-jj-wondo/#sthash.05AQiAXd.dpuf.

[20] http://afridesk.org/fr/rdc-larmee-et-la-garde-republicaine-sur-le-point-de-se-mutiner-jj-wondo/

[21] P. Ngoma BindaDémocratie, Femme et Société civile en Afrique, L’Harmattan, Paris, 2012,  p.24.

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