Jean-Jacques Wondo Omanyundu
DÉFENSE & SÉCURITÉ GLOBALE | 20-07-2016 16:50
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Dossier DESC : Qui sont les Sécurocrates katangais du régime de Kabila – 1è Partie

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Dossier DESC : Who’s who ? Les Sécurocrates katangais du régime de Kabila

Première partie

Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Introduction

Depuis son arrivée au pouvoir, outre les Tutsis rwandais[1] ou rwandophones, il apparaît de plus en plus évident que le Katanga constitue le vivier du pré-carré militaire et sécuritaire du président congolais, Joseph Kabila. A quelques exceptions près, les ressortissants du Katanga s’arrogent la part du lion dans les fonctions sécuritaires du pays. Si sous Mobutu on parlait de l’équatorisation du régime, particulière au sein de l’armée zaïroise, les FAZ, et des services de sécurité, ce syndrome de « Fazation » de l’armée, clonée par le régime de Kabila de plus en plus militarisé, a donné lieu à la « katanganisation » des FARDC et des services de sécurité. A Kinshasa, nous confie un officier de la garde républicaine (GR), près de 80% des soldats de la GR qui y sont déployés sont d’origine katangaise. Cela devrait faciliter la répression car ces troupes n’ont pas d’affinités sociales avec les habitants de la Capitale. Et au Katanga, ce sont des troupes GR non katangaises qui y sont déployées de peur de voir des éléments de la GR sympathiser avec les frères, les batoto wa Katanga.

La présente analyse descriptive se contente de mettre en lumière les personnalités sécuritaires katangaises qui gravitent autour de Kabila et de relever par moments des rivalités internes entre ces personnalités qui sont loin de constituer un monobloc devant garantir la survie du régime de Kabila en cas de tentative de maintien au pouvoir, en violation des dispositions intangibles de la Constitution. L’article se veut aussi d’identifier les responsabilités de ces personnes dans une perspective pénale en cas de commission des crimes et de violations des droits humains par les hommes placés sous leur autorité fonctionnelle et/ou hiérarchique. Lors de son passage à Kinshasa en fin avril 2016, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders ; a sévèrement mis en garde les collaborateurs de Kabila en matière de sécurité pour leur responsabilité individuelle en cas de répression brutale des opposants, des activistes congolais ou des manifestants par l’armée et les forces de sécurité. Il nous revient de plusieurs sources que les instances pénales internationales ont mis sous observation spéciale la RDC dans le cadre des actes de violations des droits humains par l’armée et les forces de sécurité.

Une armée régionalisée et tribalisée et qui ne répond pas aux critères d’une armée nationale

La question pourrait paraître anodine mais à y regarder de près, on constate que le président Kabila s’inspire de Mobutu qui a fait de l’ancienne armée zaïroise, les FAZ[2], un repaire de généraux majoritairement originaires de l’Equateur, et renforce à son tour la swahilisation des FARDC. La morphologie géo-ethnique actuelle des FARDC est de plus en plus excentrée vers l’est du pays. Certes, cela peut s’expliquer par les multiples processus d’intégrations de plusieurs combattants des groupes rebelles et milices évoluant à l’est. Mais cela ne justifie ni n’excuse le fait que la Loi organique portant organisation et fonctionnement des FARDC plaide en faveur de la mise sur pied d’une armée nationale où l’équilibre géographique des provinces est garanti.

En effet, l’article 2 de la loi organique portant organisation et fonctionnement des FARDC consacre le caractère national et non ethno régional de l’armée et stipule : « L’armée nationale comme étant celle dont les effectifs à tous les niveaux sont composés de manière à assurer une participation équitable et équilibrée de toutes les provinces. Cet équilibre se trouve à tous les niveaux de l’armée, en tenant compte de la représentation des tribus, d’ethnies et des femmes, sans distinction de religion ou de langue. »

L’article 7 de la loi portant statut du militaire va plus loin et précise : « Les effectifs à TOUS les niveaux les fonctions de commandement en tout temps et en toute circonstance, doivent tenir compte des critères objectifs liés à l’aptitude physique, à l’instruction suffisante, à une moralité éprouvée ainsi qu’à une représentation équitable des provinces. »

Comme on le sait, Joseph Kabila gouverne la RDC par les réseaux et non par les institutions. Ces réseaux se chevauchent et cherchent souvent à se neutraliser mutuellement pour protéger leurs propres intérêts[3] ». Outre le réseau de Tutsi qui ne fait pas l’objet de cette analyse, C’est particulièrement l’analyse du réseau katangais, le plus puissant du pays, qui contrôle notamment la Garde républicaine (Gaston-Hughes Ilunga Kampete), la LENI[4], l’ex-PIR (Seguin Ngoy Sengelwa), les renseignements militaire, ex-Démiap (Jean-Claude Yav), les renseignements civils, ANR (Kalev Mutond), etc. Ce réseau entretient notamment des liens étroits avec l’Afrique du sud et avec les partenaires zimbabwéens qui exploitent les mines du Katanga et les deux Kasaï.

Pour ancrer son pouvoir en RDC, Joseph Kabila exploite à tour de rôle, de manière circulaire, les allégeances ethnorégionales

A son accession au pouvoir en 2001, Joseph Kabila s’est d’abord appuyé sur les Kivutiens (du Sud et du Nord). Ces derniers lui ont tourné le dos, en commençant par le plus fidèle d’entre eux Vital Kamerhe, le Mushi du Sud-Kivu, lorsque Kabila commença à montrer de plus en plus sa vraie face en invitant les troupes rwandaises en RDC lors de l’opération Umoja Wetu dont le vrai mobile était non la traque des Hutus FDLR, mais bien la réoccupation du terrain perdu par le Rwanda lors des rébellions AFDL et RCD-Goma. Par la suite, c’est le Nande du Nord-Kivu, Antipas Mbusa Nyamwisi, de prendre des distances vis-à-vis de Kabila après avoir été son ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire dans le gouvernement Muzito II.

C’est ainsi que Kabila s’est résolu de faire du Katanga, quoique présent au début aux côtés des kivutiens, son bastion politique et sécuritaire. Et les porte-étendards de ce dispositif furent le tout-puissant AKM (feu Augustin Katumba Mwanke) dont on s’interroge encore sur le mystérieux crash d’avion, en provenance de Kigali, dont il était la seule victime et John Numbi. Mais il y avait aussi le feu professeur Samba Kaputo, l’ancien conseiller spécial en sécurité de Kabila, mort empoisonné. Pour justifier et consolider sa filiation katangaise aux yeux du public, 2006, tous les ministres de la Défense qui se sont succédé dans ses gouvernements sont exclusivement Katangais : Chikez Diemu, Mwando Simba et Luba Tambo[5]. Les récentes révélations du ministre Aimé Ngoy Mukena qui explique comment il a créé l’identité katangaise de Kabila se passe de tout commentaire[6].

Au Katanga, Kabila opposerait-il les ethnies entr’elles ?

Depuis sa réélection contestée de 2011 et le mécontentement des katangais du Nord, déçus par les promesses électorales non tenues par Kabila de les récompenser pour leur soutien aux élections de 2011, le chef de l’Etat congolais semble davantage se rapprocher des Balunda et Tshokwe (les frères Yav et Kalev Mutondo) au détriment des Balubakat. En même temps, il oppose les Balukakat du Haut-Lomami aux Balubakat du Tanganyka. Il y a une guerre larvée entre les balubakat du Tanganyka : Manono, Kabalo, Nyunzu, Kalemie et ceux du Haut-Lomami (Province du Général John Numbi) Malemba-Nkulu, Mitwaba, Kamina, Kabongo : un secteur où agissent essentiellement les Bakata-Katanga et leur chef Gédéon Kyungu est originaire de Mitwaba[7].

John Numbi Banza, en désamour avec Joseph Kabila ?

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La grande énigme aujourd’hui est celle de savoir si John Lumbi reste loyal ou non à Kabila. Ce Lubakat de Malemba-Nkulu dans le Haut-Lomami, où a sévi la milice Maï-Maï Bakata Katanga, l’ex- « bras armé », l’homme de confiance et des missions délicates[8] du président Joseph Kabila, le général Numbi, malgré sa suspension à la suite de l’Affaire Chebeya-Bazana, reste l’un des militaires les plus puissants du pays. L’homme est décrit très ambitieux par les chancelleries occidentales[9]. Depuis sa mise à l’écart dans le pré-carré sécuritaire de Kabila, John Numbi est surveillé de près par ses ennemis au sein de la Maison militaire dub Président car il reste très influent au sein de la garde républicaine, de plus en plus divisée ces derniers temps. Rappelons qu’en août 2014, plusieurs officiers de la Garde républicaine, que Numbi a recrutés, ont menacé de renverser Kabila s’il ne réhabilitait pas John Numbi. En cause, le blanchiment du général Gabriel Amisi Tango four, ancien chef d’état-major de la force terrestre, de tous les soupçons qui pesaient contre lui lors de la chute de Goma en novembre 2012[10].

Numbi est-il un élément stabilisateur ou déstabilisateur du régime de Kabila ?

John Numbi reste un élément incontournable dans le jeu politique et la situation sécuritaire à venir au Katanga. S’il parvient à se réconcilier[11] avec Kabila et que ce dernier se maintient au pouvoir en 2016, il peut être un élément stabilisateur qui peut calmer les maï-maï Bakata Katanga.

Plusieurs versions circulent sur la loyauté de Numbi envers Kabila. Selon les sources sécuritaires, John Numbi est le vrai patron de la sécurité intérieure en RDC, surtout au Katanga. Son cousin, Jules Katumbwe Bin Mutindi, bras droit de Kalev Mutond, coordonne l’ensemble de l’ex-province du Katanga sur le terrain politique et fait rapport directement à ses chefs directs Kabila et Kalev. Numbi contrôle la province du Katanga sur le plan sécuritaire et militaire où il réunit dans sa ferme appelée Beijing située à (85 km de Lubumbashi sur la route de Kasenga), au moins deux fois par mois et de façon informelle, le conseil provincial de sécurité de l’ex-Katanga (Haut-Katanga, Haut-Lomami, Lualaba et Tanganyika). Chaque responsable de sécurité des quatre nouvelles provinces fait à tour de rôle un rapport de synthèse directement à Numbi et au président Kabila via l’aide de camp de Numbi, le major Papy Kasongo alias Scoda qui se rend au moins une fois par mois le remettre directement au président (en mains propres) pour éviter les fuites des secrétariats. Scoda est inscrit dans la liste très limitée des personnalités qui ont accès au Président de la république 24h/24h.

Pour assurer l’autonomie financière de John Numbi, le président Kabila a instruit les nouveaux gouverneurs de l’ex Katanga d’accorder à la société de John Numbi dénommée China Construction. Une société au sein de laquelle Numbi est actionnaire à 50% et les chinois possèdes des actifs pour les 50%) restants. La majorité des chantiers de reconstruction des provinces de l’ex-Katanga, particulièrement les voiries urbaines des principales villes : Lubumbashi, Kolwezi, Kalemie, Kamina, Likasi.

Actuellement ce sont des millions de dollars – entre 15 et 20 millions de dollars – qui ont été confiés à China constructions comme avance pour le début des travaux dans les différentes chantiers).

Afin de mieux gérer son réseau en dehors du circuit officiel, le faire fonctionner correctement et le motiver, John Numbi doit avoir une santé financière et le Président Kabila a mis à sa disposition des moyens financiers conséquents pour bien « la grande boutique » (= Ex-Katanga) et empêcher que cette province stratégique tombe aux mains de Katumbi. D’où des mesures très drastiques prises par les autorités nationales et provinciales, d’interdiction de toute manifestation publique, dans l’ex-Katanga lors des manifestations de l’opposition du 26 mai 2016.

Mais selon une autre source militaire du Katanga, Numbi a fait semblant de se réconcilier avec Kabila. Il s’en méfie et leur divorce est quasi consommé. Etant proche de Gabriel Kyungu, le président de l’assemblée provinciale du Katanga, qui soutiendrait une éventuelle candidature de Moïse Katumbi, Numbi se serait plutôt rapproché de Katumbi que de Kabila. En ce sens, il pourrait non seulement réactiver les milices du Katanga mais aussi son réseau au sein de l’armée : la Garde républicaine et la force aérienne qui est commandée par le Général de brigade Enoch Numbi, le cousin paternel du Général John Numbi, Impliqué dans le trafic d’armes vers le Zimbabwe. En ce sens, s’il rejoint Katumbi et qu’il y a une confrontation directe en 2016 entre Kabila et Katumbi, John Numbi pourrait largement jouer de son poids pour faire balancer le rapport de forces en faveur de Katumbi.

Philémon Yav : Commandant de la 22ème région militaire (ex-Katanga)

philemon-yavPhilémon Yav est plutôt exécutant que stratège dans le dispositif de Joseph Kabila. Philemeon Yav, l’homme de « sales besognes » de Joseph Kabila, à l’instar du Général hunde Akili Mohindo dit Mundos, font partie des généraux manifestant une loyauté viscérale à Kabila. C’est un des exécutants sur qui peut compter Kabila à tout moment. Notamment en cette période échaudée de fin de mandat de Kabila et de tension grandissante dans le Katanga où il dirige la 22ème région militaire (ex-katanga) en proie à l’insécurité causée par les milices Bakata Katanga depuis le début de 2013 et à une fronde politique menée notamment par Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, le président de l’assemblée provinciale du Katanga et Jean-Claude Muyambo, actuellement détenu à Kinshasa[12].

La nomination de Philémon Yav, Lunda du Sud, s’explique par le fait qu’il pourrait jouer un rôle de premier plan en cas d’insurrection des Bakata-Katanga, proches des Balubakat au nord. Il s’agirait d’une nomination répondant aux enjeux géopolitiques internes au Katanga.

Jean-Claude Yav : Chef des renseignements militaires

Gen de Bde Jean-Claude Yav Kabej - Chef des renseignements miliatires FARDC (Ex-Démiap)
Gen de Bde Jean-Claude Yav Kabej – Directeur des renseignements militaires (Ex-Démiap) et adjoint du Gen Olenga à la maison militaire du Président

Jean-Claude Yav Kabej, un Lunda ou rund du Lualaba, fait partie de l’inner circle militaire et stratégique de Kabila. Il exerce depuis septembre 2014 les fonctions de chef d’état-major particulier adjoint du Président en charge des opérations et des renseignements. C’est lui qui dirige les renseignements militaires (Ex-Démiap). Il est donc l’adjoint du général kusu François Olenga au sein de la maison militaire du Chef de l’Etat.

JC Yav est étiqueté comme un dur parmi les durs dans l’entourage sécuritaire de Joseph Kabila. Il aurait promis une récompense à celui qui lui ramènerait le crâne de Jean-Jacques Wondo comme trophée à pendre sur son bureau. JC Yav est décrit par un de ses anciens collaborateurs de l’ancienne 5ème région militaire des FAC (Forces armées congolaises sous LD Kabila) à l’Equateur, comme étant « un homme très dur et sanguinaire » qui n’hésitait pas, durant la guerre contre le RCD en 1999, à abattre les fuyards et les déserteurs dans la rivière Ngiri sur l’axe Bomongo – Makanza[13].

Pour rappel, en fin mars 2012, le président Kabila charge Yav et Kalev, à la tête d’une délégation dépêchée à Kigali, pour solliciter en vain le soutien de Kagame et Kabarebe pour faciliter le transfert de soldats rwandophones du CNDP dans le reste du Congo, un transfert bloqué par Bosco Ntaganda selon Kinshasa. Le 3 mai 2012, les deux hommes séjourneront à nouveau à l’hôtel Serena à Kigali pour entamer des négociations secrètes directes avec Ntaganda, sous la supervision des autorités rwandaises. Le but de la manœuvre était d’éviter la mutinerie des éléments fidèles à Ntaganda en s’engageant pour qu’il soit jugé, pour des crimes dont il est accusé par la CPI, en RDC[14] et pas à la Haye, avec la promesse de bénéficier de la clémence de la justice congolaise. Mais trois jours après cette rencontre avortée, Makenga va créer le M23 et se lancer dans la guerre contre la RDC.

Enfin, Jean-Claude Yav fait partie des sécurocrates katangais qui veulent que le dispositif sécuritaire de Kabila soit exclusivement assuré par les seuls ex-Katangais. De ce fait, il entretient des relations très tendues avec son chef, le Général Olenga dont on craint qu’il fasse les frais de l’opération nettoyage mis en place par les Katangais au sein de la GR et des principaux services de sécurité. Pour JC Yav et le général Ilunga Kampete, le commandant de la GR, dans la situation actuelle, seuls les Katangais sont à mesure d’assurer la survie politique du président Kabila.

Mais on se souvient qu’en 1997, les Nzimbi, Baramoto et autres Ngbanda avaient également déclaré la même chose lorsqu’ils se sont mis à la chasse des officiers non Ngbandis. Nous connaissons la suite.

A suivre …

Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Références

[1] Le cas de Bosco Ntaganda qui s’est présenté à la CPI comme un sujet rwandais.

[2] FAZ : Forces armées zaïrioses (1971-1997). Cette tendance est détaillée dans notre ouvrage Les armées au Congo-Kinshasa, 2013.

[3] Cornelis Nlandu 2012, cité par Theodore Trefon dans Congo, mascarade à l’aide au dévenoppement, 2013, p.169.

[4] Légion nationale d’intervention

[5]  http://afridesk.org/kabila-neutralise-subtilement-les-officiers-frondeurs-de-la-gr-en-les-envoyant-en-egypte-jj-wondo/#sthash.8R2IZn9J.dpuf.

[6] https://www.google.be/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjw-cyw8bzKAhXD7A4KHbPfDLEQtwIIIzAB&url=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3Dh4wXYIVTDc0&usg=AFQjCNGmLcFutG7XN56HR_7FjlVcPOE-KQ&sig2=tEh0sdcQLkTSLXpHp4TS7Q&bvm=bv.112454388,d.ZWU.

[7] http://afridesk.org/fr/rdc-une-situation-politique-et-securitaire-pre-explosive-dans-lex-katanga-jj-wondo/#sthash.guiCA56o.dpuf.

[8] C’est Joohn Numbi, alors Inspecteur général de la Police nationale congolaise (PNC), qui fut chargé par le président Kabila d’entreprendre, en janvier 2007 à Kigali, les négociations secrètes avec le chef rebelle Nkunda et les officiels rwandais. Des négociations qui ont abouti en janvier 2009 à l’opération Umoja wetu, menée conjointement entre l’armée rwandaise et les FARDC dans le Nord-Kivu, à la signature de l’accord du 23 mars 2009 entre le Gouvernement et le CNDP.

[9] http://afridesk.org/dossier-special-les-personnalites-congolaises-a-tenir-a-loeil-en-2014-jj-wondo/.

[10] http://afridesk.org/alerte-desc-la-garde-republicaine-a-menace-de-renverser-joseph-kabila/#sthash.7uCRyjNr.dpuf.

[11] Selon une source de la maison militaire du président Kabila: « Le président Kabila s’est longuement entretenu avec John Numbi quelques jours après sa rencontre avec les notables du Katanga en début janvier 2014. Un long tête-à-tête de quatre heures qui a certes scellé la réconciliation entre les deux hommes car ils sont sortis de cet entretien très détendus et souriants. L’audience s’est déroulée sous une tente improvisée dans l’enceinte de sa ferme de Kundelungu, sans micro, ni caméra de surveillance et sans aucun témoin ni de garde rapprochée. Rien ne semble avoir filtré de cette rencontre mais seule leurs mines leurs gesticulations les trahissaient. Après cette rencontre, les deux hommes sont repartis pour Kinshasa, pas dans le même avion. Il n’est pas exclu que dans les prochains jours Numbi soit recasé dans le dispositif sécuritaire de Kabila.

http://afridesk.org/rdc-apres-le-fiasco-securitaire-des-tetes-vont-elles-tomber-dans-larmee-et-la-police-exclusivite-desc/#sthash.FiR8VyZr.dpuf.

[12] http://afridesk.org/whos-who-philemon-yav-le-tigre-de-kabila-au-katanga-tresor-kibangula/#sthash.NQhjGNPa.dpuf.

[13] http://afridesk.org/fr/rdc-une-situation-politique-et-securitaire-pre-explosive-dans-lex-katanga-jj-wondo/#sthash.rP6jt2up.dpuf.

[14] Radio Okapi, 12/04/2012 : Joseph Kabila déclare le 11 avril 2012 à Goma : « Nous pouvons nous mêmes arrêter Ntaganda car nous avons cent raisons de l’arrêter et de le juger ici au pays (…) Les crimes que Ntaganda a commis ici au pays ne nécessitent pas son transfèrement à la CPI. (…) Concrètement, si l’indiscipline que nous sommes venus régler au Nord-Kivu se poursuivait, nous aurons raison d’arrêter tout officier en commençant par Ntaganda ». Kabila a également déclaré vouloir ainsi répondre définitivement à ceux qui se demandent pourquoi le général Ntaganda est toujours en liberté, alors qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Précisant qu’il ne « travaille pas pour la communauté internationale mais plutôt pour la population congolaise».

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2 Comments on “Dossier DESC : Qui sont les Sécurocrates katangais du régime de Kabila – 1è Partie”

  • MM dJibrul

    says:

    Merci beaucoup pour les informations que vous mettais aux publique .lui JC Yav n’auras pas votre tete merci courage

  • firenze

    says:

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