Jean-Jacques Wondo Omanyundu
SOCIÉTÉ | 02-04-2018 20:13
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L’émergence du CLC ou la nécessité du renouvellement classe politique – Jean-Bosco Kongolo

Auteur : Jean-Jacques Wondo Omanyundu

L’émergence du CLC ou la nécessité du renouvellement classe politique

Par Jean-Bosco Kongolo

Le Comité Laïc de coordination(CLC) n’est pas à confondre avec le CALCC, dont Pierre Lumbi et François Kandolo furent parmi les membres influents et qui s’était rendu célèbre grâce à la marche pacifique des chrétiens, organisée le 16 février 1992 pour réclamer la reprise des travaux de la Conférence nationale souveraine(CNS). Le CALCC, c’est le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (1992) tandis que le CLC, d’apparition récente, est une initiative d’intellectuels laïcs de l’Archidiocèse de Kinshasa[1]. Il n’en reste pas moins vrai que les deux structures sont des émanations de l’Église catholique, toutes deux, ayant en commun leur implication dans la marche du pays vers la démocratisation et l’alternance politique.

Si dans les années 90, il était encore question de créer les conditions propices à l’avènement de la Troisième République, cette fois-ci tout observateur neutre et honnête arrive au constat selon lequel le multipartisme mal compris par la classe politique n’a pas été favorable à l’expression démocratique. Au-delà de l’objectif poursuivi par le CLC, d’obtenir l’alternance politique passant par l’organisation des élections crédibles et transparentes, l’espoir engendré par les manifestations initiées par cette structure montre à suffisance le besoin du peuple congolais de renouveler profondément sa classe politique. Comme nous le démontrerons ci-dessous, ce besoin est né du fait pour les uns (camp du pouvoir) de sacrifier l’intérêt supérieur de la nation au profit des intérêts personnels et pour les autres (l’opposition), de poursuivre le même objectif en faisant le jeu du pouvoir, qui a réussi à la fragiliser grâce au débauchage.

1. Échec du multipartisme : une responsabilité historique partagée

L’échec du multipartisme au Congo-Kinshasa remonte à la veille de l’indépendance lorsqu’en prévision des élections générales, plusieurs commis de l’époque, non préparés à la gestion de la chose publique, se précipitèrent à créer des partis politiques en vue de combler le vide qu’allaient laisser les colonisateurs dans l’administration. Hormis quelques exceptions, comme le Mouvement national congolais (MNC) de Patrice Emery Lumumba, la coloration tribale ou ethnique de la plupart de ces formations politiques était loin de favoriser la cohésion nationale et à la mise en place des institutions républicaines. Sans idéologies ni projets de société, il n’était même pas dans la préoccupation de ces novices en politique d’implanter leurs partis politiques à travers le pays. Pour convaincre les électeurs « cotériques » durant la campagne électorale, ces leaders n’avaient à la bouche que des promesses démagogiques.

Selon CongoForum, « La plupart des tares déplorées aujourd’hui dans le chef de nos partis politiques remontent à leur origine. Nés sur le tas et sur le tard, à la veille de l’indépendance, les partis politiques congolais avaient eu une très brève existence avant de se frotter aux dures réalités de gestion d’un État.

Ils seront aussi caractérisés par le clientélisme tribal, par l’impératif des élections doublé de démagogie électoraliste, par une absence criante d’idéologie fondatrice. Tout cela va se traduire rapidement par des conflits de leadership, et l’éclatement des partis politiques. »[2] Pour mémoire, il est très important de souligner que ces partis ne furent actifs que lors des élections générales ayant précédé la proclamation de l’indépendance et en 1965, après la première législature et l’adoption de la nouvelle Constitution (1964) dite de Luluabourg. Pour le reste du temps, ce fut la léthargie totale facile à comprendre, les tout nouveaux élus n’étant préoccupés qu’à se remplir les poches au détriment du peuple désabusé.

En venant au pouvoir par le coup d’État du 24 novembre 1965, le Président Mobutu décida tôt d’interdire pour cinq ans les partis politiques « en dénonçant les conflits stériles des politiciens, le chaos, le désordre, la négligence et l’incompétence. »[3] Malgré la Constitution de 1967 qui prévoyait la coexistence de deux partis politiques, aucun autre parti politique ne fut autorisé à voir le jour et à coexister avec le MPR jusqu’au 24 avril 1990, lorsque sous émotion, le Maréchal Mobutu versa publiquement une larme en prenant congé du Pari-État.[4]

2. Les mêmes causes ont tendance à reproduire les mêmes effets

De 1967 à 1990, Mobutu s’était fié à ses illusions et aux rapports flatteurs des courtisans qui lui faisaient croire qu’en chantant et en dansant pour le Président Fondateur du MPR, les Zaïrois avaient définitivement renoncé aux aspirations de la liberté et du multipartisme. Il s’en rendit tardivement compte en 1990 lors de sa tournée de consultations populaires à travers tout le pays : « À la veille du trentième anniversaire de l’accession du Zaïre à la souveraineté nationale, après une présence de 25 ans à la tête du pays, et face aux grandes mutations qui tourmentent le monde en ce vingtième siècle finissant, j’ai pensé qu’il était temps de recueillir les avis du peuple zaïrois , afin de dégager les lignes directrices susceptibles d’orienter nos choix politiques. »[5]

Croyant éviter de tomber dans le piège tendu par Mobutu, de biaiser le multipartisme en fixant à trois le nombre de partis autorisés à fonctionner, l’UDPS exigea et obtint le multipartisme intégral, donc illimité. À malin, malin et demi, la brèche fut ainsi ouverte pour un camp ou pour un autre (pouvoir et opposition), de se lancer dans une course effrénée de création de partis satellites, sans idéologies, sans projets de société et sans aucune base sociologique pour le contrôle de l’espace politique. Dans ce jeu malsain du chat et de la souris, qui n’a jamais profité au peuple, c’est chaque fois le camp du pouvoir qui est sorti vainqueur en infiltrant les partis et plateformes de l’opposition, devenue une pépinière stratégique de candidats au débauchage à l’approche des enjeux majeurs pour la nation.

Les Samy Badibanga, Olenga Nkoy, Bruno Tshibala, Tharcisse Loseke illustrent l’image la plus parfaite de ce débauchage et du dégoût pour beaucoup d’intellectuels congolais de se lancer en politique. D’où aussi, des alliances contre nature qui se font et se défont interminablement et dont la plus spectaculaire et la plus dégoûtante demeure celle de la MP et du Palu, cautionnée par Antoine Gizenga, allias OTT (Opération tremblement de terre) ou encore « Puku me fua ». Pour ses intérêts personnels, ce vieillard n’a pas hésité de trahir Lumumba et ses idéaux pour se retrouver dans un même bordel politique avec des mobutistes patentés qu’il avait prétendu combattre toute sa vie. C’est encore lui qui, pour plaire à Joseph Kabila et espérer mourir dans le confort égoïste, vient de sacrifier son fils Lugi et son neveu Muzito en les démettant des hautes fonctions qu’ils exerçaient dans le parti.

Comme nous l’avons autrefois répété, si les autorités successives du Ministère de l’Intérieur n’étaient pas complaisantes dans l’application de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques, on ne parlerait pas de 599 partis enregistrés à ce jour. C’est plus que le nombre total des députés de l’Assemblée nationale. Dans cette même foulée, Modeste Mutinga Mutuishayi, membre influent du G7 et du Mouvement « Ensemble » de Moïse Katumbi a récemment lancé son parti politique dénommé « Parti démocrate pour la gouvernance » (PDG), lequel reste membre du RASSOP. Vertigineux, n’est-ce pas?

3. Le pouvoir et l’opposition en panne de stratégies

Alors que dans bon nombre de pays d’Afrique, le multipartisme a favorisé la formation civique de la population et facilité l’alternance démocratique grâce aux élections régulièrement organisées dans la transparence, au Congo-Kinshasa les partis politiques ne sont que des coquilles vides. En dehors de la lutte pour le positionnement, les leaders fondateurs de la plupart de ces partis ne se préoccupent guerre de les implanter à travers tout le territoire national pour la conquête réelle et l’exercice du pouvoir d’État. L’on se rend finalement compte que la Troisième République, qui avait suscité tant d’espoir, n’a pu profiter qu’à une poignée d’individus, toujours les mêmes, qui abusent de l’ignorance du peuple.

Dans cette quête du pouvoir pour le pouvoir, ceux qui y accèdent n’ont aucune vision pour sécuriser l’intégrité du territoire national, mettre en valeur les fabuleuses ressources naturelles les plus convoitées de la planète et assurer le développement harmonieux profitable à tous. Ce sont des étrangers (Chinois, Indo-pakistanais, Libanais, Juifs, Grecs et autres) qui arrivent mains vides dans notre pays et qu’on laisse s’enrichir au bout d’une courte période sans aucun profit pour la nation. Il n’est même scandaleux pour les dirigeants congolais d’apprendre que le Rwanda est devenu le premier producteur du coltan, ce minerai stratégique très recherché dans l’industrie de haute technologie. Prêts à trahir les intérêts nationaux sur l’autel de leur longévité au pouvoir, les officiels congolais se distinguent ces dernières années par leur absence dans tous les grands forums internationaux où se traitent des questions géopolitiques et géostratégiques touchant parfois à l’avenir du pays en tant nation.

Tels sont les cas des complots du transfert de l’eau du bassin du fleuve Congo au Lac Tchad, projets fort avancés dans leurs études de faisabilité et pour lesquels Joseph Kabila aurait déjà donné son accord contre l’avis des experts et sans consulter le peuple. Sous la plume de Sinaseli Tshibwabwa, DESC est plusieurs fois revenu sur ces projets pour dénoncer notamment la complicité de Joseph Kabila et le silence inquiétant de ceux qui prétendent parler au nom du peuple : « C’est finalement en 2005, sous la pression d’Idriss DEBY ITNO (allias IDI, l’actuel Boss d’Afrique Centrale), que les Présidents François BOZIZE de la RCA et Joseph Kabila de la RDC ont donné leur accord pour la réalisation de ce projet. ».[6]

Il vient de se tenir à Brazilia, capitale du Brésil, une conférence internationale sur la gestion de l’eau. Selon nos contacts au Ministère congolais des Affaires étrangères, la délégation de Kinshasa était encore en route le 22 mars 2018, soit la veille de la clôture officielle de ce forum. « Le Président brésilien Michel Temer a tiré la sonnette d’alarme lundi 19 mars à l’ouverture du 8ème  forum international de l’eau à Brazilia. Jusqu’au 23 mars, 40.000 personnes de plus de 160 pays, dont une quinzaine de chefs d’États, 300 maires de villes du monde entier, plusieurs dizaines de scientifiques, se réunissent autour du thème « l’eau en partage »[7]. Bien qu’invité et malgré l’immensité de son bassin forestier et hydrographique qui fait de lui le deuxième poumon mondial, après l’Amazonie, le Congo-Kinshasa avait également fait « l’école buissonnière » à la 16e conférence interministérielle africaine sur l’environnement, tenue à Libreville du 12 au 16 juin 2017. Le thème retenu était : « Investir dans des solutions environnementales novatrices pour accélérer la mise en œuvres des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 en Afrique. »[8]

Comme on peut le constater, chaque jour qui passe permet à la médiocrité au pouvoir (MP) de liquider ce qui reste du patrimoine national au profit de ses membres et des prédateurs internationaux. A bout d’arguments aussi bien politiques que juridiques pour leur maintien au pouvoir, sans légalité ni légitimité, Joseph Kabila et ses courtisans n’ont recours qu’à la violence en instrumentalisant les forces de sécurité (armée et police) et en formant des milices appelées « Jeunesse du PPRD ».

De son côté, faisant le jeu du pouvoir, l’opposition ou ce qui en reste, n’a jamais réussi à inverser la tendance afin de jouer le rôle de contrepoids qui lui revient. Apparemment dépourvue de cabinets d’études chargés entre autres de proposer des stratégies alternatives pour anticiper les évènements plutôt que de les subir, l’opposition n’a comme moyen de pression que l’opération ville morte, qui n’attire plus les foules combattantes et qui alimente l’ironie du camp adverse. Incapables de faire front commun et de parler un même langage, chaque « leader » met en exergue son égo au point que le peuple est démobilisé ne sachant qui défend véritablement ses droits et qui flirte avec le pouvoir la nuit tombée. Comme conséquences de cette pluralité, l’opposition se fragilise et se laisse diviser et instrumentaliser au parlement lors des votes cruciaux engageant l’avenir démocratique du pays. Tel a été le cas en 2011 lorsque le camp de Joseph Kabila avait réussi à faire supprimer le second tour du scrutin présidentiel.

Hormis la marche organisée pendant trois jours en janvier 2015, qui permit d’élaguer du projet de la loi électorale une disposition qui allait consacrer légalement la prolongation du mandat présidentiel de Joseph Kabila au-delà de la durée constitutionnelle, l’opposition donne l’impression d’être à bout de stratégies pour sauver le processus électoral et même pour constituer une alternative crédible en cas d’alternance. Le peuple, qui a suffisamment grandi politiquement, comprend de plus en plus que son salut ne viendra plus de cette classe politique qui a globalement montré ses limites ou, dans la plupart des cas, sa médiocrité.

4. Le CLC : précurseur d’une nouvelle classe politique ?

A l’écoute des messages pastoraux de la CENCO appelant maintes fois le peuple à se prendre en charge et l’élite intellectuelle chrétienne à s’impliquer un peu plus dans la politique, des intellectuels (huit au total) de l’archidiocèse de Kinshasa ont répondu positivement à cet appel. Soutenus par l’Église catholique et faisant la différence avec les politiciens de carrière, les membres du CLC ont imaginé une stratégie originale permettant de recréer la confiance et l’espoir du peuple.

En effet, les marches pacifiques partant presque simultanément de toutes les paroisses de l’archidiocèse de Kinshasa, suivies par certaines autres villes et provinces du pays, après les messes dominicales, ont su attirer des foules nombreuses informées clairement à l’avance de la cause à défendre.

Bravant la mort et la répression barbare et disproportionnée, les chrétiens catholiques ont exprimé dans la discipline les aspirations du peuple congolais à la liberté et à la démocratie. Non seulement que le camp du pouvoir est tombé dans un piège savamment tendu, d’où il est sorti politiquement amoindri à cause de la profanation des lieux de culte, les succès de ces marches ont surtout permis de réveiller la conscience patriotique des Congolais de l’intérieur et de la diaspora. Du coup, la peur a changé de camp et l’on reparle, même sans y croire, de la relance du processus électoral. Au même moment, l’on assiste à un remue-ménage dans les partis et plates-formes politiques, le tout sur fond d’un débat très emballant sur la nationalité des candidats déclarés et potentiels, débat qui risque d’emporter même ceux qui n’ont pris aucune précaution avant d’ouvrir la boîte de Pandore.[9]

Quelques raisons non exhaustives expliquent l’adhésion massive des Congolais aux actions initiées par le CLC :
  • L’aspiration légitime du peuple congolais aux valeurs démocratiques et les frustrations accumulées depuis 1960 du fait d’une classe politique sans vision pour le conduire au développement et au bien-être;
  • Le niveau de maturité politique atteint par le peuple congolais, qui n’est plus dupe et qui sait de plus en plus identifier ceux qui sont en mesure de défendre ses intérêts;
  • Les compromissions, à quel que degré que ce soit, de la plupart des politiciens se recyclant tantôt au pouvoir tantôt dans l’opposition, selon la tournure des enjeux et le profit qu’ils peuvent en tirer pour eux-mêmes;
  • Le soutien inconditionnel accordé par la hiérarchie de l’Église catholique, seule confession religieuse demeurée cohérente et constante dans ses prises de positions contre la dictature et qui a toujours été aux côtés du peuple;
  • Le fait pour les membres du CLC d’être plus ou moins vierges politiquement et dont l’engagement est jusque-là désintéressé.

Pour ceux qui savent scruter et analyser les phénomènes sociaux, par cette adhésion massive aux actions du CLC, les Congolais ne font qu’exprimer leur ardent besoin de renouveler toute la classe politique, qui a démérité de sa confiance. D’où les voix qui s’élèvent quotidiennement de partout pour demander à l’Église catholique d’aller jusqu’au bout de son engagement en parrainant l’émergence de cette nouvelle classe politique. À défaut d’une révolution qui dégagerait les médiocres, avec des conséquences imprévisibles, les Congolais pensent majoritairement que ce parrainage passe par l’acceptation de l’Église de libérer le Cardinal Laurent Monsengo, dont le charisme et la respectabilité garantiraient une courte transition apaisée débouchant sur des élections réellement libres et transparentes. Cette dernière idée est d’ailleurs confortée par l’élection d’un administrateur de la période de transition organisée au pays et dans la diaspora en… 2017 par le groupe Solidarité et Paix (?) dirigé par le Professeur Jean Bele du MIT, au Massachussetts.

Conclusion

Par devoir de mémoire, il nous a paru utile de rappeler que l’échec du multipartisme du premier quinquennat de l’indépendance était en partie dû à l’inexpérience et au manque de cadres suffisamment instruits pour comprendre le fonctionnement des institutions.[10] Cela n’a pas été le cas sous la Deuxième République, durant laquelle l’élite intellectuelle a trahi le peuple et la patrie en se mettant entièrement au service de la dictature. Certains acteurs politiques de ces deux périodes refusent de tirer leur révérence et, en complicité avec une nouvelle élite corrompue et égoïste, continuent d’affaiblir l’État congolais l’exposant à son implosion. A cause de cette irresponsabilité, caractéristique de la médiocrité, on en est arrivé à 599 partis politiques, plus nombreux même que les sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale, changeant parfois de dénominations et se recyclant sans cesse dans des plates-formes régulièrement recomposées à l’approche de chaque enjeu majeur.

Courageux et patriotes, huit intellectuels catholiques, composant le célèbre Comité Laïc de Coordination, a pris conscience du danger que court la nation et invite le peuple congolais, particulièrement l’élite intellectuelle, à se prendre réellement en charge. Pour sortir le Congo de cette situation, l’unique voie qui nous reste est de rejoindre et d’élargir ce groupe afin de renouveler la classe politique, seul gage pour dégager les médiocres et placer à la tête de toutes les institutions des hommes et des femmes consciencieux, intègres et exempts de toute compromission. « Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux évènements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’en orgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »[11]

Jean-Bosco Kongolo M.

Juriste &Criminologue

Références

[1] Le CLC est ainsi composé : Professeur Thierry Nlandu, Prof. Isidore Ndaywel, Prof. Justin Okana, Mme Léonie Kandolo, Mme Gertrude Ekombe, M. Julien Luengu, M. Jonas Tshombela et M. Franklin Mboloko

[2] CongoForum, 7 mai 2007, http://www.congoforum.be/fr/congodetail.asp?subitem=19&id=28118&Congofiche=selected.

[3] Babunga.alobi.com, In http://www.babunga.alobi.cd/2017/12/12/le-12-decembre-1965-ceremonie-de-prise-du-pouvoir-investiture-du-general-joseph-desire-mobutu/.

 

[4] Article 4 de la Constitution de 1967 : « Les partis politiques concourent à l’expression du suffrage.
Il ne peut être créé plus de deux partis dans la République. Ces partis s’organisent et exercent leurs activités librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale, de la démocratie et les lois de la République. »

[5] Over-blog.com, In http://massdouglass.over-blog.com/article-le-24-avril-1990-mobutu-ouvre-la-rdc-ex-zaire-a-la-democratie-117362843.html.

[6] Sinaseli TSHIBWABWA, 2015. Le projet Transaqua: antidote au terrorisme de Boko Haram ou projet du moyen-âge?, In http://afridesk.org/fr/le-projet-transaqua-antidote-au-terrorisme-de-boko-haram-ou-projet-du-moyen-age-sinaseli-tshibwabwa/.

[7] VATICAN NEWS In http://www.vaticannews.va/fr/monde/news/2018-03/eau-forum-mondial-brasilia-frederic-lasserre-quebec–8-laudato-s.html.

[8] Gaboneconomie.net, 11 juin 2017, In http://www.gaboneconomie.net/gabon-economie/index.php/dev-durable/environnement/373-environnement-libreville-abrite-la-16e-conference-ministerielle-africaine-sur-l-environnement.

[9] Lire, B. Musavuli, Nationalité congolaise, foire d’empoigne et bon sens, In https://afridesk.org/fr/nationalite-congolaise-foire-dempoigne-et-bon-sens-b-musavuli/.

[10]  Mabika Kalanda, 1965. La remise en question. Base de la décolonisation mentale. Éditions Remarques africaines. Collections Études congolaises, n° 14, Bruxelles.

[11] Citation de Bertolt Brecht, Poète et dramaturge allemand (1898-1956)

1

One Comment “L’émergence du CLC ou la nécessité du renouvellement classe politique – Jean-Bosco Kongolo”

  • GHOST

    says:

    LE % DU « SEUIL »

    S´il ya eu échec du « multipartisme », l´approche la plus efficace est de mettre en place un % du seuil plus élevé.. En Suède par exemple un « candidat » indépendant n´aura aucune chance de se faire élire parlementaire…tout comme certains partis ne peuvent jamais accèder au Parlement parce que ne pouvant pas atteindre le seuil exigé !

    Quand plusieurs partis politiques de l´opposition et de la majorité conteste le 1 % du seuil, nous disons qu´il faut augmenter ce seuil á plus de 5 % afin de liquider une fois pour toute ce multipatisme trafiqué et qui n´existe que pour donner de l´emplois aux partis politiques qui ne possedent pas un impact politique au Congo.

    LA SOCIETE CIVILE..

    Dèjà active lors de la Conférence Nationale, la societé civile ne peut pas devenir une alternative aux organiations politiques. Cette indépendance que possede une organisation comme le CLC porte avec elle un dynamique necessaire pour l´instauration de la démocratie.
    La RDC a grandement besoin des acteurs de la societé civile engagés qui peuvent s´exprimer librement et publiquement chaque fois que les acteurs politiques seront « mediocres ».

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